chapitre 46

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Je toque plusieurs fois chez ma meilleure amie avant qu'elle ne m'ouvre.

- Anika ? Ça va ?

- Non... Je peux dormir chez toi ?

- Bien sûr ! Entre. Ma mère n'est pas là, elle est chez une copine. Elle va dormir là bas je crois. Viens, tu vas dormir dans sa chambre.

Elle prend mon sac et m'accompagne dans la chambre de sa mère.
Pierre nous rejoins. Je le salue et leur raconte tout. Ils sont tout deux attristés de savoir qu'Hanna est partie. Ils étaient devenus amis...

Je vais dans la salle de bain et me prépare pour dormir.
Puis je me glisse sous les draps. Marie a proposée de dormir avec moi. Pierre, ne voulant pas être seul, est venu aussi. On se retrouve donc à trois, Marie au centre, dans ce grand lit. Je m'endors très vite.

Je me réveille avant tout le monde. Marie prend énormément de place. Son bras est sur mon visage et sa jambe sur les miennes. Il fait à peine jour. Je me lève en essayant de ne pas réveiller Marie et me prépare. Je laisse un mot pour l'a remercier et pars directement au travail.

- Anika ? Mais... Tu as 45 minutes d'avance ! Dit Monsieur Stook.

- Je... Je me suis réveillée tôt.

- Aujourd'hui, ça te gêne d'être seule ? Enfin il n'y a plus Hanna et... Je n'ai pas encore trouvé à embaucher. Tu seras augmenter bien sûr.

- Aucun problème !

Je travaille toute la matinée, jusqu'à midi. J'ai d'abord rangée les livres, puis j'ai accueillie les clients. Enfin, ceux qui loue les livres.
Monsieur Stook me laisse partir 20 minutes plus tôt. "Tu l'as bien mérité", m'a t'il dit. Je le remercie et rentre chez Geneviève.

Sur le trajet, je me rappelle que je n'ai même pas pensée à Johanna. Mince ! Elle a école !
J'accélère le pas et arrive 5 minutes plus tard. Hans est dans la cuisine.

- Hans ! Tu ne travailles pas ?

- Non. Je suis en congé. Au faite, j'ai amenée Johanna à l'école. Tu sais, ta sœur.

Il ne me regarde même pas.

- Pardon. Tu es fâché ?

- Anika... Dit il en soupirant. C'est difficile pour tout le monde, pas la peine d'en rajouter. Bien sûr que je suis fâché. Mais bon. Oublions tout ça. Aide moi à mettre la table s'il te plaît.

Je m'avance et prends une assiette, puis je l'a repose.

- Non. Désolée mais tu n'as pas à être fâché par rapport à hier. OK, je me suis emportée. J'ai trouvée refuge chez ma meilleure amie, et là je suis accueillie par un "tu peux mettre la table ?" Désolé mais non. J'ai perdue une amie, Hans. Johanna aussi. C'est dure pour tout le monde, c'est vrai. Mais j'ai déjà endurer beaucoup de chose.

- Tu crois être la seule ?

Il se retourne et me regarde enfin.

- Tu ne parles que de toi, Anika ! Moi, moi, moi ! Et les autres, tu y penses ? Que sais tu de moi ? De ma famille ?

- Tu ne m'en parle jamais ! Pourtant, je suis là, je peux t'écouter, je...

- Laisse tomber. Oublies. Va t'en.

- Tu n'as pas à me traiter comme ça, Hans ! Regarde moi ! S'il te plaît. Je suis vraiment désolée. Je ne sais pas quoi dire d'autre.

Je m'approche vers lui et le force à me regarder. Je déteste les disputes. Mais encore plus avec lui.

- Hans, je suis désolée. Mon but n'est pas de me disputer avec toi ! On... En ce moment, on a tous des moments difficiles... On a la pression, on a perdu des gens qu'on aime, on est fatiguée... Hans, pardonne moi.

- Ce n'est pas possible d'être fâchée contre toi Anika. Tu es tellement... gentille. Je suis désolée aussi. Mais là j'ai... Je veux un peu de temps. C'est dur en ce moment.

- Du temps pour quoi ? Dis je en croisant les bras contre ma poitrine, légèrement agacée.

- Pour tout. Pour encaisser, pour... Pour nous. Je ne parle pas que du départ des filles. Mais... Laisse tombée.

- Pourquoi te fermes tu comme ça Hans ? Parle moi...

Il s'éloigne. Je le rattrape et l'embrasse doucement. Il me rend au début mon baiser, puis se stoppe. Il me repousse et repart.

Je ne comprends rien. Mais alors rien du tout à ce qu'il c'est passé. Je ne sais pas à quoi il pense. Je ne sais pas si sa "pause" nous concerne. Mais je crois que oui.
Il est presque 21 heures. Je suis allongée sur le canapé et veille sur ma sœur qui fait du coloriage. Hans et Geneviève sont en train de se disputer. Je crois l'entendre pleurer. Je décide de partir faire un tour dans le jardin avec Johanna. Ici, ça deviens dur. Hans a commencé à hausser la voix, il semble très en colère... Nous mettons nos manteaux et on pars dehors, se balader.

Je m'appelle Anika [Fini]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant