La fraîcheur du mois de novembre me caresse lentement le visage. Le paysage de San Francisco défile devant moi, je mis ma main à l'extérieur pour sentir un peu plus la fraîcheur de l'air. J'aime tellement l'hiver, le paysage semble figé dans le temps, on a l'impression que toute la végétation est morte. Comme si on était pendant quelques instants, dans un autre monde. Mais avant que je ne puisse, continuer d'apprécier cet instant, ma mère brisa le silence.
- Ferme cette fenêtre Lucie bon sang ! Il fait - 1 °C dehors !
Dit ma mère avec une petite pointe d'énervement dans la voix.
- Ok maman pas de problème. Répondis-je avec lassitude.
Je remonte la fenêtre puis je laisse mon dos heurter le dossiers du siège. Je regarde ma mère et je détaille son visage, elle ne me ressemble vraiment pas. Elle m'a toujours dit que je ressemblais plus à mon père.
Ma mère est ma seule famille, je n'ai ni frère ni soeur. Je ne peux pas non plus parler d'avoir un père, car je ne l'ai jamais connu, ma mère n'a jamais voulu m'en parler. Malgré que j'aurais aimé voir au moins une photo de lui. La seule chose qu'elle m'avait expliquer à son sujet, est qu'il était partit à ma naissance, en la laissant seule, avec un nouveau née dans les bras.
Au départ j'avais un énorme manque dans ma vie, j'avais besoin d'une présence paternelle. Mais ma mère a réussis à combler ce manque.- À quoi tu pense Lucie ? Tu est bien silencieuse aujourd'hui.
- Maman, tu sait très bien que je suis tout le temps silencieuse.
- C'est à cause de Marc c'est ça ?
Il est vrai, qu'en ce moment avec mon copain, c'est plutôt tendu, on se dispute souvent au lycée, et il me fait tout le temps des crises.
- Non c'est pas à cause de Marc que je suis silencieuse, c'est juste que j'ai rien d'intéressant à dire.
- Sinon comment vont tes études ?
- Plutôt pas mal, mes entraînement d'athlétisme sont de plus en plus dur, mais j'aime vraiment ça.
- Tien justement je ne pourrais pas venir te voir dimanche pour ta compétition, je serais à New York pour une réunion importante.
- Oh, c'est pas grave ne t'en fait pas...
Au fond de moi je suis très déçue mais pas surprise. Elle n'est jamais venue à une seule de mes courses d'athlétisme, toujours le travail qui lui prends tout son temps. Mais je ne lui en veux pas, car c'est grâce à elle qu'on a une bonne situation, même si je la voit pas souvent. C'est à cause de ça, que je suis tout le temps seule à la maison. Je la remercierais jamais assez pour tout ce qu'elle a fait pour moi.
- Bon Lucie, bon entraînement. Je t'ai préparé un repas pour se soir, tu aura juste à le réchauffer dans le four. On se voit mercredi.
- À mercredi maman.
Je descends de la voiture puis je me mis en route vers le gymnase, qui contient un plateau de course, où je viens m'entraîner quatre fois par semaines.
Comme chaques lundi j'ai le gymnase pour moi toute seule. Je rentre dans le bâtiment, et une vague de chaleur rentre violemment en contact avec mon visage. Ils abusent toujours avec le chauffage !
Je rentre dans les vestiaires puis je me met en tenue de sport, c'est à dire un leggings simple noir et un tee-shirt avec un sweat à capuche, pour pas avoir trop froid quand je serait dehors en train de courir.
Je pose mon sac sur un banc en bois qui se trouve dans le vestiaire. Ensuite je traverse le gymnase, pour atteindre la porte en fer, qui mène au plateau de course. J'actionne la poignée, le grincements aigu de celle-ci résonne dans tout le terrain. Il fait presque nuit, pourtant il n'est que 17 h 30. Je me positionne au milieu du plateau et je commence mes échauffements. Après dix minutes à échauffer mes articulations je peux enfin me positionner sur le plateau. Je commence à courir mais le grincement de la porte en fer me fait tout de suite ralentir, je regarde dans sa direction, la porte est grande ouverte. Je me souviens de l'avoir fermer pourtant...C'est peut être le vent.
Je fais abstraction et je me remet à courir, après sept tours de plateau je m'arrête un peu pour boire. Je part en trottinant à l'intérieur du gymnase. J'entre à nouveau dans le vestiaire et je remarque que mon sac est grand ouvert avec tout mes vêtements sur le sol. Un sentiment de panique m'envahit. Je ramasse vite mes vêtements, et je les met dans mon sac à la vas vite. Je marche rapidement jusqu'à la sortie, j'actionne la poignée mais rien ne se passe la porte est fermée. Mon coeur pulse de plus en plus fort dans ma poitrine. Je me retourne, et je voit la porte en fer qui mène sur le plateau. Je cours vers celle-ci et je sort dehors. Je regarde autour de moi, la seule solution pour me sortir d'ici est d'escalader le mur. Je prend un peu d'élan, puis j'escalade sans trop de problème. Une fois de l'autre côté de celui-ci je me sent un peu plus rassurée.
- Bah alors ma jolie on a peur ?
je n'eût pas le temps de me retourner pour voir qui me parlais, qu'un mouchoir rempli d'une substance chimique se pressa contre ma bouche et mon nez. L'odeur me piqua fortement la gorge, ma respiration se fit haletante.
Mes yeux se fermèrent, et avant que je ne sombre totalement, je sentis deux bras fort me retenir avant que je chute sur le sol. Puis plus rien le néant total.
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Chained ( TERMINÉ )
ActionTon absence à creuser un vide en moi impossible à combler. Ta présence est comme une auto destruction, lente et douloureuse. Je suis enchaînée à toi, alors si tu me quitte je pars avec toi. ...