Chapitre 44

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J'avais tenté de mettre fin à ce qui se passait entre nous. J'avais essayé de na pas tomber dans ses filets, de ne pas me laisser faire. Je l'avais appelé le soir même, trop tracassée pour dormir. Je l'avais réveillé et sa voix avait littéralement fait l'amour à mon oreille, me donnant tous les arguments possibles pour me prouver que, malgré le fait que ma conscience me hurlait que ce que nous avions fait constituait la pire des trahison envers Zayn, c'était comme ça que ça devait être et je m'en voulais d'autant plus que je m'étais laissée convaincre sans poser beaucoup de difficultés.

Je m'étais toujours sentie tiraillée depuis que j'avais rencontré Zayn. Je savais qu'il avait un lien avec Niall et dans un sens, je ne pouvais pas nier que c'était l'une des choses qui m'avaient attirées vers lui. Je voulais passer à autre chose sans pour autant abandonner l'idée de retrouver les émotions délicieuses que seul Niall était capable de me faire ressentir. Et maintenant, ma relation avec Zayn avait fait un pas en avant considérable. Il m'avait offert une bague, aménagé une chambre pour le petit garçon que j'avais eu avec Niall, proposé d'habiter chez lui, mais je m'arrangeais pour m'échapper de son appartement pour rejoindre la maison du blond.

Je m'en voulais d'avoir cédé si facilement, mais il savait me faire oublier mes remords. Il me faisait tout oublier. Le café, Zayn, Nolan, Harper. Tout ça n'avait plus vraiment d'importance lorsque j'étais dans ses bras. J'avais l'impression d'avoir de nouveau 16 ans et plus rien ne pouvait m'atteindre. J'étais amoureuse. Indéniablement et irrévocablement amoureuse, et tous les changements – psychologiques et physiques – qui s'étaient opérés chez lui comme chez moi contribuaient à cette attirance toujours grandissante.

J'avais eu un bébé qui me rendait immensément heureuse et je voulais, au plus profond de moi-même, retrouver celui que j'avais assez aimé pour faire cet enfant et je me délectais de voir que j'avais droit à une version améliorée.

J'aimais la caresse de ses doigts rendus rugueux par la pratique de son instrument, j'aimais sentir les muscles de son dos se mouvoir sous sa peau, j'aimais le contact de ses abdominaux contre mon ventre, j'aimais l'octave que sa voix avait perdue, rendant son accent plus rond. J'aimais la force de caractère qu'il avait acquise, le besoin qu'il avait de me posséder, la fermeté de ses baisers, la morsure de son désir. Toute cette passion que je ne retrouvais pas avec Zayn. Avec Niall, l'électricité était ambiante, chaque effleurement faisait naître une décharge, et bien que chaque fois je lui fasse remarquer que ce que nous faisions était mal, mon corps lui criait de ne pas me laisser partir.

Deux mois. Huit semaines. Soixante et un jour. Des dizaines d'heures, des centaines d'occasions de dire la vérité, mais pas une seule de saisie. Niall ne savait pas, Zayn ne savait pas. J'étais incapable de rompre et il ne comprenait pas. Je ne pouvais pas lui dire que je l'aimais et il ne se rendait pas compte. Et mes secrets ne tenaient qu'à un fil. Je jouais sur la corde raide, j'étais peut-être à deux doigts de tout perdre, alors j'attendais. J'attendais de voir  si ça pouvait réellement marcher avec Niall, j'attendais que Zayn se désintéresse, mais j'étais lucide : quelqu'un souffrirait à la fin. Pour le moment, je jouais sur les deux tableaux.

Stan me servait d'alibi la plupart du temps, sans le savoir. Zayn était conscient qu'il était celui que je considérais le plus comme un ami et il m'avait dit une fois qu'il était content de savoir qu'il ne me laissait pas totalement seule lorsqu'il partait, mais il ne savait pas que lorsqu'il partait, je n'attendais que l'appel de Niall qui survenait très peu de temps après le sien.

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