Chapitre 22

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PDV: Iris

Je dormais paisiblement dans mon lit d'hôpital. J'avais été transférée avec V dans l'hôpital le plus proche afin d'y recevoir des soins importants. Nous avions eu de la chance de n'avoir aucun membre cassé ou de blessure trop grave. J'avais profité du calme présent dans le bâtiment pour dormir autant que je le pouvais. Certaines personnes diraient que les lits ne sont pas confortables ou que l'odeur y est infecte, mais après ce que j'avais vécu, ce lieu était un paradis terrestre.

J'entendis la porte de ma chambre s'ouvrir. Je sortis de mon sommeil, les yeux mi-clos en essayant de ne pas emmêler les différentes perfusions que j'avais aux bras. L'esprit encore embrumé, je ne vis qu'une personne floue s'approcher et s'asseoir sur la chaise à côté de moi. Je ne parvenais pas à voir de qui il s'agissait.

Cette personne me prit la main. Je n'avais toujours pas la moindre idée de qui il pouvait s'agir, je pouvais par contre voir que cette personne souriait.

"Alors c'est là que vous êtes venus ?"

Je me figeais à l'entente de la voix de l'individu. Cette voix je ne l'avais que trop entendue crier de plaisir alors que je me débattais et hurlais de douleur.

Jungkook.

Je n'arrivais pas à appeler à l'aide, ma voix ne voulait pas sortir de ma gorge.

"Ne t'inquiète pas. Cette fois je ne referais pas la même erreur, dit-il d'une voix calme presque envoûtante."

Je tentais de m'éloigner et arrachais les perfusions et les patchs qui recouvraient ma peau. Mais rien n'y faisait, il me serrait trop fort. Ses yeux avaient pris une teinte presque rouge tant il semblait déterminé à en finir.

"Je me suis déjà occupé de ton copain de fuite. Maintenant c'est ton tour."

Il mit ses mains autour de mon cou et serra.

V, il avait tué V.

Non, ce n'est pas possible !

Comment avait-il réussi à nous retrouver ?

Je sentais que l'air me manquait. Je pleurais, on pouvait bien dire ce qu'on voulait, j'étais triste que V se soit fait arraché la vie par un psychopathe. Et j'allais subir le même sort, à peine tirée d'affaire.

Je ne voulais pas mourir, je n'étais pas prête. Je pensais avoir fui la mort...

...

Je me réveillais en sursaut, la machine à côté de moi s'était emballée et des médecines affluaient dans la salle. Je repris mon souffle et essuyais les quelques gouttes de sel qui étaient tombées sur mes joues. Les médecins se posèrent des questions sur ce soudain emballement de mon cœur, ils avaient bien cru que je faisais une crise cardiaque. Je leur expliquais que j'avais seulement fait un cauchemar.

Après m'avoir remis certaines perfusions que je m'étais réellement arrachée et vérifier mon pouls, ils sortirent enfin de la salle.

Ma mère suivie de Jimin entra rapidement dans la salle. Plus qu'inquiète, elle me demanda ce qui m'était arrivé. Je la rassurais en disant que j'allais bien et que non je n'avais pas frôlé la crise cardiaque.

C'était juste un mauvais rêve.

Juste un mauvais rêve.

Une semaine, une putain de semaine que j'étais restée dans ce lit d'hôpital. J'en avais marre. En à peine 24 heures, ils me faisaient passer six examens médicaux différents. Pour l'instant, on m'avait diagnostiqué une côte fêlée, un manque de vitamine et de nutrition. Les entailles trop ouvertes avaient été refermées à l'aide de points. J'étais alitée pour le moment, droguée aux antidouleurs. La chambre n'avait rien de bien gai, une petite pièce avec une fenêtre et un lit, sans me compter, moi, au milieu de la pièce. Je ressemblais à une momie de films d'horreur, avec les cernes et tout le bazar. Aussi étonnant que cela pouvait paraître, j'avais des nuits courtes. Je faisais soit des cauchemars, soit je n'arrivais simplement pas à dormir.

Nom de code V {BTS}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant