Chained ( TERMINÉ )

Chapitre 18

Le paysage semble fade. Même le soleil qui illuminait autre fois ma vie semble éteint. Les arbres, les fleurs, les rivières mon jamais paru aussi morts. Jamais je pourrais oublier ce que j'ai vécu dans ce bunker, jamais. Ça me hante, je revoit des images, j'ai l'impression de ressentir cette odeur de mort. Ressentir la peur, la douleur et la haine. L'endroit où nous roulons depuis une demi-heure est à la bordure d'une grande forêt. Ce paysage me rappelle le manoir. La route est vide, il y a que nous, comme si le destin dégageait tous le monde pour nous laisser passer. Mes paupières commencent à peser lourdes, je ne veux pas m'endormir. Le ciel gris m'hypnotise, le parfum de Falco m'apaise. Doucement je sent mon dos rentrer en contact avec le torse du brun, et mon esprit part au pays des rêves.

***
Pdv Falco.

Elle s'écroule sur moi, sa tête se loge dans mon cou. Une vague de frissons incontrôlables me traversent lorsque sa respiration caresse ma peau. Je doit me ressaisir.

- On s'arrête dans cet hôtel pour la nuit. Dit Alia.

Le soleil commence à se coucher, la voiture s'arrête au milieu d'un parking vide. Cet hôtel semble à l'abandon. Tout le monde descends, je fait de même en portant Lucie et en fesant attention à ses blessures. Elle dort profondément, son petit corps frêle tremble dans mes bras. On avance assez rapidement, Lucas ouvre la grande porte du bâtiment. Une vieille femme est assise au comptoir, son regard est absorbé par l'écran de l'ordinateur.
Alia s'avance, vers la femme.

- Bonsoir, on voudrais six chambres pour une nuit si c'est possible.

La dame regarde rapidement son ordinateur.

- Oui évidemment toutes nos chambres sont lib...

- Cinq chambres.

La sexagénaire regarde Lucie, puis elle croise rapidement mon regard.

- Lit double ?

Je hoche la tête en guise de réponse.

Elle distribue les clés des chambres à tout le monde.

- Chambre 122.

J'acquiesce, et je me dirige vers les portes de l'ascenseur. On entre tous les six dans le petit espace. Au fils des étages nos chemins se séparent, Guillermo reste avec moi, il va soigner les blessures les plus importantes de Lucie. La porte s'ouvre finalement au dernier étage, on se dirige rapidement vers la chambre, Lucie commence à se réveiller lentement.
J'ouvre la porte difficilement, et je la pose dans le grand lit double. Mon frère ouvre sa valise de soins et il s'assoit à côté d'elle. Il touche ses côtes, sur le côté droit de son corps. Lucie serre le drap fortement en fermant les yeux.

- Falco.

Je baisse le regard vers lui.

- Il faudras que tu sortes, quand je vais recoudre ses plaies et remettre sa côte en place.

- Je pensais qu'elle avait une côte cassée ?

- Moi aussi mais heureusement elle est juste déplacée.

- Pourquoi veux tu que je sorte ?

Il baissa les yeux.

- J'ai pas d'anesthésiant, elle va passer un mauvais moment. Et je sais que tu va me tuer si tu reste là.

Je serre les poings.

- Ok je vais sortir, j'attends dans le couloir. Mais si je sent que c'est un peu trop douloureux pour elle, je rentre et je te castre sans anesthésie.