608 jours avant.
4h18. Assise en tailleur sur le canapé, profitant du calme inhabituel de la maison, je ne cessais de fixer mon téléphone, entre mes mains. Je fis lentement défiler toutes les photos – principalement de Nolan - qu'il contenait, puis je passais mon répertoire entier au peigne fin, hésitais à appuyer sur « appeler » au niveau de plusieurs de mes contacts, avant de relire toutes mes conversations avec Zayn. Et enfin, dans un mouvement rapide et en oubliant presque de respirer, je composai le numéro de ma message rien vocale. Bientôt, la voix de Niall emplis mes oreilles.
Je fermai les yeux et mes sourcils se froncèrent d'eux-mêmes alors que j'analysais machinalement sa voix. Elle était plus grave qu'un an auparavant, mais ses sonorités restaient les mêmes. Elle était toujours aussi mélodieuse.La voix électronique annonça les chiffres à composer si je souhaitais le rappeler ou supprimer le message et je raccrochai. Combien de fois avais-je écouté ce message en trois jours ? Je ne savais même pas. J'avais perdu le fil du décompte, pourtant, je ne savais toujours pas quoi en faire. C'était impossible qu'il ait été certain que ce soit moi qui ait appelé. Je n'avais pas laissé de message, et il n'avait pas mon numéro. Ça ne pouvait être qu'une simple supposition. Il n'avait quand même pas montré le numéro aux garçons et à Zayn ? Quelle idée j'avais eu de l'appeler ? Et puis, pourquoi il avait gardé son ancien téléphone et son ancienne ligne ? Quel con.
Soudain, je sursautai en entendant ma sonnerie retentir. Zayn.
- Allô ?
- Sky ? Je te réveille ? Il est quelle heure en Angleterre ? demanda-t-il d'une traite
- 4h30, lui répondis-je après avoir rapidement consulté l'heure sur la télé
- Désolé, souffla-t-il, j'ai pas réfléchis avant d'appeler.
- C'est pas grave, je dormais pas, ça va ? m'enquis-je
- Ouais, ouais, je viens de rentrer au bus, les américaines sont géniales, on s'éclate. Mais tu me manques. Les garçons te disent bonjour, au fait, rajouta-t-il finalementJe souris, au bord des larmes, même si je savais qu'il ne pouvait pas me voir.
- T'es sûre que tu peux pas venir quelques jours ? Je t'aime, tu me manque, j'en ai marre d'être loin de toi. ça n'a aucun sens si t'es pas là, je ...
Je ne pu me retenir plus longtemps et fondis en larmes. C'était trop dur. Une foule de sentiments contradictoires s'entrechoquaient en même temps, à la fois dans mon cerveau et dans ma poitrine. J'étais amoureuse de Niall, éperdument amoureuse, mais d'une certaine façon, Zayn m'était indispensable et je me sentais tellement coupable de ne pas pouvoir l'aimer comme il m'aimait.
- Skyler ? appela doucement Zayn, l'inquiétude perçant dans sa voix
- Je suis désolée, balbutiais-je entre mes larmes avant de raccrocherJe restai immobile, fixant le vide et pleurant toutes les larmes de mon corps un moment avant de finalement rappeler ma messagerie pour supprimer le message.
1211 jours avant.
Je levai les yeux vers Niall qui replaçait une mèche de cheveux derrière mon oreille. Je lui souris et il s'attarda pour caresser doucement ma joue.
Je ne savais pas vraiment quelle heure il était, mais j'aurais voulu que ce moment ne s'arrête jamais. J'avais dormi comme un bébé, et me réveiller entre les bras de Niall était le meilleur réveil au monde. Rien n'aurait pu être plus parfait.Mais, sur le pas de ma porte, il était évident que le moment était venu de se dire au revoir, et je n'en avais définitivement pas envie.
Il embrassa tendrement mon front et je me délectai du contact, trop furtif à mon goût. J'avais le souvenir d'un « je t'aime », mais je n'étais pas certaine de s'il l'avait dit ou si je l'avais rêvé.

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FanfictionNiall a 19ans, il a une carrière mondiale, une teinture blonde à refaire tous les deux mois, des millions de fans, des yeux d'une couleur absolument surnaturelle, des amis irremplaçables, une quinzaine de guitares, un talent fou, un accent irlandai...