chapitre 39

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Je marchais tranquillement dans la rue quand un homme m'attrapa le bras. Je me débattais mais il était très fort. Je cris. Mais cette fois ci je n'ai pas réussie à me débattre. Pas tout de suite Chaque baiser sur ma peau était une torture. Jusqu'à ce qu'il comprenne que je suis juive. Il leva sa main, près à me frapper. Mais je suis plus rapide.
Je le bouscule. Il tomba au sol mais ne se relèva pas. Il est mort.

Je me réveille dans la nuit suite à mon cauchemar. Je tente de me calmer, puis, ne parvenant pas à me rendormir, je décide de me lever.

Je regarde le réveil de la cuisine, le seul de la maison. Il n'est que quatre heures. Je tourne un peu en rond, me sers un verre d'eau et décide de remonter me coucher.
Je croise Hans dans les escaliers.

- Anika, ça va ?

- Je suis fatiguée.

- Anika, on peut parler s'il te plaît ? Descendons à la cuisine.

Je le suis.

- Anika, je vois bien qu'il s'est passé quelque chose. Dit moi ce qu'il y a.

- Rien.

- Anika ! Comment veux tu aller mieux si...

- Quoi ? Aller mieux ? Je n'ai jamais dis que je voulais aller mieux. Laisse moi. Si j'en parle, ce ne sera sûrement pas à toi. Je veux que tu me laisse. Je suis vraiment désolée pour tout à l'heure. Pour la claque. Et pour avoir oublié le rendez vous d'hier.

- Oublie ça, je l'ai décalé à demain. Enfin, tout à l'heure... Anika parle moi je t'en pris. Je... Je veux être là pour toi. Je veux t'aider à aller mieux.

- Écoute, ça va. D'accord ? Enfin non, ça va pas mais personne peut m'aider à aller mieux. C'est à moi d'y arriver. Je vais arriver à surmonter toute la douleur qui est en moi toute seule. Je n'ai besoin de personne.

- Tu te trompes Anika. Tu as perdue tes parents et ton petit ami. Tu te sens seule, et tu veux le rester. Tu refuses de l'aide, tu veux apprendre à te débrouiller seule. Mais la vérité c'est que tu n'es pas seule, Anika. Moi je suis là. Tu as peur que tes proches t'abandonnes, mais ils ne le feront pas. Tu...

- Tait toi Hans !

Je retourne me coucher.

Je me lève au levée du soleil. Je n'ai pas réussi à me rendormir. Je suis crevée, et je ne me sens pas capable de sortir. Je décide d'aller voir Marie plus tard dans l'après midi. Je mange une pomme dans la cuisine et pars à la salle de bain. Tout le monde dors encore. Après une bonne douche chaude, je décide finalement d'aller faire un tour dehors.

Je respire un bon coup pour sentir l'air de la ville.  Je marche dans l'immense jardin et je vais m'asseoir sur un banc, devant la maison. Je respire bruyamment et pendant longtemps. Je ferme les yeux. C'est dans ses petits moments de bonheur que je me dis que j'ai de la chance d'être là. Je ne pense plus à rien. Je me contente d'écouter les bruits qui m'entourent et de sentir les odeurs. Je sens une odeur de fleurs, de fraîcheur. Je sens l'air pure.
J'entends les bruits des vélos, des enfants qui rigolent, des passants qui marchent. J'entends, au loin, le bruit d'un tramway.
J'ouvre les yeux et regarde vers la maison. Hans est à la fenêtre en train de m'observer. Dès qu'il voit que je le regarde, il me fait un signe de la main et disparais aussitôt. Je souris, et décide de marcher un peu. Je fais d'abord le tour du jardin. Je n'ai jamais vu à quoi il ressemble derrière la maison.
Je m'y aventure.

