28- Ginny Weasley

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J'enlevais les veilles fleurs fanées déposées à la va vite dans le vase et les remplaçais par d'autres toutes justes cueillies et encore blanches de vies.

Hermione était toujours là. Immobile, presque morte. Lointaine, allongée sur le lit, dormant à moitié.

Elle me manquait. Elle me manquait terriblement. Même si ça ne faisait qu'un jour qu'elle était pétrifiée, j'avais l'impression que un siècle était passé. Même après ce qu'il s'était passé avec les araignées, je n'avais cessé de penser à elle. Je me demandais comment avait-elle pu être pétrifiée, comment avait-elle pu en arriver là. Je la revoyais avec son son air sérieux quand on parlait de travail, je la revoyais rire avec moi sur un sujet de discussion, ou s'énerver contre Ron quand il faisait encore preuve de sa stupidité complète. Je la revoyais lever la main aux questions et sourire quand elle obtenait une bonne note, ce qui arrivait très souvent. C'était ma meilleure amie et j'étais condamnée à la regarder fixer le plafond, immobile, attendant qu'on trouve une solution.

-J'aimerais que tu sois là, Hermione, dit Harry en la regardant avec tristesse. On a besoin de toi.

On a tous besoin d'elle.

-Aujourd'hui plus que jamais, dis je pensivement.

J'attrapais la main de mon amie et la caressais comme si ça pouvait la faire revenir, jusqu'à ce que je sente un papier au creux de sa paume.

Je retirais un papier chiffonné et le dépliais avant de commencer à lire. Plus mes yeux parcouraient le parchemin, plus je n'y croyais pas.

-Qu'est ce que c'est ? demanda Ron en voyant mon trouble, tandis que Harry s'approchait de moi pour lire à son tour.

-Voilà pourquoi elle était dans la bibliothèque le jour où elle a été agressée ! m'exclamais je. Venez ! dis je en me levant.

...

-De toutes les créatures redoutables qui hantent nos contrées, il n'en ai pas de plus mortel que le Basilic, lisais je dans les couloirs. Il peut vivre plusieurs centaines d'années. Une mort instantanée attend quiconque croise le regard de ce serpent géant. Les araignées s'enfuient devant lui. Harry ! C'est lui ! Le monstre de la Chambre des Secrets est un Basilic ! C'est pour ça qu'on l'entend quand il parle; c'est un serpent !

Incroyable. Je n'y croyais pas. Tous correspondaient. On avait enfin trouvé la créature qui hantait le château. C'était impensable. Une telle chose à Poulard. Combien ça mesurait ? Dix mètres ? 20 ? Il restait seulement à savoir qui était son maître ! On approchait du but !

-Mais s'il tue par un simple regard, commença Ron perplexe, pourquoi personne n'est mort ?

Bonne question. Je n'en avais aucune idée. Aragog nous avait pourtant dit que quelqu'un était mort il y a 50 ans... Alors pourquoi pas là ? Qu'est ce qu'il en avait empêché ?

-Personne ne l'a regardé dans les yeux, souffla Harry en fixant la vitre de la fenêtre. Du moins pas directement.

Quoi ? Qu'est ce que ça veut dire ?

-Colin l'a vu à travers l'appareil photo ! Justin... Lui a dû voir le Basilic à travers Nick Quasi-Sans-tête ! C'est Nick qui a tout pris mais c'est un fantôme, il ne peut pas mourir ! Et Hermione...

-Avait un miroir ! m'exclamais je en me rappelant McGonagall nous le montrer.

-Je vous parie qu'elle a dû s'en servir à un angle de mur pour voir s'il n'arrivait pas ! reprit le brun.

-Et Miss Teigne ? demanda Ron. Elle ne se promenait pas avec un miroir ou un appareil photo !

C'est vrai ça... Comment la chatte pouvait-elle avoir vu le Basilic sans mourir ?

Jane Windia et la Chambre des SecretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant