Je m'appelle Anika [Fini]

chapitre 26

C'est Marie qui m'ouvre. Elle eu un choc en me voyant. Elle écarquille les yeux et ses jambes se mettent à trembler. Elle porte sa main à sa bouche.

- Anika c'est... C'est toi ? Non je dois... Je dois rêver...

- Non tu ne rêves pas, dis je en souriant.

Je pleure, et elle aussi. Je la serre dans mes bras. Nous restons dans les bras l'une de l'autre pendant 5 minutes au moins. Puis, on se relève, toujours en larme.

- Entre, dit elle.

On va dans sa chambre et je lui raconte toute mon histoire.

- Le pauvre Nicolas... Quand tu as disparu, j'étais dévastée. Je suis restée au lit pendant une semaine, j'étais malade. Ensuite, avec Nicolas, nous sommes devenus bon amis. On t'avait perdu tout les deux alors on s'est rapproché pour combler le vide qu'on avait... On est pas sorti ensemble hein, on est juste devenu très ami. Il était encore plus triste que moi... Quand lui aussi a été arrêté, j'étais dévastée. Toi, puis lui... C'était horrible. Heureusement que je n'ai pas été séparé de ma famille. Quand j'ai lu ta lettre, je m'en suis voulu de t'avoir laisser tombée. J'ai crié, je tapais partout... C'était une souffrance horrible. Mais je peux compter sur ma famille heureusement. Ma mère n'est pas là mais elle devrait bientôt rentrer avec mon petit frère. Tu as faim ?

- Je suis affamée.

On mange des pâtes tiède. C'est délicieux, j'en avait marre des fruits et de la soupe froide. Puis on retourne dans sa chambre.

- Où dors tu ?

- Je suis retournée avec Hanna et les autres. Et Johanna.

- J'aimerais tant que tu reviennes...

- Je sais, mais je veux rester avec ma sœur. Et si j'avais de la famille ici, je serais revenue... Mais promis, dès que je peux, des que cette guerre aura pris fin, et quand je pourrais avoir un appartement et trouver un autre endroit où vivre, c'est ici que je reviendrais. Je te le jure.

- Tu vas devoir repartir ?

- Oui, Hans m'attends. Il m'a accompagné jusqu'ici et j'ai jusqu'à 16 heures. Il doit me rester une heure ou deux.

- Alors, il est beau ?

- Marie, il a 21 ans, dis je en rigolant.

- Et alors ? Je suis toujours célibataire... Et l'année prochaine, on en aura 18.

Je rigole et lui lance un coussin dessus.

- Oui il est beau, mais beaucoup trop vieux !

- Plus beau que la dernière fois que je l'ai vu, dit elle en souriant.

- Non, il a plein de bouton !

- Aaaa, tait toi !

- En plus il mange comme un porc et il...

- Chuuut !

Elle me coupe en me renvoyant le coussin. On rigole toute les deux. Elle m'avait tellement manqué...

Je repars et retrouve Hans un peu plus tard. On pleure au moment de se quitter, et je lui promets de revenir très vite.

- Bien, dit Hans. Tu es heureuse ?

- Oui, merci. On peut y aller.

On repart donc vers la maison. Nous n'avons eu aucun soucis sur le retour.

Les jours reprennent comme ceux que j'avais vécu. Mais quelque chose avait changée. C'était plus joyeux, je sentais plus d'espoir. Je pense que c'est parce que Hans est revenu. Et je trouve ça chouette. Je me ré-intégra rapidement. Je passais du temps avec les enfants, ce qui permettait à Hanna de souffler un peu. Hans n'étais pas tout le temps là ;il partait travailler la semaine, et le soir il dormait chez ses parents. On le voyaient donc le weekend seulement. Tout le monde attendait son arriver avec impatience.
J'appris à Hanna, Lucie et Pauline à lire. Johanna et Margot sont encore trop petites.

Les filles sont ravies : en 1 semaine, elles ont beaucoup progressées et sont contente de lire une partie de mon livre à Hans.

- Vous savez super bien lire, dit Hans. Qui vous a appris ? Demande t'il en sachant la réponse.

- C'est Anika, dit Pauline. Elle est super forte !

Hans me sourit. Un peu plus tard, lorsqu'on se retrouve tous les deux, il me dit que les enfants n'ont jamais été aussi content, et qu'Hanna ne s'était jamais autant reposée. Il me remercie.
Je suis tellement heureuse d'être parmis eux. De leur avoir appris à lire, d'avoir permis à Hanna de se reposer. D'avoir pu sauver Margot. Je suis vraiment heureuse. Après tout ce que j'ai vécu, j'espère ne plus jamais être séparée d'eux.

Année 1944 :

Le jour de mes 18 ans, Hans m'a apporté un beau cadeau.

- Elles appartenaient à ma sœur. Mais elle ne lui vont plus. Tiens, prends les.

J'ouvre le paquet. Il contient une magnifique paire de chaussures à talons. Elles sont simples : noir, avec un talon qui me semble assez haut. Je les enfile et marche un peu avec.

- Elles sont super. Mais je dois m'y habituer. Tu ne m'avais jamais parlé de ta sœur, je dis en m'asseyant.

- Il n'y a pas grand chose à dire d'elle. Elle travaille dans une boulangerie, et elle me ressemble beaucoup. On s'entend très bien. Bon, j'ai aussi fait un gâteau !

- Un... Un gâteau ?

- Oui, aux fraises, rien d'extraordinaire. Ah, et j'ai invitée quelqu'un qui ne devrait pas tarder.

Au même moment, on toque à la porte. Hans va ouvrir.

- Marie !

Je me précipite dans ses bras. Elle me dit qu'Hans l'a accompagnée jusqu'ici et qu'elle repartirais dans deux jours.  suis tellement heureuse ! Depuis mon retour ici, je ne l'avais vu qu'une seule fois. Je lui propose de dormir dans le lit de Johanna. Cette dernière dormira avec Margot dans mon lit et quand à moi, je dormirais avec Lucie où Pauline.

Nous prenons tous une part de gâteau : à nous tous, on le mange en entier. Il est délicieux. Puis je passe un moment avec Marie : on traîne un peu dehors, et on se promène un peu avec Johanna comme au bon vieux temps.
J'étais un peu malheureuse ces deux derniers mois, et je veux lui faire par de mes inquiétudes.

- Je suis inquiète depuis un certain temps. Je pense à Nicolas, et à mon père...

- Ne t'en fait pas, je suis sûre qu'il vont bien. Tu les retrouveras, je te le promets.

- Et à l'école ? Comment ça va ?

- Et bien... Nous ne sommes plus que 8 en cours. Et c'est toujours la même professeur. Elle est plus gentille j'ai l'impression. Mais tu sais, je ne vais plus à l'école régulièrement. Je...

- Johanna ? JOHANNA !?

Je remarque que ma petite sœur n'est plus avec nous. Je l'ai perdue.