chapitre 53

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On retrouve assez rapidement l'endroit où mon père se trouve. Deux pompiers entrent et nous demandent d'attendre à l'entrée.
Ils ressortent avec mon père deux minutes plus tard.

- Papa ! Papa...

Il a ses yeux toujours fermés.

- Il est en vie, dit un pompier. Mais ça va être très dur de le sauver. Mais on peut y arriver. Tu l'as trouvée à temps.

Je suis très inquiète. On monte tous dans le camion qui nous amène à l'hôpital. Pendant qu'on emmène mon père dans la salle d'opération, je dois rester dans la salle d'attente avec Liesel, pendant que Madame Kougler rentre chez elle prévenir son mari.

On attends deux longues heures, puis on nous demande de partir. Mon père ne peut pas recevoir de visite.

- Mais, il va s'en sortir ?

- On ne sait pas, dit l'infirmière. Son état est stable. Maintenant, c'est à lui de décider s'il veut se réveiller ou non.

- D'accord.

Liesel me propose de rester chez elle quelques jours.

- D'accord. Mais je dois d'abord rentrer prévenir Hans. Je reviens vite, d'accord ? Mais il me faudrait un vélo...

Elle m'en prête un et je repars et pédale aussi vite que je le peux.

J'arrive chez Geneviève le lendemain midi. Je frappe jusqu'à que Hans vienne m'ouvrir.

- Anika ? Bon sang où étais tu ? Je me suis inquiété, et je...

Je ne le laisse pas finir et le stoppe par un baiser. Je le serre dans mes bras et sanglote. Je lui raconte brièvement l'histoire.

- Hans, je dois repartir. Je fois être là pour mon père. Je dormirais chez Liesel.

- Tu crois que je vais te laisser repartir seule ?

- Oui, Hans. Il le faut. Ne t'en fais pas, ça ira. Je reviendrais dans une semaine maximum. Occupe toi de ma sœur s'il te plaît Hans, s'il te plaît.

Je monte à l'étage et prépare des affaires. Hans monte également.

- Que fais tu ?

- Mes affaires. Je repars. Je viens de te le dire.

- Mais tu ne peux pas ! Je t'accompagne.

- Non Hans. Je veux que tu restes pour t'occuper de ma sœur. Pour ton travail. Et je vais dormir chez Liesel. Tu ne peux pas venir sans prévenir. Écoute, ne t'en fais pas. Je prends des enveloppes, des timbres, un stylo et je t'écrirai. C'est promis. Je t'aime.

Je l'embrasse et pars vite avant qu'il ne changes d'avis. Où plutôt avant qu'il ne donne son avis.

Je roule vite et arrive chez Liesel le lendemain matin. Je ne me suis pas arrêtée, même la nuit. J'arrive avant l'heure du déjeuner. Le soleil est déjà haut dans le ciel. Liesel m'ouvre et me sert à manger.

Dès le début de l'après midi, nous retournons à l'hôpital. Je peux aller rendre visite à mon père, mais pas Liesel. Elle n'est pas de la famille.

- Va y, dit elle en souriant. Je t'attends là, ne t'en fais pas.

Je souris aussi et entre dans la chambre. Mon père est torse nu, et branché de tout les côté. Je m'approche et lui prends la main.

- Papa, comme tu m'as manqué... Johanna et moi, on... On s'en est sorties. Mais tu nous manques. On a besoin de toi, tu m'entends ? On a besoin de toi ! Il nous faut un papa à toute les deux. Je t'en pris...

Rien ne se passe. Je me relève et m'apprête à sortir, mais une main attrape la mienne.

- Anika...

- Papa ?

Je porte mon autre main à ma bouche et ne peux m'empêcher de pleurer.

- Papa !

Je le serre dans mes bras.
Il ne parle pas mais sourit. Il me semble avoir lu sur ses lèvres "ça va", puis il se rendort. Je suis heureuse. Très heureuse de voir qu'il c'est réveillé même si c'était pour un court instant. Je rejoins Liesel et lui parle de ce qu'il c'est passé pendant qu'on rentre à pied. Elle est très heureuse pour moi.

On rentre 20 minutes plus tard. La journée passe très vite : nous n'avons pas cessée de parler.

- Liesel ? J'aimerais beaucoup retourner voir mon père demain. Tu pourras m'accompagner ?

- Bien sûr. Je serais toujours là. Et... Quand... Quand vous rentrerez je... J'aimerais venir avec vous. Mais je ne sais pas où je pourrais dormir.

- Dans ma chambre, avec moi. Et Johann avec mon père. Enfin... Ils ne se connaissent pas vraiment alors... Même si c'est son père, elle ne se souviens plus de lui. Je dormirais avec mon père. Et toi avec Johanna. Ça te va ?

- Oui, c'est parfait, merci. Et je chercherais un travail. Promis.

- Tu pourras travailler avec moi à la librairie. Il y a un poste de libre. Et puis, tu as 16 ans. C'est juste l'âge pour travailler même si tu auras un petit salaire pour le début.

- Merci Anika. Vraiment.

On s'endors peu de temps après.

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Hey !

Désolé pour ce petit chapitre assez court, mais je voulais vraiment en poster un aujourd'hui, parce que la semaine qui suit je n'aurez pas le temps d'en poster d'autres. En tout cas, pas des gros. Donc désolé pour ça !

Je m'appelle Anika [Fini]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant