Chapitre 29

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PDV : Jin

J'attendais tranquillement dans un bar, la place était pleine. Mon regard s'était perdu quelque part dehors et je regardais la ville s'agiter encore malgré le ciel noir. Cette journée avait été plaine d'émotion pour tout le monde. Ces histoires de surveillance renforcée m'avaient épuisées et je venais justement ici pour me détendre un peu avant de reprendre le travail.

Ma pause fut de courte durée, je recevais bien vite un message m'indiquant qu'il était rentré. Je payais ma consommation et pris le chemin de l'hôtel. Je devais absolument avoir plus d'informations afin de continuer ma mission.
Arrivé dans le hall de l'hôtel, je pris l'ascenseur jusqu'au quatrième étage. De là, je me dirigeais vers la chambre 23 et toquais à la porte.

"Qui est là ? Demanda la voix rauque derrière la porte.

- SeokJin. Ouvre-moi."

J'entendis la porte se déverrouiller. Je poussais l'ouverture et entrais dans la pièce furtivement. Le blond derrière moi s'affaira à refermer la porte.

"Personne de t'as vu ? Me demanda-t-il.

- Personne, assurais-je en m'installant sur un fauteuil.

- Tant mieux, répondit-il en venant de rejoindre.

- Alors ? Pourquoi avoir demandé une rencontre aussi rapidement ?

Demanda-t-il les bras croisés.

- Une taupe.

Il fronça les sourcils.

- Une taupe ? Chez vous ?

- Exact.

- Putain...tu crois que...

- Non je ne pense pas, le coupais-je embarrassé. Ils parlent d'un espion venant de la mafia chinoise. Tu en aurais entendu parler ?

- Oui, il y a des espions un peu partout tu sais. Mais...

Je tentais tant bien que mal d'éviter son regard insistant.

- Ils te soupçonnent ? S'inquiéta-t-il.

- Pour l'instant, leurs soupçons sont dirigés sur les deux gosses dont je t'avais parlé, soupirais-je.

- Les deux jeunes prisonniers de la mafia qui se sont enfuis ?

- C'est ça, confirmais-je.

Son regard resta planté dans le mien et ne m'avaient quitté depuis que j'avais passé la porte. Le silence s'installa entre nous. Je gardais mes yeux encrés dans les siens. Nous étions fatigués. Je pouvais voir des poches violettes orner le dessous de ses yeux et ses traits durcis par le travail. Je ne devais pas être mieux.

- En plus, repris-je, le chef pense qu'on pourrait se servir de cette fameuse taupe pour arriver à nos fins.

Il opina du chef, m'indiquant qu'il avait compris où je voulais en arriver. Cependant l'échange de telles informations à l'oral était prohibé et dangereux. Nous n'étions pas à l'abris que des micros soient dissimulés dans la chambre.

- J'espère juste que cette histoire se terminera bientôt, dit-il en changeant de sujet. Ça fait deux ans qu'on est sur cette affaire.

C'est vrai que le temps commençait à se faire long. Nous nous demandions tous quand nous allions enfin pouvoir regagner notre logis et notre famille.

Nom de code V {BTS}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant