One more try

Chapitre 31

1091 jours avant.

Lorsque j'ouvris les yeux de nouveau, il faisait sombre. Il me fallut quelques secondes pour me remémorer les évènements. Mon manque de sommeil, ma dispute avec Niall, notre rupture envisageable, son sweat qui m'habillait toujours.

Encore à moitié endormie, je me levai pour me diriger lentement vers la cuisine, passant ma main dans mes cheveux désordonnés. L'horloge du four indiquait 21h40 et une note m'attendait sur le frigo.

« Je travaille ce soir, ils avaient besoin de moi, je rentrerais demain matin. Il y a des restes que tu peux faire réchauffer au frais si tu as faim. Je t'aime, Maman. »

Je souris en frottant mes yeux, le tissus rugueux des manches du vêtement gris recouvrant mes doigts. N'ayant pour seule envie que d'aller me recoucher, je retournai le papier et lui écrivis une réponse qu'elle lirait en rentrant avant d'abandonner mon message sur la table pour monter dans ma chambre.

J'allais m'engager dans l'escalier quand on frappa à la porte. Non sans lâcher un soupir, j'allai ouvrir, prête à rembarrer Kay venue me « réconforter » à l'insu de ses parents mais me retrouvai face à Niall, visiblement essoufflé et complètement trempé.

Profondément endormie, je n'avais pas entendu la pluie commencer à tomber.

Je déglutis lentement. Il était là, devant moi, à 22h, ses cheveux dégoulinants, les yeux suppliants, les mains dans les poches, me fixant nerveusement. Mon cœur battait à 100 à l'heure sans que ça ne me paraisse anormal. Il plongea ses yeux dans les miens et je frissonnai. Il était là.

- ça te tente qu'on s'embrasse encore une fois sous la pluie ? proposa-t-il, un sourire gêné dessiné sur sa bouche parfaite.

Je sentis les larmes border mes paupières et me jetai dans ses bras, oubliant la pluie, le vent, le froid, ma tenue, notre dispute. Il était là.

Je nichai mon visage dans son cou, le serrant plus fort contre moi, profitant pleinement de la sensation de son corps contre le mien.

- Je suis désolé, murmura-t-il

Je me redressai et passai ma main sur sa joue, perdue dans l'océan de ses iris. Ça n'avait plus aucune importance.

Je posai délicatement ma bouche sur la sienne et mes lèvres se refermèrent sur sa lippe inférieure. Je le sentis soupirer doucement avant de répondre à mon baiser. Il pressa sa bouche contre la mienne et passa son bras dans mon dos pour me coller un peu plus contre son torse.

Et je me sentis vivre, respirer, voir, entendre à nouveau. Je prolongeai l'instant au maximum avant que nous ne soyons complètement trempés et que le manque d'air ne nous sépare.

Mes pieds retrouvèrent la terre ferme alors que mes mains restaient accrochées aux biceps du blond qui m'embrassait encore une fois, furtivement, son nez frôlant le mien.

Je plongeai mes yeux dans les siens et mes doigts glissèrent sur sa peau, atteignant sa main que je serrais dans la mienne pour l'entraîner à l'intérieur, refermant la porte derrière lui. Je m'appuyai contre le battant en bois et il posa une nouvelle fois sa bouche sur la mienne, déposant quelques gouttes d'eau de ses cheveux sur ma joue.