Jane Windia et la Chambre des Secrets

26- Suivez les araignées

-Hermione... souffla Ron, désemparé.

-Elle avait un miroir avec elle, nous informa McGonagall.

Qu'est ce que j'en avais à faire qu'elle avait eu un miroir avec elle ou pas ? Ma meilleure amie était pétrifiée. Pétrifiée ! Je ne connaissais même pas le coupable. Je ne pouvais pas la venger. Non, juste continuer à la regarder immobile sur le lit, les yeux ouverts et vides.

-L'un de vous a-t-il une explication ? reprit la directrice de ma maison.

-Non, dis je.

Non, je n'en avais pas. Si je n'avais pas discuté avec Malefoy, je l'aurais tout de suite accusé. Il détestait tellement Hermione qu'il était capable de lui faire du mal. Mais ce n'était pas lui, l'héritier. J'ignorais qui c'était.

J'ignorais qui avait fait du mal à mon amie.

...

Les yeux plongés dans les livres de cours, j'essayais de penser à autre chose. De passer à côté des derniers événements. J'étais bouleversée et touchée. Je n'avais rien vu venir, tout était allé trop vite. Aussi vite qu'une flèche. En à peine quelques mois, 5 personnes avaient été pétrifiées, dont ma meilleure amie. Et le pire dans tout ça, c'est que personne de semblait connaître l'identité du fautif. Personne ne savait qui était la personne aussi cruelle.

Bien sûr, toute l'école avait été mise au courant pour l'accident d'Hermione. Certains m'avaient prêtée mains fortes, mais sans plus. Personne ne savait comment réagir. D'abord Miss Teigne, puis Colin, Justin et Nicholas, et pour finir Hermione. Personne ne savait quoi penser. On était condamnés à attendre le résultat. On était des spectateurs face à la pièce de théâtre.

-Puis je avoir votre attention s'il vous plaît ? s'exclama McGo en pénétrant dans notre salle commune.

Tout le monde se tût et se tournèrent vers elle, se demandant ce qui était aussi important pour qu'elle vienne jusqu'à nous.

-En raison des récents événements, reprit la professeur, les règles suivantes rentreront en vigueur dès aujourd'hui; tous les élèves devront avoir regagné leur salle commune chaque soir à 18 heures. Tous les élèves seront accompagnés à leur salle de cours par un professeur. Aucune exception ! Il faut que vous sachiez que si on arrête pas bientôt l'auteur de ces agressions, il faudra s'attendre à une fermeture de l'école... finit-elle tandis que sa voix se brisa sous l'émotion.

Elle s'en alla et le brouhaha reprit, les élèves débattant sur son discours pas très joyeux.

C'était sûr que ça allait arriver. Dumbledore ne pouvait pas laisser ses élèves en danger, et la meilleure solution pour les mettre en sécurité était de les renvoyer chez eux. C'était une bonne chose, mais savoir que Poudlard risquait de ne plus ouvrir, c'était inconcevable. Cette école était ma deuxième maison et la deuxième maison de tous le monde. On ne pouvait pas s'imaginer la voir disparaître dans les fins fonds de l'abandon.

-Il faut absolument parler à Hagrid ! s'exclama Harry à mes côtés en chuchotant. Je ne crois pas que ce soit lui, mais si dans le passé il a libéré le monstre, il sait comment on entre dans la Chambre des Secrets. C'est déjà un début !

-Tu as entendu McGonagall ! répliquais je en levant les yeux de mes bouquins. On ne doit pas quitter la tour, sauf pour les cours !

Je n'imaginais pas ce qu'il pourrait nous arriver si quelqu'un nous découvrait dehors en pleine nuit.

-Il est temps que je ressorte la vieille cape de mon père, déduit Harry pensivement.

...

Harry toqua doucement à la porte de la cabane, pendant que je vérifiais derrière la cape si personne n'arrivait.