Eyes Shut [Corrigé]

III [corrigé]

(Mathilde et Zoé en média)

"This is the shout out to my ex

Heard he in love with some other chick"

Mon portable vient de faire un joli vol plané dans ma chambre. Je ne suis absolument pas du matin. Je déteste me lever surtout pour aller au bahut !

Après 15 bonnes minutes, je décide enfin de poser les pieds au sol. Je pars dans la salle de bain prendre une bonne douche brulante et enfile mon uniforme informe.

Je ressemble vraiment à rien là dedans... On dirait que j'ai 50 piges !

Parce que mon lycée de bourges n'était pas assez craignos, il a fallu qu'ils imposent aux élève le port obligatoire de l'uniforme. Est-ce que c'est légal de nous forcer à porter des mocassins à gland ?

Je m'observe en rechignant dans le miroir.

Courage Math ! Plus que 175 jours de cours.

Je me maquille le plus simplement possible, juste assez pour ne pas avoir à faire peur à mon chien. Voilà encore une chose qui me distingue de mes petits camarades de classe. La plupart des bourgeoises du lycée ressemblent à des camions volées. C'est assez marrant d'ailleurs.

J'arrive dans la cuisine et constate que Maria m'attend déjà. Sur la table, elle a déposé du jus de fruit, des viennoiseries, du pain, des confitures, du Nutella et des fruits. Je regarde l'heure sur mon portable : 7h35. Et je dois être chez Zoé dans 5 minutes. Je n'aurais pas le temps de déjeuner. Je prend une pomme et cours prendre les clefs de ma moto.

"-Où vas-tu jeune fille ? demanda la gouvernante.

-Désolé Maria, mais je suis déjà en retard ! J'ai pas le temps de déjeuner.

-Tu n'as jamais le temps pour quoi que ce soit ! Toujours pressée, comme tes parents ! se plaignit Maria.

-Je ne suis pas leur fille pour rien...

-Allez file !"

Je lui fais un rapide bisou sur la joue et quitte l'appartement à la hâte. Depuis que nous sommes à Lyon, Maria est comme ma deuxième maman. Bon j'avoue qu'elle n'a pas trop de mal à la remplacer puisque ma vraie mère n'est jamais là.

Je me rends au garage et démarre ma Harley Davidson. 3 minutes plus tard, je suis au pied de l'immeuble de Zoé. Bien entendu, dès qu'elle me voit, elle me saute dans les bras. J'ai faillit tomber de ma moto.

J'avais oublié que les démonstrations d'affection étaient son truc. Surtout en public. Je suis un peu gênée, n'étant pas très tactile, mais je la serre à mon tour dans mes bras. Après tout, nous ne nous sommes pas vu pendant 2 mois. Elle était partie la veille du retour de mes vacances, et on peut dire que je m'étais clairement fait chier au mois d'août, quand elle était au Sri Lanka.

Nous arrivons au lycée, et à peine les casques rangés sous le siège de ma moto, le moulin à parole se mit en marche.

"-Alors raconte moi tes vacances à Cuba. Et dis-moi absolument tout ! commença-t-elle.

Mes parents ont pour habitude de partir, chaque année, en juillet, un mois dans un pays de leur choix. Et cette année, ils avaient choisi Cuba.

-Ba, tu sais, avec mes parents nous visitons rarement les villes dans lesquelles nous sommes. Donc la première semaine, nous étions à La Havane, où nous avons passé la semaine au Club Med. La deuxième semaine, nous étions dans les terres, à Camagüey. Et là on a enfin visité la ville et les environs. C'était vraiment génial ! Puis à la fin de la semaine, nous sommes allés à Santiago de Cuba, une ville très touristique ! Et devine où nous sommes restés ?