XLVIII [corrigé]

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Je finis d'appliquer mon rouge à lèvres quand j'entends la sonnette de la porte d'entrée. Depuis ma chambre, je peux vaguement entendre la conversation entre Julien et ma mère.

« -Bonsoir Madame Astier.

-Bonsoir. Vous devriez être Julien, n'est-ce pas ?

-Exact.

-Enchanté ! Oh, et tu peux m'appeler Pauline.

-De même, euh.. Pauline, hésita-t-il.

-Ne sois pas gêné, rigola ma mère. D'ailleurs, je ne vais pas te retenir plus longtemps. Tu peux aller rejoindre Mathilde. Sa chambre est au fond du couloir.

-D'accord.

J'entends alors ses pas se rapprocher. J'avoue que je n'aime pas trop le fait que des personnes entrent dans ma chambre, mais je peux faire une exception pour lui.

-Salut ! lançais-je gaiement en le voyant entrer.

-Hey ! Ça va ?

-Très bien et toi ?

-Ça va super bien depuis que je te vois, me dragua-t-il.

-T'es bête !

-Tu es très belle ce soir, me complimenta-t-il.

-Merci, toi aussi, répondis-je en détaillant rapidement sa tenue. Tu fais très sérieux avec ta chemise.

-Mais c'est parce que je suis un mec très sérieux figure toi !

-Mais oui bien sur, me moquais-je.

-Je suis très offensé !

-Ça te passera, ne t'inquiète pas.

-Dites moi Mademoiselle Astier, je vous trouve très mauvaise ce soir, plaisanta-t-il.

-Je me suis transformée en Jessica ! blaguai-je.

-D'ailleurs, en parlant d'elle, je l'ai vu au café hier soir, mais tu n'y étais pas. J'ai trouvé ça bizarre, surtout que tu m'avais dit que tu travaillais.

-Oh, m'étonnais-je en serrant les boucles de mes talons. Disons qu'elle m'a un peu trop poussé à bout, et que j'ai finis par démissionner. C'est pour ça que je n'y étais pas.

-Tu lui as donné raison Mathilde, soupira-t-il

-Je sais... Mais je n'avais pas la force de subir ses frasques à longueur de journée, plus au café le soir.

-Je comprends, me sourit-il. Mais tu vas pouvoir te vider la tête ce soir.

-Parfaitement ! D'ailleurs, je suis prête donc on peut y aller.

-Après vous, déclara-t-il en me faisant une révérence très maladroite. »

J'éclate de rire avant de lui emboiter le pas. Nous passons devant le salon où nous saluons mes parents, qui, à leur habitude, me donnent milles recommandations.

On parvient enfin dans la rue pour monter dans la voiture de Julien.

Ce dernier, très galant, m'ouvre la portière passager pour que je puisse monter à bord.

"-Merci très cher, me moquais-je en adoptant un ton pompeux.

Il prend un air vexé devant mes moqueries ce qui me fait doucement rigoler.

-Oh ça va monsieur le susceptible !

-Je sens que tu vas passer la soirée seule...

-Serait-ce des menaces ? plaisantais-je.

Eyes Shut [Corrigé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant