chapitre 51

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Nous avançons petit à petit dans la grotte. Heureusement qu'Hans a pris une lampe de poche, on n'y verrais rien sinon. On avance pendant quelques minutes. Puis on arrive à un endroit avec un simple mur en pierre, assez étroit. À coté, il y a simplement du vide.

- Ça me semble glissant. Va y la première, doucement. Je reste derrière toi, promis.

J'ai très peur, mais je veux à tout pris retrouver mon père. J'avance donc, doucement.
Mais, arrivée à la moitiée du chemin, je pose mon pied sur un endroit très glissant et tombe. Je crie et me rattrape grâce à une pierre. Je m'accroche à elle et pose mon autre main sur le mur. Mes pieds sont dans le vide et je ne trouve pas d'appuis.

- Hans ! Hans j'ai peur !

- Calme toi, d'accord ?

Il s'accroupit et s'assied à mes côtés en faisant attention de ne pas tomber. Il se cale du mieux qu'il peu et me tends la main.

- Donne moi ta main et garde l'autre sur le pont. Tu vas devoir t'aider de tes jambes si tu veux réussir à remonter. Ne t'en fais pas, je vais t'aider.

- Je ne trouve pas d'appuis Hans !

- T'inquiète pas, je vais t'aider.

Je lui tiens la main. Il s'accroche au mur, et m'aide du mieux qu'il peut. Je force sur mes jambes et pose un genou sur le mur, puis l'autre. Je me retourne doucement pour être du bon côté.
Je suis assise. Je dois maintenant me relever.

- Hans, je vais pas y arriver...

- T'en fais pas. Attends, je dois me lever pour t'aider.

Il se lève et me prends par les épaules.

- Je suis avec toi.

Je me lève doucement, comme je peux.
Une fois debout, il me prends par les hanches.

- Regarde devant toi. Je te tiens.

J'avance doucement, Hans toujours derrière moi.

On arrive au bout sans d'autres soucis.
Une fois arrivée, je me tourne vers lui et le prend dans mes bras. Il me rassure et me caresse doucement les cheveux. J'ai les larmes aux yeux, et j'essaye de me calmer.

Puis on repart. Hans a attaché la lampe torche à son pantalon, ce qui lui laisse ses mains libres.

On avance et je regarde souvent autour de moi pour voir s'il n'y a pas de mot. Mais non, il n'y a rien.

J'en ai marre, j'ai mal aux pieds.
Mais on arrive finalement au bout. Mais...

- Il n'y a rien. Rien du tout ! Hans, on a fait tout ça pour rien !

- Anika, calme toi. Regardons partout.

Nous cherchons autour de nous, on retourne sur nos pas... Fatiguée, je m'appuie sur le mur qui est devant moi. Il pivote et je tombe au sol.

- Hans, regarde !

Je me relève et découvre que derrière ce mur, se trouve une petite pièce. Il y a une couverture et une bouteille d'eau vide.

- Mon père devait dormir là.

- Anika, regarde ! Il y a une lettre.

Je l'ouvre.

Anika, encore pardon. J'ai dû partir. On me cherche. Peut être la guerre est elle fini. On me cherche seulement pour me ramener, où l'on me soupçonne de quelque chose. Mais je ne veut prendre aucun risque.
Bon. En entrant, sur le mur en face, il y a un petit trou. Va y. Tu seras dehors. Je vais retourner à Amsterdam. Mais... Ou aller ? Non. Je vais aller à Driemond. À 10, ou 11 km d'Amster- dam. Hôtels, forêts, grottes, Montagnes, inconnu... Où aller ? Je n'en sais rien. Pardon. Pardon pour ses informations très maigre. Je t'aime.

C'est tout. On a fait ça pour rien. Je soupire et donne la lettre à Hans. Il l'a lit.

- Viens, repartons.

On passe par le trou, qui est assez étroit.
En effet, on arrive vite dehors, pas très loin de l'entrée. Ce chemin a été moins risqué.

- Hans, je suis désolée. On a rien, on est venu pour rien.

- Ne t'en fait pas. On a pas rien ! On sais qu'il est venu ici, qu'il est sûrement en vie. Qu'il n'est pas mort lors de la guerre. On sait à peu près où chercher. On trouvera peut être une autre lettre. Je connais Driemond. C'est une petite ville. Ne t'en fais pas, on va le trouver. Viens, on doit rentrer. Il commence à faire nuit.

On arrive à notre chambre à la nuit tombée. On entre grâce à la clef qu'on nous a prêté et nous nous couchons directement. Nous sommes fatiguée, et on ne veut pas déranger ceux qui nous loue la chambre. Il n'y a qu'un lit deux places. Je me change dans la salle de bain et le rejoins. Je m'allonge à ses côtés et il me prends dans ses bras.

- On va le retrouver, je te le promets. Je te le promets, je ferais tout pour t'aider. Je t'aime.

- Je t'aime aussi. Merci. Merci de m'aider. De m'aimer. On fera quoi demain ?

- On visitera la ville, dit il en souriant.

Je souris et l'embrasse longuement.
Puis on se couche.

Le lendemain, on visite la ville. Hans me paie un plat dans un restaurant. La ville est très belle. Les gens sont assez gentils avec nous. On marche longtemps, main dans la main.

Le soir, on mange avec ceux qui nous accueille. Hans les aide à cuisiner, pendant que je mets la table.

C'est un couple d'une trentaine d'années, très gentils. Nous passons un très bon repas.

Le lendemain, on prépare nos valises dès le matin. On mange notre repas avec Anna et Lucas, le couple qui nous accueille. Puis on récupère nos valises et on part à la gare.

- Hans, je dis une fois dans le train. Je sais que tu travailles. J'ai peur de le chercher seule mais... J'en ai très envie. Je voudrais aller seule, dès demain, à la ville. Au moins une fois.

- Je comprends. C'est d'accord, mais je veux que tu rentres avant la nuit. Avant même que le soleil se couche. D'accord ?

- Oui, promis. Et je serais prudente.

Je me cale sur son épaule et m'endors.

Je m'appelle Anika [Fini]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant