Je m'appelle Anika [Fini]

chapitre 34

Quand je me réveille, une infirmière me regarde. Elle me sourit.

- Tu nous reviens de loin.

Elle est seule. J'ai dû refermer les yeux, et dormir quelques instant...

- Comment tu te sens ?

- Comme une juive après la guerre.

- Je vois... Repose toi. Certains sont impatients de te revoir...

- Qui ? Qui m'attend ?

- Un jeune homme prénommé Hans. Il est avec une petite fille, Johanna. Elle dit être ta sœur. Et la deuxième, Margot est dans ses bras. Elle est en train de dormir.

- Oui, ça l'est. C'est ma sœur. Et Margot c'est... Elle est comme ma sœur aussi. Je veux les voir, s'il vous plaît...

- Normalement tu n'as pas le droit, mais... Je vais voir ce que je peux faire.

- Merci.

Quelques minutes plus tard, Hans, Margot et Johanna entrent dans la chambre.

- Anika !

Johanna me saute dessus.

- J'ai eu peur, dit Hans. On a tous eu très peur tu sais ! Mais Hanna était convaincu que tu survivrais. Moi aussi d'ailleurs. Tu es une fille forte.

Je souris faiblement.

- Avez vous eu des nouvelles ? Des parents d'Hanna, Pauline et Lucie ? De Jack ? De mon père ? De...

- Non, me coupe t'il. De personne. Sauf de Marie. Elle va très bien, et tu lui manques.

- Marie... Je veux la revoir !

- Patience, dit il. D'abord, repose toi un peu.

Je reste près d'une semaine à l'hôpital.
À ma sortie, je suis recueillie par la mère d'Hans. Elle m'installe dans la même chambre que Johanna et Margot. Hanna dort avec Pauline et Lucie, et Hans dort dans la même chambre que sa mère.

Je les remercie tous les deux, et promets de trouver un travail.

- Ne t'en fais pas, tu dois avant tout te reposer, me dit la mère d'Hans. Si tu as besoins, appelle moi, d'accord ? Je m'appelle Geneviève.

- Merci Madame.

Pendant quatre jours, je parle peu et je dors beaucoup. Je mange des plats chauds, et un peu plus chaque jour. Nos corps n'étant pas habitués à trop de nourriture, nous devons tous manger lentement, et pas trop d'un coup pour ne pas vomir.

Finalement, je suis vite rétablie. Et nous reprenons tous des forces, un peu de poids et des couleurs. ça fait du bien de voir mes joues légèrement rose comparé à avant où j'étais toute blanche.
Tout ça, c'est grâce à Hans et sa mère, je ne les remercierais jamais assez.

Lorsque je me sens prête, je décide de partir à la recherche de mes amis, de ma famille. Je commence par rendre visite à Marie. Elle habite à une dizaine de minutes de chez la mère d'Hans. J'y vais accompagnée de Johanna. Geneviève propose de garder Margot.

Arrivée devant chez elle, j'ai à peine de temps de toquer qu'elle ouvre la porte.

- Johanna ! Anika !

Elle nous serre toutes les deux dans ses bras.

- J'allais sortir, je voulais justement vous voir, m'assurer que vous allez bien et en même temps... Je voudrais savoir si Nicolas est vivant.

- On va y aller toutes les deux. Mais je préfère te redéposer, Johanna, dis je à l'intention de ma sœur. Viens.

Nous passons chez la mère d'Hans, enfin chez Geneviève. Je dépose Johanna, et nous partons avec Marie.
On se rends à la Croix Rouge, un petit bâtiment, pas très loin de là où habite Marie. On donne le nom de mon père en premier. Elle prend plusieurs minutes le temps de regarder des papiers et de demander de l'aide.