L'arrière de la maison n'est pas très entretenu. L'herbe est haute, et il y a beaucoup de mauvaises herbes. J'avance un peu et découvre un vélo, qui est couchée par terre, entre les mauvaises herbes. Je le relève et le pose près du mur. Il semble rouillé.
Je continue d'avancer. Quelques mètres plus loin, je manque de tomber quand un rat passe entre mes jambes. Mais ça ne m'arrête pas. Je veux découvrir d'autres choses.
En avançant​ un peu, je découvre un autre vélo, une vieille chaussure, et un bout de tissue qui est accroché au grillage qui sépare le jardin d'un autre.
Je suis déçue d'avoir trouvée si peu. Je pose le vélo près de l'autre, et vais marcher un peu dans la rue.

Je ne marche pas longtemps seule. Je suis vite rejoins par Hans.

- Salut !

- Oh. Bonjour, dis je. Qu'est ce que tu veux ? Tu me suis ?

- Pas du tout ! Moi aussi, je voulais aller marcher.

- Ah. Mais tu n'es pas obligé de me suivre tout le temps.

- Sauf que je voudrais aller dans la même direction que toi.

- Tu ne sais même pas où je vais !

Il hausse les épaules.

- Tant pis. Je m'adapterais.

Je soupire et décide de ne pas insister. Hans me suis donc, partout où je vais.
Au bout d'une vingtaine de minutes, je commence à en avoir marre.

- Hans qu'est ce que tu veux ? Tu me suis partout et tu ne me parle même pas !

- Je veux juste t'accompagner, c'est tout ! Et aussi...

- Tu veux comprendre certaines choses ? Pourquoi je t'ai donnée cette claque quand tu m'as attrapé le bras ? C'est normal. Je te dois des réponses.

Il acquiesce. Je lui raconte alors toute l'histoire de ce qui m'ai arrivée ce soir là. L'homme qui m'a attrapé le bras, comment je me suis défendue...
À la fin, il me regarde et semble horrifié.

- Je ne comprends pas pour tu as gardée ça pour toi.

- Parce que ce n'est pas évident à dire et parce que je ne veux pas qu'on me plaigne...

- Pas qu'on te plaignes ? Mais c'est horrible ce qu'il t'es arrivée !
Heureusement que tu as su te défendre ! Imagine ce qu'il aurait pu t'arriver sinon !

- Et bien il ne m'est rien arrivée, OK ? Je te l'ai dis, je ne veux pas qu'on me plaigne !

- Mais pourquoi ? Moi je tiens à toi et je ne veux pas te laisser seule, je veux t'aider !

- Mais pourquoi ? Pourquoi fais tu ça, pourquoi tu me colles tout le temps ? Tu m'étouffes, tu ne me fais pas confiance ! Tu me sur protège mais ça ne sert à rien alors pourquoi tu le fais ?!

- Parce que je t'aime !

Je ne sais pas répondre à ça. Je ne me suis préparée, je ne m'en étais jamais rendu compte.

- Pourquoi... Pourquoi tu ne me l'as jamais dis ?

- Parce que tu n'étais pas libre. Parce que tu pensais revoir ton petit ami, et parce que même quand tu as appris sa mort, tu étais tellement triste... Et puis je ne le sais pas depuis longtemps... Même si je t'ai toujours trouvé géniale. Mais avant, j'étais nazi et tu étais jeune. Mais maintenant que nous avons tous les deux grandis, que nous sommes tous les deux majeurs, depuis que tu es revenue tu a grandis, changée et... Je crois que je t'aime depuis le jour où tu es rentrée mais je ne l'ai pas compris tout de suite.

- Je ne sais pas quoi dire. Je... Je vais rentrer. Je suis désolée mais... Je t'avoue que je suis un peu perdue.

- Je sais. Tu es encore affectée par la mort de Nicolas et je le comprends. J'attendrais, le temps qu'il faudra.

- Et si... Je ne partage pas tes sentiments ?

- Alors tant pis. Je devrais t'oublier, même si ça me semble impossible.

Je m'appelle Anika [Fini]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant