XXXV [corrigé]

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"-Bon Mathilde tu te bouges ! cria Maël, quelques mètres plus bas.

Non je ne me bougerais pas gros malin !

Il a absolument tenu à m'emmener sur une piste rouge pour terminer l'après-midi, ce qui fait que je me retrouve à devoir franchir un joli champ de bosses.

-Allez, passe là où je suis allé. Je t'attends.

-Encore heureux, grognais-je.

Je m'avance, avec peu d'assurance, et passe dans ses traces. Mes skis tremblent, mon corps également. J'arrive à sa hauteur, et manque de m'écraser sur lui. Heureusement, il me rattrape in-extremis.

-Merci, soufflais-je.

-Tu vois, ce n'était pas bien compliqué !

-Parle pour toi...

-On descend et on rentre après. Suis-moi de très près, comme ça, si tu tombes, je pourrais te rattraper.

-Ne va pas trop vite, s'il te plait.

-T'inquiète."

On finit par descendre la piste à l'allure d'un escargot, mais qu'importe, je suis seine et sauve ! Sur le chemin qui mène au chalet, Maël me lance :

"-Tu te débrouilles de mieux en mieux !

-Serait-ce un compliment ? le taquinai-je.

-Peut-être bien...

-Donc, je suis bien partie pour réussir notre marché ?

-Ne prends pas trop la confiance, il faut encore que nous fassions une piste noire.

-C'est vraiment obligé ? soupirai-je.

-Ouais, et non négociable en plus de ça.

-Ce que tu peux être relou !

-Après, c'est comme tu veux : sois tu la fais, et jeudi on fait ce que tu veux, sois tu décides de ne pas la faire, et on fait ce que je veux, c'est-à-dire du ski.

-C'est bon, on la fera, capitulai-je.

Il sourit, fier de lui, tandis que nous arrivons au chalet, où nous voyons nos parents attablés dans le salon.

-Salut ! lançais-je à l'assemblée.

-Salut les jeunes, sourit Emma. Vous avez passé une bonne journée ?

-Ça va, répondis-je.

-Comment skie ma fille ? demanda mon père à Maël.

-Elle s'améliore. Demain on tente une piste noire.

-Formidable, le congratula mon père.

Nous allions monter nous laver quand ma mère nous arrêta :

-Au fait, nous allons au restaurant ce soir, donc habillez-vous convenablement.

-D'autant plus qu'il y a des animations dans le village, ajouta Jean.

-Ok, répondons-nous en chœur.

On réussit à monter à l'étage.

-Je te laisse la salle de bain, déclarai-je.

-Tu ne vas pas te venger pour hier ? me questionna-t-il.

-Non, je ne suis pas une gamine moi.

-Allez, avoue que c'était drôle.

-Pas du tout !

-Oh, souffla-t-il, ce que tu peux être coincée !

-Moi, coincée ?

-Tu as des problèmes d'audition maintenant ? rétorqua-t-il.

Eyes Shut [Corrigé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant