chapitre 49

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Nous nous installons assez rapidement grâce à l'aide de Geneviève et Monsieur Stook.
En entrant dans l'appartement, il y a d'abord une petite entrée. À gauche, il y a la porte des toilettes et à droite, on entre dans le salon-salle à manger. À droite se trouve également la porte de la cuisine.
Dans la salon, il y a une autre porte avec derrière un grand couloir avec la porte des deux chambres, du petit bureau et de la salle de bain.

On installe d'abord le vélo dans le garage de l'appartement. Puis, j'installe dans le bureau l'aspirateur, et les pots à confiture. la cuisine contient déjà tout ce qu'il faut à par un four. J'installe donc celui de Geneviève, qui par miracle, marche. Pendant que Geneviève et Monsieur Stook montent le canapé pour le mettre dans le salon, j'installe le matelas dans la chambre de Johanna​, ainsi que les jeux et les habits que j'ai trouvée pour elle. Je dois les mettre par terre pour l'instant.

Monsieur Stook m'a acheté quatre assiettes et trois verres, et m'a donné des draps qu'il n'utilise plus.
Geneviève m'a quand à elle aidée à recoudre le matelas de Johanna et m'en a prêtée un autre pour moi, en attendant que je ne m'en rachète un. Je m'installe dans la chambre de Johanna. Elle préfère dormir avec moi pour les premières nuits. Monsieur Stook et Geneviève ont réunis un peu d'argent qu'ils m'ont donné. En ajoutant un peu du mien, je trouve à un vide grenier quatre chaises et une table.
Nous faisons deux voyages pour tout ramener. Je les remercie et leur propose de rester manger, mais ils refusent tout les deux. Geneviève veut rentrer pour être avec Hans, et Monsieur Stook a promis à sa femme de rentrer avant l'heure du dîner. Et ils veulent me laisser m'installer tranquillement.

La première nuit est assez dur. Johanna a peur de dormir dans un appartement, seulement avec moi. Elle est habituée à être assez entourée. Les matelas sont seulement posés au sol, et ce n'est pas très confortable. Nous avons seulement une petite couverture chacune, et j'ai un peu froid. Nous passons finalement la nuit sur un seul matelas, collée l'une à l'autre.

Le lendemain, j'achète deux autres couverture au marché, je trouve un sommier en bois pas très chère, une poêle, une casserole, un fouet et une cuillère en bois. Johanna m'aide et porte les ustensiles de cuisine. Je suis assez satisfaite et rentre. À mon arrivée, un autre sommier est à l'entrée de mon appartement.

Je t'ai vu au marché. Tu n'en prenait qu'un. Je me suis dit que c'était mieux si tu en avais un aussi.
Retrouve moi à 15 heures au parc. Emmène Johanna chez ma mère. On parlera.
Hans.

- Mademoiselle ? C'est à vous ? Ça fait une heure que c'est là !

Je me retourne. Mon voisin d'en face est sur le palier de son appartement. Je rougis, confuse.

- Pardon Monsieur. Un ami me l'a mis là, je n'étais pas au courant. Je m'en occupe tout de suite.

Il ne réponds même pas et claque sa porte. Je soupire et rentre le sommier qu'Hans a rapporté, puis le mien. Je place d'abord les matériaux de cuisine dans un placard, puis mets les deux sommiers dans la chambre de Johanna. Je pose nos matelas dessus. Ensuite, je passe l'aspirateur un peu partout.

Vers 14 heures 45, je dépose Johanna chez Geneviève. Puis je pars au parc rejoindre Hans.

Il m'y attend déjà. Je pense être en retard d'une dizaine de minutes.

- Salut.

- Anika ! Salut. Heu... On peut parler ?

- Oui, c'est pour ça que je viens. Je suppose que tu as lu ma lettre ?

- Oui. Et je ne me rendais pas compte que j'ai été si dur. Tu as raison. Je me suis renfermé sur moi même. Et je te dois des explications. Voilà, j'ai appris que mon père était... Mort durant la guerre.

- Quoi ? Mais... Tu ne m'as jamais parler de lui.

- Je le détestais, en réalité. Il a trompé ma mère. Mais elle était très attachée à lui. Il est parti faire la guerre. Il détestait les juifs et en a tué des dizaines et des dizaines. Mais sa mort nous a fait un choc à ma mère et moi. On ne s'y attendais pas. Ça m'a beaucoup perturbé, et cela à fait beaucoup de peine à ma mère.

- Tout ça... Ça c'est passé sous mes yeux et... Je n'ai rien vu du tout...

- Mais ce n'est pas ta faute. C'est moi. J'ai insisté pour qu'on ne te dise rien. Tu avais l'air tellement malheureuse... Et j'ai été odieux. Je n'ai pas été là pour toi. J'ai été méchant mais j'étais simplement... Perturbé, malheureux pour ma mère, j'étais pas bien et très stressé à cause de tout. Mon boulot, ma mère, le départ des filles... Bref, j'espère que tu sauras me pardonner. Parce que je t'aime. Si j'ai fait ça aujourd'hui c'est pour toi, et grâce à toi. Tu m'as fais prendre conscience de mes erreurs.

- Ce n'étais pas des erreurs Hans. C'était sûrement de la haine envers ton père. Tu n'as peut-être pas pu lui dire certaines chose que tu voulais. Tu étais triste pour ta mère. Et tu avais la pression à cause de ton boulot.
Je te pardonne tout. Je t'aime aussi.

Il pose délicatement ses lèvres sur les miennes. Je ne le repousse pas, et lui rends son baiser.

Puis je l'invite à venir manger à l'appartement. On demande à Geneviève de garder Johanna pour la soirée, et on part chez moi.

Je prépare simplement des pommes de terre et du poulet. Nous passons une très bonne soirée en tête à tête.

- Merci d'être venu, je dis. De m'avoir tout dit, de m'avoir fait confiance.

- Tu fais partie des personnes les plus importantes de ma vie, Anika. D'ailleurs, il y en a très peu. Ma mère et toi. Bien sûr, Johanna, Hanna, Pauline et Lucie aussi sont importantes pour moi, ainsi que quelques amis à moi. Mais... Vous deux... Je ne sais pas ce que je ferais sans vous. Je t'aime et je te promets de toujours te faire entièrement confiance.

- C'est pareil pour moi. Tu en fais parti. Je te fais confiance aussi, depuis le jour où tu m'as donné ce papier et tu nous as sauvés, ma sœur et moi. Mais... Tu ne m'as jamais parlé de tes amis.

- Annie est une amie d'enfance. Jean, son cousin, est un ami à moi assez proche. Les amis que j'avais autrefois n'ont plus de contact avec moi. Et je m'entends bien avec tous mes collègues, mais de là à dire que se sont des amis proches... Ils sont des simples connaissance. Mais je n'ai pas de nouvelles de Jean depuis longtemps. Il est parti vivre en Suisse. Annie me contact rarement. On devrait se voir bientôt.

- J'aimerais la rencontrer.

- Avec plaisir. Je l'inviterai rapidement.

- Hans, je ne veux pas te mettre à la porte mais... Il est tard et je dois aller chercher Johanna.

- Dormez à la maison. Tu n'auras pas à rentrer seule avec elle cette nuit.

- Ça me ferais plaisir. Merci !

Nous partons donc main dans la main chez Geneviève.

Je m'appelle Anika [Fini]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant