Chained ( TERMINÉ )

Chapitre 16

Mon coeur bat si fort que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine. Mon dos est meurtris, et mes bras me font mal. J'ai tellement perdu de sang, que j'ai l'impression que le bois du parquet est entièrement imbibé de cette substance. L'odeur ne me dérange pas, car j'ai le nez complètement fracturé, j'ai beaucoup de difficultés à respirer.

Je suis pendu par les bras, depuis un peu près 1 heure je me fait battre, entre coup de fouets, coupures de lames sur tout mon corps, et coups de poings, je n'ai jamais ressentis une telle haine. J'ai rien à faire ici, je me suis retrouvé là à cause d'un criminel qui veux se venger, car mon putain de père est un assassin. Et moi j'ai fait quoi dans tout ça ? Rien, exactement rien. Et je dois subir les conneries de mon père. J'ai vraiment été conne d'espérer que celui qui est la cause de tous mes malheurs vienne m'aider, je n'ai rien à attendre de lui. Tout ce qu'il lui attend, c'est une mort certaine commise par mes mains.

J'entend la porte en bois s'ouvrir. Je n'ai plus la force d'ouvrir les yeux, je sais que c'est le blond qui vien d'entrer.

- Alors Mike... Tu est content d'être revenu pour me charcuter ?

À force d'avoir hurler pendants toute la torture, ma voix ressemble à un horrible grincement de porte.

- À ce que je vois, tout ce qu'on t'a fait n'a pas servit à te faire fermer ta gueule ?!

Un rire rauque et amère sortit de mes lèvres rougies par le sang.

- Oh non... Et je te promet que quand je serais détachée, je t'enverrais directement à la mort.

Je sentis un coup de fouet claquer sur mon dos, un petit gémissement de douleur se fit entendre.

- Tu est complètement dérangée ma pauvre fille !

Un autre rire enfreint la barrière de mes lèvres. J'ouvre mes yeux, Mike est devant moi, il est rouge de colère. Il fit un sourire sadique.

- De toute façon, il ne te reste plus longtemps à vivre, et personne est venue te chercher, tu est seule et tu va mourir seule.

La seule chose que je peux faire, c'est de lui cracher du sang au visage. Il réagit au quart de tour en me mettant un coup de poing dans le ventre. Je serre les dents, mais je garde toujours la tête haute. Jamais je ne baisserais la tête devant une ordure comme lui. Il se retourna, et il partit à la hâte, en prenant bien soin de claquer cette maudite porte en bois.

***
Pdv Falco.

Alia me fixe trop, même avec le regard plongé sur le hublot, j'arrive quand même à sentir son regard sur moi. Et ça commence très sérieusement à m'énerver.

- Quoi ?

Elle ouvre grand les yeux.

- Je n'ai plus le droit de te regarder ?

Sa voix séductrice pourrais faire réagir n'importe quel mec de cette terre, mais pas moi.

- Oui, mais fait le discrètement, tu aimerait pas perdre tes jolis petit yeux ?

Un regard effrayé remplaça son éternel regard de biche.

Sur ce, je me lève à mon tour en direction du mini bar. J'ouvre la porte du frigo et j'attrape une grande bouteille de bière, je l'ouvre très rapidement et je laisse couler son contenu lentement dans ma bouche. Je m'assois à une autre place, puis je ferme les yeux. Je suis extrêmement fatigué, depuis qu'elle n'est plus là, et que j'ai appris qui elle était vraiment, je n'ai pas fermé l'oeil une seule fois.

Ellipse du trajet.

- Falco réveille toi on va atterrir.

Erman me sort de mon lourd sommeil. J'attache machinalement ma ceinture, et j'attend patiemment que l'avion touche le sol.
L'avion s'immobilise enfin, je me détache et je me lève en vitesse. Erman, Lucas et Guillermo me suivent de prêt. On descend de l'avion, un gros 4×4 noir nous attend.

- Je conduis, c'est moi la guide.

Alia me dépasse, et elle s'assoit au volant.

- C'est quoi le plan chéri quand on sera là bas ?

Je m'enfonce dans mon siège, et je fixe Alia.

- On tue tout ce qui bouge, pas de pitié.

***
Pdv inconnu.

Je prend mon verre de rhum à la main, et je m'assois sur ma chaise de bureau.

- Tu pense qu'il à retrouver la fille ?

Je prend une gorgée, puis je pose le verre sur la table en bois.

- Je pense.

- C'est quoi le plan ?

- On a plus qu'à suivre leurs traces, et attendre le bon moment pour enfin l'envoyer en enfer.

***
Pdv Lucie.

Quelqu'un m'a détachée pendant que j'étais dans le coma. J'essaie de me redresser pour trouver une quelconque issue, mais un hurlement de douleur me brûla la gorge. Je retombe lourdement sur le dos, erreur, je me tord de douleur tellement mon dos me fait souffrir. Des larmes roulent sur mes joues, je suis complètement cassée. Je ne pourrais jamais m'échapper, je dois avoir une côte en miettes, et je n'arrive même pas à tenir sur mes jambes. Je ne veux pas mourir ici, je ne peux pas. Je me retourne doucement, et je commence à ramper jusqu'à la porte. Ma vue se trouble, j'ai perdu trop de sang, le moindre effort que j'effectue, me fais perdre connaissance. Je m'arrête haletante.

Puis d'un seul coup j'entend comme un son de détonation, puis des pluies de balles se font entendre dehors. Des cris, et des bruit de corps qui percutent le sol, remplissent le silence habituel dans lequel je suis plongée depuis quelques jours. je commence à voir des points noirs, la panique monte rapidement en moi. Un bruit sourd frappe contre la porte, et celle-ci s'écrase sur le sol. Je n'arrive pas à lever la tête, puis mes yeux se ferment, et plus rien.