Chapitre 55

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Khelti:-avec une voix faible- Je vais mourrir ! Elle a voulu m'empoisonner !

Je m'approche, goûte le riz puis le recrache aussitôt. Il y avait un surplus de poivre et de sel. Oh Mon Dieu mais qui a fait Ca ?

Je n'arrivais plus à bouger. Dans ma tête c'était pas encore clair en fait. Ma bouche ne voulait plus s'ouvrir et mes membres ne voulaient plus obéir à mon cerveau. Je ne sais pas La ou j'ai puiser la force pour sortir de la chambre et me retrouver dans la mienne. Mes valises étant déjà faites, je dis celles des enfants et me prépara. J'appelais Naïma pour qu'elle me trouve un hôtel. Je ne pouvais plus rester ici.

Naima: Hawa, pars pas. C'est comme si tu avais quelque chose à te reprocher

Aicha: C'est vrai Hawa. J'en suis sûre que c'est encore un plan de Soraya, car c'est sa mère. Telle mère telle fille

Naima: Hawa?

Moi: Je ne peux pas rester ici. Je ne peux plus.

Naima: Mais et Foued ? Attends le au moins Et après tu pourra partir.

Résignée, je m'assois sur le lit et repense à tout ce qui vient de se passer. Je finis par me dire que c'est la volonté de Dieu et qu'il n'éprouve que ceux qu'il aime. Je pris l'ordi de Foued et changea le billet pour celui de demain. Heureusement que j'avais déjà sa permission.
Les filles ont fini par me laisser seule dans la chambre. Je me suis mise à m'amuser avec les enfants. J'apprenais certains trucs à Maira et elle formulais quelques mots incompréhensibles quand Foued entra. Il vint se mettre à genoux sur le tapis avec nous calmement. Il prit Maira dans se bras puis me regarda enfin.

Foued: Hawa?

Moi: Hum?

Foued: Raconte moi ce qu'il s'est passé.

Moi: Je ne sais même pas Foued. Après avoir cuisiner pour ta tante, j'ai bien vérifié s'il ne manquait de rien ou si il y avait quelque chose de trop et c'était nickel. Donc je ne vois vraiment pas ce qui a pu emmener ce surplus de sel et de poivre dans le riz que je lui ai préparé sous sa demande.

Il ne dit rien pendant quelques secondes avant de vouloir répondre Mais je le devance et repris.

Moi: Je pense que je vais rentrer plus tôt que prévu Foued, je suis fatiguée de...

Foued: Hawa, je te comprends parfaitement Mais...

Moi: Non Foued tu ne peux pas comprendre. Depuis qu'on est là, tes cousines cherchent à me nuire et toi au début tu les croyais surtout avec l'incident de Maïra. Certaines de tes tantes passent leurs temps à faire des messes basses à Mon propos, ou me montrent du doigt quand je passe. Elles ne veulent même pas que je m'approche de tes nièces. Ta famille est ma famille et ça dans tous les sens du terme car mon père est de cette famille mais franchement j'en peux plus, wallah j'en peux plus.

Foued: C'est au début, et même pas, ma confiance en toi a primer par la suite. Je sais que c'est dur pour toi Hawa, je le sais très bien. Et t'inquiète pas, je sais que c'est un coup de mes cousines pour la correction que tu as donné à kila hier.

Il ne dit plus rien et moi non plus. J'étais grave dans mes pensées. Je ne savais même pas que des gens pouvaient être aussi méchants. Pour le sel et le poivre, je peux comprendre. C'est dès coups bas purement gamins. Mais de là à prendre la main de la fille de leur cousin et neveu, et la brûler, là franchement chapeau. En y repensant mes larmes se mettent à couler. Juste le fait de savoir que Maïra a souffert alors que tout ça n'est de sa faute me met hors de moi st me fait tellement mal que mon cœur se serre rien qu'en y pensant. Foued le remarque et se baisse à mon niveau.

Hawa: Mariage Forcé [en re-écriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant