Eyes Shut [Corrigé]

XXXIV [corrigé]

Est-ce que quelqu'un vous a déjà réveillé en vous versant une bouteille d'eau entière sur la tête ? Et bien, c'est exactement ce que vient de faire Maël. Et la victime n'est personne d'autre que moi.

« -Debout ! hurle-t-il.

-Putain je vais te tuer ! m'égosillai-je en me relevant, complètement trempée.

-Je t'avais prévenu. Tu as voulu faire la maligne. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi même.

-Y a d'autres façon de réveiller les gens ! Et c'est quelle heure d'abord ?

-8h30, tu as eu de la chance d'avoir eu une demi-heure de sommeil supplémentaire. Tu devrais me remercier.

-Et puis quoi encore ? Bon allez bouge tu me gonfles !

-Dépêche toi, on part dans 30 minutes.

-Ouais c'est ça... râlais-je.

-N'oublie pas de sortir tes draps pour qu'ils sèchent. Je ne t'accueillerais pas dans mon lit ce soir, ajouta-t-il en sortant de ma chambre.

-Enculé, soufflai-je. »

Je me lève et défais mes draps, puis pars les étendre sur la terrasse. Par chance, le temps est splendide aujourd'hui.

Moi qui voulais qu'il pleuve...

Je finis par remonter et me lave à la vitesse de la lumière. Je n'ai pas envie que Monsieur l'impulsif me jette quoi que soit d'autre sur la tête parce que j'ai quelques secondes de retard ! J'enfile mes vêtements de ski, et descend dans la cuisine pour prendre mon petit déjeuner.

« - Bonjour tout le monde !

-Bonjour Mathilde, me répondit Emma. Bien dormi ?

-Si on omet le réveil brutal auquel j'ai eu le droit, ça va.

Emma regarde sévèrement son fils, qui finit par protester :

-Elle l'a cherché maman ! C'est une grosse marmotte.

-Il y a des façons beaucoup plus douces pour réveiller les gens Maël ! le gronda sa mère.

-Je ferai attention la prochaine fois, concilia-t-il d'un ton qui se voulait aussi convaincant que possible.

-J'espère bien, répliquai-je pour le taquiner, j'ai besoin d'attention et de douceur.

-Demande à Nathan !

-Qui est ce Nathan ? me questionna ma mère.

-Personne, grondai-je en fusillant Maël du regard. Absolument personne.

-Nathan, ton ami ? persista Emma.

-Vous êtes bien curieuses toutes les deux, rigola Maël.

-Si ma fille a un petit copain, je me dois d'être au courant, déclara ma mère.

-Je n'ai pas de copain maman, m'exaspérai-je.

-Maël ? insista-t-elle.

-Je confirme, conclu ce dernier après avoir marqué une brève hésitation.

-D'accord, admit ma mère. Bon, vous ne devriez pas être sur les pistes à cette heure là ?

-Si, j'attendais Mademoiselle, siffla Maël.

-Et oui, qu'est-ce que tu veux, les princesses savent se faire désirer, le titillai-je.

-Et bien si la princesse voulait bien se bouger le cul, ça m'arrangerait !

-Je finis mon café et c'est bon.

Je me dépêche de boire la fin de ma boisson chaude et nous partons enfin.