chapitre 42

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Après avoir bu un verre, Hanna part voir sa mère en faisant du stop. Je rentre pour aider Geneviève à préparer le repas, et m'occuper des trois petites. Je les aident d'abord à faire leurs devoirs. Puis, je leur demande d'aller jouer dans le jardin toutes les trois pendant que je prépare le repas avec Geneviève. Hans est au travail.
Il travail en tant qu'aide aux personnes dans leur domicile. Il s'occupe principalement des personnes âgées. Il est accompagné d'une infirmière. Ses horaires sont variables et il fini aujourd'hui à 19 heures. Nous avons donc encore deux heures avant qu'il arrive. Geneviève me demande de couper des carottes, des pommes de terres et des oignons, pendant qu'elle s'occupe du poulet.

Une fois tout ça prêt, nous mettons tout dans un grand plat puis au four.  Nous rangeons ensuite la cuisine.

- Merci de m'avoir aidée, Anika.

- C'est la moindre des choses ! Je suis là depuis tellement longtemps...

- Ne t'en fais pas, tu ne me gênes absolument pas ! Vous êtes tous les bienvenues. Tant que vous m'aider un petit peu financièrement.

- Bien sûr ! D'ailleurs, je me charge des courses demain. Vous pourrez me donner la liste ?

- Oui, elle est sur le frigo.

Hans arrive un peu après avec Johanna dans les bras.

- Salut ! Ça sens bon dit donc !

- On y a passé plus d'une heure, je dis. D'ailleurs, tu es en avance !

- Oui, le vieux chez qui je devais aller dormais profondément. J'irais le voir demain matin.

- La personne âgé, Hans, pas le vieux, le reprend sa mère.

Hans lève les yeux au ciel sans que Geneviève s'en aperçoive. Je me retiens de rigoler.

- On joue au jeu de l'oie ? Demande Johanna.

- Je dois faire le ménage, dit Geneviève. Joue donc avec Hans et Anika !

- Oui ! Merci !

Elle cours à l'étage le chercher. Hans et moi montons également pour la rejoindre.
Je le regarde et à ce moment précis, je ne peux m'empêcher de le trouver beau. J'ai le ventre noué, comme si j'étais stressée. Je le trouve plus beau que d'habitude, dans ses escaliers. Il n'est pas éclairé, ce qui fait ressortir ses yeux, ses beaux yeux bleus. Quel est cette sensation étrange ? Je n'ai jamais ressentie ça, d'aussi loin que je me souvienne.

Nous arrivons là haut et on s'installe dans ma chambre.

On joue avec Johanna pendant presque une heure. Puis, Johanna va ranger le jeu dans le coffre qui se trouve dans sa chambre.

- C'était sympa, dit Hans. J'avais peur de m'ennuyer.

- Oui, moi aussi. Mais finalement, pas tant que ça.

- En même temps, j'ai presque tout le temps gagné...

- Quoi ? C'est faux ! J'ai gagner une fois de plus que toi.

- N'importe quoi. Je veux ma revanche ce soir.

Je rigole et il rigole avec moi. Puis Johanna vient nous voir, les poings sur les hanches et les sourcils froncée.

- Bon, j'ai faim moi ! Quand vous aurez fini de vous disputez pour MON jeu, on ira manger !

Nous rigolons tous les deux et elle nous regarde, toujours avec la même tête. Je me lève et la chatouille jusqu'à ce qu'elle rigole aussi. Puis nous descendons dîner. Hanna est rentrée de l'hôpital toute joyeuse.

- Maman rentre la semaine prochaine ! Elle a dit qu'elle a recherchée des appartements et qu'on y habiterais dans un mois. En attendant, on sera accueilli par des amies qui n'habite pas loin.

- C'est super !

Je la serre dans mes bras. Les deux petites ont hâte et ne parlent que de ça pendant le dîner.

En montant dans ma chambre, je profite de l'absence des petites, qui sont restées en bas jouer un peu pour parler à Hans.

- Je peux te parler une minute ?

- Bien sûr.

- J'ai beaucoup appréciée partager un moment avec toi tout à l'heure. Cette sensation étrange que j'ai eu avant de jouer... Je crois savoir ce que c'est. Et j'ai bien éprouvée ça une fois. Je ne pensais même pas que ça me retomberait dessus un jour... J'avais abandonné l'idée. Mais je...

- Anika attends... Je ne comprends pas tout.

- Je crois que je suis amoureuse.

- Ah. C'est bien. C'est un ami à toi ?

- Hans, dis je en souriant. C'est...

- D'accord, j'ai compris.  Je t'attends depuis des mois et... Enfin, tant mieux pour toi.

- Hans laisse moi parler !

- Non, c'est trop dur.

Il s'apprête à partir mais je le rattrape.

- Bon sang Hans, quand vas-tu apprendre à écouter avant de réagir au quart de tour ! Hans, c'est toi que j'aime !

Il s'arrête et se tourne vers moi.

- Oui, Hans. Je ne l'ai compris que tout à l'heure. Je ne sais pas... Depuis quand mais je l'ai enfin compris. Je t'aime.

Il n'attend pas plus longtemps. Il s'avance vers moi, prend ma tête dans ses mains et m'embrasse doucement. Ses lèvres ont un goût sucré, notre baiser est doux. Il dure plusieurs secondes.

- Anika, tu pleures...

Je ne m'en étais pas rendue compte, mais mes joues sont couverte de larmes.

- Désolée, dis je en reniflant. Mais... Je ne sais pas... Peut-être que c'est parce que tu es le premier que j'embrasse après Nicolas. Après mon petit ami qui est malheureusement mort. J'ai peur de le trahir mais en même temps je t'aime. Et Nicolas voulait que je vive heureuse.

- Et... Es tu heureuse ?

- Oui, et je le suis encore plus depuis que tu es là. Depuis que je t'aime.

Je me mets sur la pointe des pieds et l'embrasse. Puis, il me souhaite bonne nuit et regagne sa chambre.

Je me couche heureuse. Je sens encore le goût de ses lèvres sur les miennes. Je porte mes doigts près de mes lèvres et les touchent en souriant. Comme si j'étais encore une adolescente et que c'était  mon premier baiser. Il a été merveilleux. Je sais pourquoi j'ai pleurée. C'est parce que j'aime toujours Nicolas, au fond de moi. C'est comme si je le trompais... Mais je n'ai pas osée le dire à Hans. Parce que je l'aime aussi. Et je sens qu'il est temps de tourner la page. D'en rédiger une autre. Je sais qu'au côté d'Hans, rien ne pourra m'arriver. Je me sens en sécurité et je sais qu'il m'aidera à oublier Nicolas. Enfin, au moins a apaiser la douleur que je ressens quand je pense à lui.

Je l'aime. Je lui fais confiance.

Je m'appelle Anika [Fini]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant