One more try

Chapitre 26

1154 jours avant.

Je frappais trois coups discrets à la porte en bois et attendis patiemment que Maura vienne m'ouvrir.

- Skyler ! s'exclama-t-elle avant de me laisser entrer en me prenant rapidement dans ses bras. Ça me fait plaisir de te voir ma jolie.

Je lui souris, toujours un peu gênée par l'affection qu'elle me portait, même si c'était assez réciproque.

- Conor m'a donné les devoirs de Niall, donc je passais juste pour lui déposer, indiquais-je en désignant la pochette que je tenais dans ma main droite

- Je te laisse monter, alors, sourit-elle

- Merci.

Je m'engageai dans les escaliers, grimpant les marches deux à deux jusqu'à la chambre de Niall et entrai après avoir frappé doucement mais sans attendre de réponse.

La pièce était plongée dans la pénombre, si bien que je ne voyais presque rien. De là où j'étais, je ne percevais la présence de mon petit-ami qu'à l'entente de sa respiration rendue difficile par son rhume.

Je m'approchai en faisant le moins de bruit possible et constatai qu'il dormait face au mur – et donc dos à moi. Je m'assis à côté de lui et, instinctivement, il se repositionna sur le dos, reniflant négligemment. Je passai ma main sur son front, repoussant les cheveux qui lui retombaient sur le visage et constatai qu'il avait un peu de température. Le contact sembla perturber son sommeil et je vis ses yeux s'ouvrir lentement.

- Salut, dit-il à mi-voix, souriant

- Comment tu te sens ? demandais-je en passant ma main de son front à sa joue

- Mieux, maintenant.

Je souris, amusée et flattée, mais ne répondis rien dans l'attente d'une réponse plus sérieuse.

- T'es vachement belle. J'ai encore mal à la tête, mais moins, je suis complètement dans les vapes et j'ai faim. Ma mère me laisse avaler que de la soupe de poulet quand je suis malade, m'expliqua-t-il avec un air de petit garçon à qui on avait retiré son bonbon

Je haussai les sourcils, légèrement désabusée face à ses habitudes alimentaires mais me penchai tout de même vers mon sac pour en sortir le pain au chocolat que je lui avais acheté sur la route, devinant qu'il aurait faim.

Il attrapa rapidement le sac en papier de la boulangerie et ses yeux s'éclairèrent quand il vit ce qu'il contenait. Il sortit la viennoiserie et mordis goulûment dedans.

- Tu sais que je t'aime ? lâcha-t-il

- Si tu m'aimes seulement parce que je te ramène de la bouffe, on va avoir un problème, Horan, répliquais-je

Il planta ses grands yeux bleus dans les miens, le plus sérieusement du monde, muet, et continuant de manger cependant. Il finit son pain sans rien dire et durant de longues minutes nous ne fîmes rien à part nous fixer.