chapitre 45

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Les jours passées avec Liesel passent très vite. On discute et on se promène dans le village. On passe plus de temps dehors que dedans, pour laisser travailler monsieur Kougler. Il s'occupe de faire de nouveau plan pour reconstruire des maisons. Des architectes (3 exactement) sont venus et vont rester trois semaines chez le maire et sa femme. Je reste donc jusqu'à la fin de la semaine et je repars.

- Tu es sûr de vouloir repartir ?

- Oui. Mes amis, mon petit ami me manque. Et ma petite sœur ! Mais pense à ce que je t'ai dis. Si un jour tu passe dans le coin, je serais là pour toi.

Je la serre dans mes bras. Elle me sourit et me remercie.

Après avoir remerciée Monsieur et Madame Kougler, je monte sur mon vélo et repars.

Je mets le même temps qu'à l'aller pour rentrer, et m'arrête au même endroit.

À mon arrivée, j'ai à peine le temps de descendre du vélo que la porte d'entrée s'ouvre et ma sœur me saute dans les bras.

- Tu m'as manquée !

- Toi aussi ma puce, tu m'as manquée. Je compte sur toi pour me raconter tout ce qu'il c'est passé en mon absence !

On rentre et, après avoir saluée Geneviève, je vais dans ma chambre.

- Hans travaille et Hanna et ses sœurs sont parti au parc avec leur maman mais moi j'ai voulue rester ici. Tu sais elle va mieux et elle dort chez un ami et même qu'elle a trouvé un endroit où vivre et là elle dort chez des amis et...

- Attends Johanna, va moins vite. Hanna va vivre ailleurs ?

- Oui, elle nous l'avez déjà dis. chez des amis qui habite un peu loin je crois. Ils partent ce soir et ils ont fait leur sac. Elle m'ont déjà dit en revoir.

- Hanna n'avais pas dit ça. Je croyais qu'il n'habitait pas loin. Et je ne pensais pas qu'ils partiraient si vite...

- Oui mais leurs amis peuvent plus alors elles vont chez d'autres loin.

- Johanna, où sont elles ?

- Au parc mais je sais pas où. Hanna a pleurée parce qu'elle voulait te voir mais sa mère elle voulait partir très vite. Elle a dit qu'elle voulait une autre page...

- Quoi ? Une autre page ?

- Oui elle a dit ça.

- Johanna, je crois qu'elle a dit "tourner la page". Bon, reste là. Je vais les trouver.

Je pars en courant. Je dois les retrouver. Hanna ne peux pas... elle ne peux pas partir loin comme ça.
Je dévale les escaliers en courant et me précipite dehors. Je ne prends pas la peine de monter sur mon vélo et fonce vers le seul parc que je connais. Ce parc est grand et il y a un grand manège. Elle a peut-être emmenée ses filles là bas.

Je m'arrête à l'entrée, toute essoufflée. Je dois être toute rouge, et j'ai du mal à respirer. Mais tant pis. Je dois les voir.
Je recommence à courir dans le parc. Je me dirige vers le manège. J'aperçois une femme qui est debout près du manège. À coté d'elle se trouve quelqu'un de dos, un peu plus jeune. De dos, je crois reconnaître Hanna. Je l'appelle et elle se retourne. C'est bien elle.
Dès qu'elle m'aperçois, elle avance vers moi.

- Anika ! Je suis tellement heureuse de te voir !

Je m'approche aussi et nous sommes vite côté à côte. Je souris et la prends dans mes bras.

- Je suis là. Je suis là, dis je tout en l'enlaçant.

- Tu m'as manquée... Je voulais te voir une dernière fois. Ma mère veut...

- Je sais. Tourner la page.

Je la lâche et la regarde.

- Johanna m'a tout dit. Et je la comprends. Ta mère. C'est normal de vouloir tourner la page.

- On ne part pas loin, seulement à 30 minutes d'ici en voiture. On se reverra souvent, promis. Tu es une grande amie pour moi. Je t'aime.

- Pour moi aussi. Je te promets que je viendrais te voir.

Je suis soulagée : elle ne part pas si loin que ça finalement. Enfin, si : leurs amis habitent à 3 heures d'ici. Mais, le mois prochain, ils habiteront à 30 minutes d'ici seulement, lorsqu'ils auront leur propre maison.
Je salue la mère des trois filles et serre dans mes bras Lucie et Pauline en leur promettant de venir les voir avec Johanna. Leur mère me donne leur futur adresse et me dit que je suis là bienvenue. Je les remercie et repars.

Un peu avant d'arriver, j'aperçois Hans devant moi. Il m'aperçois et cours vers moi.
Puis il me soulève et me fais tourner en l'air. Je rigole et on s'embrasse longuement.

- Tu m'as manquée Anika !

- Toi aussi. Je t'aime.

Je l'embrasse à nouveau et on rentre ensemble, main dans la main. J'en profite pour lui parler de mon séjour avec Liesel.

À notre arrivé, Geneviève lance : "enfin, vous voilà les amoureux ! Venez, c'est bientôt l'heure de manger." J'aide Hans à mettre la table puis on mange tout les quatre. Le repas semble triste sans les trois filles. Surtout pour Johanna. Elle se retrouve entourée de grand...
Ce sera aussi dur pour moi lundi. Je vais devoir travailler toute seule maintenant. À moins que quelqu'un d'autre sois embauché ?
Je suis angoissée à l'idée de devoir travailler avec une ou un inconnu.
J'espère que ce sera quelqu'un de sympa...

- Anika ? Tu rêves ? Passe moi les carottes s'il te plaît.

- Quoi ? Heu pardon. Je pensais à ma journée de lundi. Ça va être bizarre sans Hanna...

- Je suis sûre que la personne qui la remplacera sera super sympa ! Ça pourrais être une nouvelle amie, me dit Geneviève.

- Quand même... Ça va me faire bizarre. Ne plus manger avec elle le midi, ne plus boire un verre, ne plus travailler avec elle ou encore ne plus marcher avec elle. Et les deux petites ! Je n'irais plus jamais les chercher à l'école !

- Tu te poses trop de questions, me dit Hans. Je suis sûr qu'elles vont se plaire là où elle vont ! Et vos retrouvailles seront génial, comme celle avec Liesel, comme tu me l'as racontée.

- Mais j'en ai marre des retrouvailles ! Je veux juste vivre et voir le plus possible ceux que j'aime. J'ai perdue ma famille, j'ai très peu vue ma meilleure amie pendant longtemps et je n'ai pas vu Pierre pendant quelques années. Et la, je perds Hanna, Liesel, Pauline, et Lucie. Et Margot me manque. J'en ai vraiment marre.

Je me lève et sors de table.

Un peu après, je réalise que je me suis emportée et j'ai honte de m'être comportée comme ça. Ils vont me détester... Et la pauvre Johanna n'avait pas besoin qu'on en rajoute. Elle a déjà perdue deux amies...
Ne me sentant pas capable de les affronter, je prends un sac et y fourre mon pyjama, des habits ainsi que des sous vêtements propre, et le nécessaire de toilette. Je gribouille sur un bout de papier " pardon. Je me suis emportée. Je vais chez Marie. À demain."

Puis je descends et sors par la porte de derrière.

Je m'appelle Anika [Fini]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant