Chapitre 1

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660 jours avant.
Son corps se tendit contre le mien, alors que je resserrais ma prise sur ses doigts, entrelacés aux miens, dans un ultime râle de plaisir. Il se retira et retomba sur le dos, alors que je maintenais mes yeux fermés, tentant de recouvrer un rythme cardiaque régulier. Ses lèvres se posèrent furtivement sur mon épaule, embrassant ma peau encore moite et je roulais sur le ventre, posant mon menton sur son torse et ma main sur son ventre. Il remonta les draps sur nos corps nus et vint caresser le creux de mes reins du bout des doigts.

- Je t'aime, me souffla-t-il

Je plongeais dans ses yeux d'un brun envoûtant et lui souris, refusant de prononcer ces trois mots magiques. Il ne parut pas s'en formaliser et nicha son visage dans mes cheveux alors que je reposais ma joue sur ses pectoraux, écoutant attentivement les battements de son cœur tout en redessinant lentement ses abdominaux. Et, au fil des minutes, ses inspirations ralentirent et sa main se fit moins présente sur ma peau, jusqu'à arrêter de la caresser. Sa respiration devint profonde et régulière, ne me laissant plus aucun doute sur le fait qu'il s'était endormi. Je restais immobile quelques minutes encore, profitant de sa chaleur corporelle et de la protection que m'offraient ses bras.

Je tendis précautionneusement le bras vers la table de chevet et me saisis du téléphone de mon petit-ami pour consulter l'heure. 1h23. Je me dégageais délicatement de son étreinte, allais ramasser mes affaires éparpillées dans toute la pièce, et me rhabillais le plus silencieusement possible. Je boutonnais mon jean et passais mon haut par-dessus ma tête quand j'entendis remuer derrière moi.

- Reste, murmura-t-il, la voix fatiguée
- Je peux pas, Zayn, m'excusais-je en m'attachant les cheveux
- Juste ce soir, supplia-t-il
- Je dois vraiment y aller, je suis désolée, murmurais-je en revenant vers le lit

Je me penchais sur lui et embrassait furtivement ses lèvres.

- Je t'aime.
- Moi aussi, répondis-je en fuyant son regard

Je sortis de la chambre et traversais le grand appartement, magnifiquement décoré, pour aller chercher ma veste, abandonnée sur le canapé quelques heures plus tôt. Je m'arrêtais un instant devant le miroir accroché à un mur du salon et effaçais tant bien que mal les traces de rouges à lèvre autour de ma bouche, celui-ci ayant été délogé du contour fermé de mes lèvres par les baisers brûlants du beau brun.

Je tâtais rapidement mes poches, vérifiant que mes clés ainsi que mon téléphone y étaient toujours, coinçais mon sac dans le creux de mon coude et me chaussais rapidement avant de quitter l'atmosphère rassurante de l'appartement de mon petit-ami dans un frisson. Je dévalais les trois étages d'escaliers en marbre et me retrouvais dehors. Rapidement, je regrettais le cocon de chaleur que représentais le lit de Zayn que je venais de quitter au profit du vent de Janvier et de sa morsure glaciale dans mon cou.

Heureusement pour moi, un taxi ne tarda pas à passer. Je le hélais, m'engouffrait dedans, et me calais dans le siège après avoir indiqué mon adresse, profitant avec délice du chauffage poussé à fond dans l'habitacle. Instinctivement, mes yeux se fermèrent. Encore une longue nuit, songeais-je. Certainement aussi éreinté que moi, le chauffeur ne pris pas la peine d'essayer de faire la conversation. L'heure tardive en disait déjà bien assez.

Une fois arrivée devant chez moi, je lui payais la course et le remerciait mollement avant de me précipiter vers ma porte que j'ouvris rapidement et que je refermais encore plus rapidement. Je soupirais en retrouvant l'atmosphère typique de cette maison et retirais mes chaussures. Je remuais mes orteils avec délectation, réalisant pour la première fois de la journée que ma fatigue se propageait effectivement de ma tête jusqu'à mes pieds.

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