Chapitre 40

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547 jours avant.

Niall

Je sortis de l'avion privé qui venait de se poser sur la terre d'Angleterre, nous ramenant à la maison. Nous avions attendu quelques minutes que Paul et Preston déchargent nos bagages pour les mettre dans les coffres des voitures qui nous mèneraient à nos habitations respectives puis on nous avait dit que nous pouvions sortir. On nous avait escorté jusqu'à la sortie de derrière pour éviter d'avoir affaire aux fans qui nous attendaient sûrement déjà dans le hall. Aucun d'entre nous n'avait envie d'affronter une marée humaine.

Je n'avais qu'une envie : aller me coucher et rattraper tout le sommeil qui me manquait, mais je n'étais même pas sûr d'en être capable. Je savais que la famille de Louis venait passer quelques jours chez lui, Liam avait à peu près le même programme que moi – c'est-à-dire télé, bouffe, dodo – et Zayn, chaque cellule de son corps criait qu'il allait retrouver Skyler. Ensuite, vendredi, une fête était organisée pour la fin de la tournée et retour au studio dans quelques semaines.

Je soupirai, las. Je voulais juste dormir et ne pas penser à Zayn et Skyler. Je ne voulais pas penser à Skyler.

J'avais essayé de lui dire, d'améliorer les choses entre nous, en vain. Elle l'avait vu, pourtant, ce signe, ce signe qui n'appartenait qu'à nous, mais rien n'avait suivi. J'avais attendu qu'elle m'appelle, qu'elle me recontacte pour savoir ce qu'il en était. Même une engueulade m'aurait satisfait, j'aurais juste voulu savoir si elle en avait encore quelque chose à faire. Mais rien n'était venu. Comme s'il ne s'était jamais rien passé.

Un homme habillé de noir que j'avais déjà vu mais dont je ne connaissais pas le nom claqua la porte derrière moi quand je fus assis à l'arrière de la voiture avant de s'installer à l'avant pour me reconduire chez moi. Je sortis mon iPhone et l'éteignis pour le ranger dans mon bagage à main et tirai mon vieux téléphone de ma poche.

Il n'était plus en très bon état et complètement démodé, mais Skyler en avait le numéro. Je composai le code pour le déverrouiller et fut déçu une fois de plus de ne voir aucun signe de vie de la brune.

Je laissai ma tête retomber contre le repose-tête en cuir et fermai les yeux. Londres était agité ce soir, et vu les bouchons, j'en avais pour un moment avant d'être chez moi, alors autant piquer un somme.







Je laissai mes valises là où mon conducteur les avaient posées et allai directement m'asseoir sur mon canapé, allumant ma télé. C'était agréable de se retrouver « chez soi », dans un environnement connu, après des mois à passer d'hôtels en hôtels.

Les yeux fixés sur l'écran devant moi, je ne regardais pas vraiment ce qui passait à la télé. J'avais de nouveau sorti machinalement mon ancien portable de ma poche et jouais avec celui-ci, le tournant entre mes doigts. Très peu de personnes avaient ce numéro, mais j'avais tenu à le garder pour maintenir un lien avec ces personnes. Ce n'était pas très efficace dans un certain cas.

Je composai rapidement le numéro de Conor que je connaissais par cœur et attendis quelques tonalités avant qu'il ne décroche.


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