317 jours avant.
Je soupirai en entrant dans la chambre de Nolan, fatiguée et à crans. Depuis des heures, je ne faisais que monter et descendre les escaliers, essayant de mettre Nolan au lit alors qu'il réclamait son papa à coup de larmes et de cris.
Depuis 10 jours, le groupe enchaînait les interviews en tout genre pour tous les magazines, radios et télé du monde, principalement centrées sur Niall, Nolan et moi. Tout le monde voulait tout savoir, chaque détail, et les mêmes questions étaient sans cesses reposées lorsqu'elles avaient le malheur d'être déclinées.
De nouvelles règles m'avaient été imposées, par Ella cette fois : pas de sorties, c'était trop dangereux – ça ne changeait pas - ; pas de déclarations, je devais rester en silence radio quoi qu'il arrive, au moins pour un temps – et finalement, ça non plus ça ne changeait pas vraiment - ; et pas de réseaux sociaux.
J'avais eu du mal à saisir cette dernière règle, mais lorsque j'avais vu les milliers de filles attendries devant Niall portant son fils mais bien décidées à me trouver pour faire payer leurs cœurs brisés à celle qui avait piqué leur chouchou, j'avais vite compris.
En somme, rien n'avait vraiment changé, si ce n'est la masse phénoménale de personnes qui voulaient connaître les moindres détails de ma vie privée.
Je savais que j'aurais dû m'y attendre et que Niall avait eu de bonnes raison de vouloir me tenir hors d'atteinte, mais Niall restait mon Niall. Le jeune homme libre comme l'air qui se mettait n'importe qui dans la poche et qui se permettait de sécher des cours, celui qui avait aménagé un vieux pick-up abandonné dans un champ, celui qui avait une playlist à mon nom dans son iPod, pas celui qui faisait la une des journaux au moindre haussement d'épaule.
J'avais parfois l'impression que nous étions séparés par un monde.
Je pris le bébé en larmes dans mes bras et recommenças à le bercer, essayant de calmer les hurlements qui agressaient mes oreilles depuis plus longtemps que je n'étais capable de le supporter. Malheureusement, ça n'était pas mes bras qu'il voulait et c'était bien ça qui me préoccupait depuis quelques jours.
Nous n'avions jamais abordé le sujet, mais je savais que l'album avançait et la question qui était posée dans presque toutes les interviews que j'avais vues ou lues commençait à faire son petit bout de chemin dans ma tête. A quand la prochaine tournée ?
Et Nolan s'époumonait, conscient qu'il manquait quelqu'un à sa routine journalière. Il n'avait pas 2 ans, comment était-il sensé comprendre que c'était une des contreparties du travail de son père ? Que l'on y pouvait rien et qu'il allait falloir s'habituer. Comment étais-je sensée le préparer à des absences de plusieurs mois alors que moi-même je ne m'y habituais jamais ?
Finalement, il me fallut me résoudre à garder Nolan avec moi puisqu'il semblait refuser catégoriquement de se coucher. Je sortis donc de la chambre, décorée avec des meubles dépareillés qui allaient étrangement bien ensemble, et descendis de nouveau au salon, espérant ne pas avoir à remonter les escaliers une nouvelle fois dans la demi-heure qui suivrait.
Je m'assis sur le canapé devant la télé qui était restée allumée, mon fils contre moi, embrumé par le sommeil. Je l'observai longuement, fascinée par ce petit être si parfait. J'avais parfois du mal à réaliser qu'il était sorti de moi, que je l'avais fait, que j'avais réussi.

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FanfictionNiall a 19ans, il a une carrière mondiale, une teinture blonde à refaire tous les deux mois, des millions de fans, des yeux d'une couleur absolument surnaturelle, des amis irremplaçables, une quinzaine de guitares, un talent fou, un accent irlandai...