14- Dobby

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-Oh, monsieur Malefoy ! Vous n'êtes pas à l'agonie ! Vous pouvez partir ! s'écria madame Pomfresh en entrant dans l'infirmerie, une fiole dans sa main.

Ce dernier était allongé sur un lit blanc, entouré de deux-trois personnes et gémissait de douleur en en faisant toujours trop.

-Écartez-vous, écartez-vous ! nous poussa l'infirmière. Il aurait fallu tout de suite me l'amener ! Je peux ressouder des os en un rien de temps, mais les faire repousser... continua-t-elle en déposant le médicament sur la table de nuit, juste à côté du lit sur lequel Harry reposait.

-Vous pensez quand même y arriver ? demandais je.

-Oh, j'y arriverai ! C'est certain !, reprit Pomfresh en versant le liquide dans un verre et en le passant à Harry. Mais ce sera très douloureux ! La nuit va être pénible, Potter... Avoir des os qui repoussent, c'est une épreuve.

Harry but une gorgée du médicament et recracha tout d'un coup en grimaçant de dégoût.

-Vous vous attendiez à quoi ? s'indigna l'infirmière en rigolant presque. A du jus de citrouille ?

C'est vrai que ça avait l'air beaucoup plus appétissant que ce liquide incolore.

...

-Tuer... Tuer ! Il est temps de tuer...

Je me réveillais en sursaut et laissais échapper un cri d'effroi, réveillant Parvati Patil qui se leva soudainement, son lit non loin du mien.

-Qu'est ce qu'il se passe ? baillât-elle en me regardant, les yeux plissés par la fatigue.

-Rien. Juste un cauchemar, répondis je en chuchotant. Tu peux dormir.

Elle ne se le fit pas répéter deux fois et s'écroula la tête sur son oreiller, avant de retomber bien vite dans les bras de Morphée.

Je laissais échapper un soupire de détresse en regardant la pénombre régner sur la pièce. Encore cette voix... Et ces mêmes paroles obscures.

Je me levais doucement pour ne pas prendre le risque d'éveiller qui que ce soit et enfilais mes chaussons. Je devais en parler à Harry. Lui aussi avait sûrement entendu.

Je descendis les escaliers de l'école sur la pointe des pieds, priant pour ne pas me faire attraper par Rusard. La fatigue avait disparu, laissant place à la peur. Cette voix ne me disait rien de bon, et en plus ça se déplaçait, ce qui était encore plus étrange.

J'arrivais enfin devant l'infirmerie ouverte et soufflais de soulagement quand je me rendis compte que madame Pomfresh était partie se coucher, et que donc, j'avais la voie libre.

Je traversais la salle avant de découvrir Harry en pyjama, derrière son lit, son bras dans un plâtre, parlant tout seul.

-Harry ? chuchotais je en le faisant sursauter.

Il se tourna vers moi et sourit.

-Tu l'as entendue toi aussi ? me dit-il.

-Oui mais... à qui tu parles ?

J'arrivais à son niveau et déviais mon regard vers la fenêtre, avant de découvrir un petit elfe de maison aux grands yeux verts et au nez long et pointu, vêtu d'une robe sale et déchirée qui avait l'air en mauvais état.

-Je te présente Dobby, m'expliqua Harry. C'est lui qui m'a rendu visite, a intercepté vos lettres, nous a empêché de traverser le mur pour se rendre sur la voie 9 3/4, et qui a ensorcelé le Cognard pour me tuer.

-Pas tuer, se défendit le petit elfe en se recroquevillant sur lui-même. Je voulais simplement vous empêcher d'aller à Poudlard, car le danger règne. Vous n'êtes pas en sécurité ici !

Mais qu'est ce qu'il racontait ? Ça n'avait aucun sens ! Quel était ce danger ? Et pourquoi lui ?

-Vous savez; nous les elfes de maison étions traités comme de la vermine. Oh, bien sûr, Dobby est toujours traité comme de la vermine ! reprit l'elfe avant de fondre en larme.

Il avait l'air de faire plus pitié qu'autre chose. Sur le coup je n'aurais pas pensé que c'était lui qui nous avait fit vivre tant de péripéties en si peu de temps. Il avait l'air de souffrir. Ses maîtres étaient-ils assez cruels pour le maltraiter jusqu'à ce qu'il pleure dans son aillons ?

-Pourquoi tu t'habilles avec cette chose ? demandais je alors qu'il se mouchait dans cette même robe qu'il portait depuis un long moment, vu son état.

-Ça, mademoiselle, c'est le signe de l'esclavage des elfes de maison. Dobby ne sera libre que si son maître lui fait cadeau de vêtement...

En voyant sa maigreur et son mal être, je compris bien vite que ses maîtres n'avaient pas l'intention de le libérer d'ici là.

Soudain, un grand bruit résonna non loin de l'infirmerie et je sursautais. Si je me faisais prendre, je pouvais dire adieu à Poudlard.

-Ecoutez, écoutez moi, chuchota Dobby d'un ton ferme en sautant sur le lit défait.

On s'approcha de lui pour bien entendre et il reprit;

-Des choses épouvantables vont bientôt se produire à Poudlard. Harry Potter ne doivent pas rester ici ! Maintenant que l'histoire est sur le point de se répéter...

-Répéter ? Tu veux dire que cette chose s'est déjà produite ? dis je, suspicieuse.

L'elfe mit ses mains devant sa bouche en se rendant compte de la gaffe qu'il avait commise et s'empara de la boîte qui contenait le médicament auparavant et se frappa la tête avec, se traitant en même temps de tout les noms.

En plus d'être maltraité, il était masochiste.

-Dobby, s'il te plaît, ça suffit ! Arrête Dobby ! s'exclama Harry en essayant de retirer l'objet de torture des mains de l'elfe, de sa seule main valide.

Je l'aidais et on finit par le faire lâcher prise.

-Maintenant réponds nous ! s'énerva le brun en empoignant le haut du vêtement de Dobby. Quand est-ce que ça s'est déjà produit ? Qui est-ce aujourd'hui ?

-Dobby ne peut pas le dire, monsieur, répondit ce dernier. Dobby veut seulement que Harry Potter soit en sécurité.

-Non, Dobby, dis le nous; qui est-ce ?! insistais je.

Un bruit plus proche résonna et l'elfe claqua des doigts avant de disparaître dans un nuage de fumée.

Je me tournais vers la porte et vis des ombres se refléter sur le sol. Je me jetais à terre et me glissais sous le lit de Harry, pendant que ce dernier s'allongeait sous ses draps.

Je détournais les yeux une fois bien cachée et pu assister à toute la scène.

-Mettez-le là, ordonna Pomfresh tandis que deux hommes arrivaient, tenant un brancard dans leur main.

-Que s'est il passé ? demanda l'infirmière, tandis que quelque chose était déposée sur un lit.

-Une nouvelle agression, répondit le directeur.

-Je crois. Oui, je crois qu'il a été pétrifié, compléta McGonagall, madame Pomfresh.

Pétrifiée ? faillis je crier alors que mon corps était parcouru de frissons... Comme Miss Teigne ? Était-ce encore un coup de l'héritier ?

-Peut être a-t-il réussi à prendre une photo de son agresseur... reprit la directrice de ma maison.

Dumbledore s'empara de quelque chose et sembla le triturer avant qu'une explosion ne me fasse sursauter. Heureusement, Pomfresh avait poussé un petit cri, me couvrant.

-Qu'est ce que ça signifie Albus ? demanda McGo.

-Ça signifie... que nos élèves courent un grave danger.

-Que dois je dire aux autres professeurs ?

-La vérité. Dites leur Poudlard n'est plus un endroit sûr, désormais.... C'est ce que nous redoutions, Minerva; la Chambre des Secrets a bel et bien été ouverte de nouveau...




A Suivre.

Jane Windia et la Chambre des SecretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant