Eyes Shut [Corrigé]

XXXIII [corrigé]

Cette après-midi a été catastrophique ! J'ai du tomber au moins vingts fois. Bien sur, chacune de mes chutes étaient accueillies par les éclats de rire de Maël.  Il a fallu que je lui demande de faire des pistes tranquilles, sans grosses difficultés, pour que monsieur m'emmène faire des pistes rouges. Résultat, je suis couverte d'hématomes, étalés un peu partout sur mon corps.

Quand nous sommes rentrés, c'est-à-dire il y a dix minutes, je suis directement allée prendre un bon bain chaud. Je suis donc actuellement étendue dans la baignoire, entourée de plusieurs bougies.

C'est parfait... Ou presque...

Maël tambourine à la porte depuis cinq minutes, déjà, et ne cesse de hurler.

"-Bouge toi putain ! T'es pas la seule à vouloir te laver !

-J'ai besoin de me détendre après ce que tu m'as fait subir tout l'aprem ! ripostai-je.

-Oh ça va, c'était rien du tout.

-Pour toi peut-être. En tout cas ne compte pas sur moi les prochains jours, tu te démerderas tout seul.

-Si tu veux, répondit-il. En attendant bouge ton cul !

-Tu n'as qu'à aller dans la salle de bain de tes parents.

-Et puis quoi encore ?

-Arrête de me faire chier, m'agaçais-je. Pour la peine je vais faire exprès de prendre tout mon temps !"

Je l'entends grogner à la porte. Je tends un peu plus l'oreille, et perçois l'écho de ses pas qui s'éloignent.

Enfin tranquille !

J'entreprends de me laver les cheveux, parce qu'à force de tomber dans la neige, ils sont vraiment dégueulasses.

Je sors de mon bain une demi-heure plus tard. Je prends soin d'éteindre toutes les bougies et de ranger la salle de bain, pour que monsieur Maël ne vienne pas encore se plaindre. J'enfile un jogging avec un pull, attrape mon sèche cheveux et sors de cet endroit.

Je passe tout d'abord dans la chambre de Maël (alias mon ancienne chambre) pour le prévenir qu'il peut y aller, mais quand j'ouvre la porte, la pièce est vide.

Il a du descendre...

Je finis par retourner dans ma chambre pour me sécher les cheveux, et je tombe sur Maël, tranquillement allongé sur mon lit, son portable à la main.

"-Ça va ? Je ne te gène pas trop ?

-Non non, répondit-il sans lever les yeux de son téléphone.

Je pose mon sèche cheveux et m'avance vers lui pour lui arracher son engin, quand je constate, qu'en réalité, il tient MON portable. Ni une ni deux, je le lui arrache des mains et crie :

-Non mais tu te prends pour qui de fouiller dans mon téléphone ?

-Il n'y avait pas de code, ma curiosité a pris le dessus.

Note à moi même : mettre un code !

-Et alors ? Ça ne te donne certainement pas le droit de fouiller dedans !

-J'ai trouvé des choses très intéressantes, continua-t-il, en affichant un léger rictus.

Sur le moment, je vous jure que j'ai envie de lui foutre une claque.

Retiens toi Mathilde, retiens toi !

-Dégage de ma chambre ! hurlai-je.

-Alors comme ça, tu as voulu te venger pour ce que je t'ai fait ces dernières semaines ? poursuivit-il.