XXX [corrigé]

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Je prends tout mon temps pour aller sur le stade. Et oui, qui dit mercredi, dit cours de sport... Mais ça ne me dérange pas trop, j'aime bien ce qu'on fait. En ce moment, c'est du demi-fond. Ça réchauffe, avec le froid de canard qu'il fait !

Je regarde mes notifications quand une personne me bouscule. Je lève les yeux et scande :

"-Tu peux pas regarder où tu vas Langlois ?

Il me répond par un magnifique geste obscène et continue sa route, aux côtés des deux amies de Jessica, ou devrai-je dire des deux pintades, hilares.

-Abruti !"

Je replonge la tête dans mon portable sans me prendre la tête d'avantage. Ce type est un idiot et n'a vraiment pas les couilles d'assumer ses paroles. La preuve, nous sommes dans la même classe, donc je le croise depuis lundi, et il n'a toujours pas mis ses menaces à exécution. Non pas que ça me gène, bien au contraire, simplement, je pensais qu'il assumerait un peu plus.

J'arrive dans les vestiaires et me change rapidement. Je mets un jogging molletonné (je suis très frileuse), un tee shirt oversize et un bon sweet chaud. J'enfile mes baskets et sors de cet endroit qui pue la transpiration et les effluves de déodorant.

J'avance vers le prof qui s'apprête à nous donner les consignes pour la séance. Comme à chaque fois, il nous répète qu'il faut se donner à fond et s'entraîner pour l'épreuve du bac. En ce qui me concerne, j'adore la course, et, sans vouloir me vanter, je suis plutôt douée, et même la meilleure fille de la classe, donc j'espère pouvoir en tirer une bonne note.

Le prof continue son speech, que j'ai arrêté d'écouter depuis cinq bonnes minutes, jusqu'à ce qu'il annonce qu'il a créé des binômes de même niveau pour pouvoir mieux s'entraîner.

Je prête un peu plus attention à ce qu'il dit mais je suis vite déçue quand il annonce que je suis avec Maël.

Comme ces groupes ne sont pas modulables, je m'avance vers Maël qui est entrain de souffler.

"-Je suis autant ravi que toi Langlois, braillai-je.

-Si on pouvait éviter de s'adresser la parole ça m'arrangerait, soupira-t-il.

-Ah oui, c'est vrai, excuse moi : "je ne dois pas croiser ton chemin", lançais-je sarcastique.

-Exactement, parce que plus loin sont les garces dans ton genre, mieux je me porte !

-Ouais, et les connards comme toi ne devraient même pas exister dans ce cas !

-T'es sûr de ce que tu avances Astier ?

-Certaine ! Je ne suis pas du genre à me défiler ou à mentir MOI ! dis-je en exagérant sur le dernier mot.

-Qu'est-ce que tu insinues ?

-Que tu es un menteur et un dégonflé, ça te va comme réponse ?

Je crois que je viens d'appuyer sur le sujet qui blesse, puisqu'il s'avance dangereusement vers moi.

-Un dégonflé ? Vraiment ?

-Ouais, un dégonflé ou un beau parleur si tu préfères ! Tu n'assumes rien. Alors quand il faut parler, tu es là, mais dès qu'il s'agit de joindre les gestes à la parole, il n'y a plus personne ! rétorquai-je sans me défiler.

-Tu es déçue que je ne me sois pas encore acharné contre toi ?

-Non, même pas, parce que je savais que tu n'aurais jamais les couilles pour le faire ! Tu n'es pas la personne que tu prétends être Langlois !

-Tu ne me connais pas Astier. C'est pas parce que j'ai été agréable deux ou trois fois avec toi, que nous sommes potes.

-Encore heureux ! Parce que je préfère être seule, qu'amie avec un connard comme toi !

Eyes Shut [Corrigé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant