Chapitre 20

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"Tes lèvres tremblent quand tu mens.

- Lâche moi t'es chiant. Il ne dévia pas son regard, comme pour m'intimer de lui dire la vérité. Allez oubli, ça va mieux de toute façon.

- Peut-être mais j'aimerais savoir ce qui t'es arrivé. Imagine que tu tombes dans les égouts, je naurais pas l'air con à chercher où tu t'es fait mal ou se qui s'est passé. Et puis je ne me retiendrai pas de chercher...partout. Histoire de vérifier.

- C'est du chantage ?

- Appelle ça comme tu veux, moi j'appelle ça un échange de bons procédés.

Je préférais répondre à ce danger avant qu'il ne décide de chercher lui-même les autres possibles blessures que j'aurais.

- Ça à saigné, c'est tout.

Il me dévisagea. Aucune émotion n'apparaissait sur son visage.

-Et bien tu vois ! C'était si compliqué que ça ?"

J'espère qu'il ne s'attend pas à une réponse. De toute façon, il n'eut pas le temps de s'en plaindre que la porte s'ouvrit. Philomène entra dans la pièce.

« Vous venez ou bvous faites quoi ? »

A vrai dire, la situation pouvait paraitre ambiguë vue comme ça. Le brun avait toujours sa main dans mon t-shirt et nous étions presque collés lun à lautre.

Je me dégageais de V et parti rejoindre Philomène. Je refermais mon manteau et ajustais le peu de vêtements quil me restait.

Nous arrivâmes dans la grande cuisine suivis de mon ex-compagnon de cellule. Elle nous montra la réserve à côté de laquelle se trouvait la trappe menant aux égouts de la ville. L'odeur était infecte sans même l'avoir ouverte. Le pire fut certainement quand elle ouvrit la trappe. L'échelle par laquelle nous devions descendre semblait ne pas avoir de fin tant il faisait noir. Nous avions tous notre manche collée sous notre nez afin de protéger notre odorat.

Philomène nous donna à chacun une lampe de poche, elle me tendit ensuite un berreta chargé. Je la pris dans mes bras et la remercie franchement pour tout ce qu'elle avait fait pour nous. Elle avait risqué sa vie pour aider deux inconnus prisonniers des griffes de la mafia à s'évader. Je m'en voulais de n'avoir pu faire ce que je lui avais promis. Et espérais qu'elle aurait une belle vie à côté de l'homme qu'elle aimait, même si je préfèrerais voir cet homme mort plutôt quheureux dans les bras dune femme.

Après ces adieux, je descendis la première dans les souterrains humides et froids de la capitale. Les barreaux de léchelle étaient glissants et il me fallut faire très attention à chaque fois que mon pied en toucha un autre. Mes bras tremblaient à cause de mes blessures et du stress.

Je sentis enfin une surface dure et stable.

Jindiquais à V qu'il pouvait descendre en faisant des appels lumineux avec la lampe torche. Je le vis descendre rapidement jusquà moi. Arrivé lui aussi au sol, nous levâmes les yeux vers la lumière de la cuisine au-dessus de nous. Japerçus brièvement la tête de Philomène avant que la trappe ne se ferme.

Je soufflais un bon coup en me disant que le cauchemar était enfin terminé. Je n'avais plus qu'une idée en tête, revoir la ville. Ses agents municipaux qui nettoyaient les trottoirs, ses hommes d'affaire trop pressés pour s'excuser lorsqu'ils vous bousculent, ses enfants en uniformes rangés par deux attendant le bus et même ses trafics de merde.

Je sentis une pression au niveau de mon bras. V me tenait par la manche en m'indiquant d'avancer. Nos deux lampes allumées, nous parcourions les avenues souterraines et essayions tant bien que mal de suivre le plan des égouts. Nous ne parlions pas. Et seul le bruit de nos pas dans les flaques raisonnait dans les parages.

Nom de code V {BTS}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant