Chapitre 24

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1168 jours avant.

Niall

Je baissai les yeux sur la masse de cheveux bruns qui reposait sur mon torse et passai mon doigt sur les quelques centimètres de peau au niveau de ses hanches, dénudés par le haut de son pyjama qui était légèrement remonté. Elle frissonna mais ne bougea pas, concentrée sur l'ordinateur qui reposait sur mon abdomen. N'oublie jamais, une fois de plus. Elle le connaissait par cœur, allant jusqu'à murmurer chaque réplique en même temps que les acteurs, mais elle ne s'en lassait jamais, visiblement.


Je souris en pensant au nombre de fois où elle m'avait regardé avec un grand sourire et des yeux larmoyants pour me faire comprendre qu'elle voulait le visionner encore. J'avais dit oui à chaque fois et je ne connaissais toujours pas là fin, décrochant bien avant pour me perdre dans mes pensées et dans la contemplation de ma petite-amie blottie contre moi.


- Niall ? souffla-t-elle, la voix légèrement cassée par les larmes qu'elle retenait

- Hm ? marmonnais-je en posant mon visage sur son crâne

- Je suis pas qu'un amour de vacances, hein ?


Je me reculai, étonné. Je m'attendais à ce qu'elle lève la tête, mais elle resta immobile. Je fronçai les sourcils.


- Qu'est-ce qui se passe, bébé ? interrogeais-je

- Rien je ... j'ai pas envie de retourner en cours. C'est ta dernière année, et puis t'as tes potes, enfin, tu sais ... On est pas vraiment dans le même monde au bahut.

- C'est toi, mon monde. Et ceux qui auront un problème avec ça, ils iront se faire foutre, point à la ligne. Donc non, t'es pas un amour de vacances ou je ne sais quoi.


Elle soupira doucement, mit le film en pose et poussa l'ordinateur afin de pouvoir s'asseoir à sa place, sur mon abdomen. Je passai mes mains sur ses mollets et plongeai mes yeux dans les siens. Je me perdis dans ses iris d'un bleu magnifique, si expressifs, remplis de douceur et de tendresse. D'admiration, aussi. Ils étaient presque identiques à ceux que j'avais croisés quelques jours après mon arrivée à Londres. Elle me sourit et mon cœur rata un battement alors que je tombai à nouveau amoureux d'elle.


- Je t'aime, murmurais-je


Son sourire s'agrandit alors qu'elle s'allongeait sur moi, prenant appui sur ses avant-bras posés de chaque côté de ma tête. Ses doigts passèrent dans mes cheveux, et son nez frotta doucement le mien, ses lèvres frôlant les miennes.


- Jusqu'à ce que le monde explose.


Sa bouche se posa sur la mienne et quelque chose explosa effectivement en moi. Mes doigts remontèrent sur ses hanches, m'attardant sur ses cuisses laissées nues par le tissu quasiment inexistant du short qu'elle portait. Je sentais son cœur battre contre le mien et me perdis dans notre baiser. Elle me rendait complètement fou.

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