<< T R A Q U É E >>

Non, il n'y aura rien. Non !

OMNISCIENT 

Le jour se lève sur la résidence Mandela, le soleil frôlait les bâtiments de ses rayonnements chaleureux. Enveloppés dans leurs lits respectifs, les habitants de cette résidence si calme étaient bien contents de pouvoir rester dans leurs drapées si confortables. La tête sur l'oreiller, le matelas si...bon, la douceur de la couette. Un dimanche idéal.  Tous étaient dans leurs lits, "tous"peut-être mais " toutes" pas si sûr...Une était, l'air morose affalée sur son canapé, un sweat-shirt noir de la très célèbre marque allemande Adidas allant jusqu'à genoux, taille XXL ainsi qu'un leggings de la même couleur, étaient la tenue à laquelle cette jeune femme avait l'intention de passer sa journée. Un bol de céréales en main, elle regardait que partiellement les images défilant devant ses yeux. Son esprit était si loin, elle était présente physiquement mais mentalement elle remonter le temps dans un très proche passé.

Elle se souvient de ce calme planant autour d'eux, mais qui en même temps sonnait comme mélodie entraînant la suite des événements. Elle sentait une sorte de force, les attirant tout d'eux comme des aimants, pour finir sur ce qu'elle regrettait.  

Une bouchée de céréales muesli dans la bouche pour terminer sa pensée. Le croquant des noix avec le fondant du chocolats noir, le tout accompagné d'avoine et de lait chaud. 

Petit Secret entre voisin jouait sur la chaîne HD1,  le tic tac de l'horloge se faisait entendre, un livre de psychologie négligemment ouvert sur la table basse.

Qu'est-ce qu'elle pouvait se se sentir conne ! 

Elle voulait effacer cet incident de sa tête mais malheureusement il tournait en boucle, elle ne cessait de penser à cela. Elle décortiquait ce moment telle une autopsie, elle analysait tout les éléments qui a fait ceci, comme un grand mathématicien résolvant une équation complexe. Elle ne cessait de penser à ce qu'il serait arrivé si elle n'avait pas stopper ce baiser.

Elle repensait, à leurs lèvres dansant dans une valse endiablée, la proximité extrême,  la chaleur qui montait de plus en plus.  Il y avait cette attirance si forte entre eux et une sorte de connexion comme si dans une vie antérieure, ils se connaissaient.

Et si...Le baiser ne se serait pas arrêté Dieu seul saurait ce qui se serait produit.

Mais le baiser n'est pas seul dans ses pensées, la personne avec qui elle le partageait s'était aussi émissée lui aussi dans celles-ci. Elle pensait en effet à lui, à Djamil.  Il avait envahi l'espace ! Cet arabe dénué d'ouvertures d'esprit avait trouvé le moyen que cette fille en soif d'indépendance de ne pense qu'à lui.

Elle ne cessait de penser à lui. Mais...pourquoi ? Depuis qu'elle le connaît, cet homme quasiment étrangé à elle avait envahi ses pensées.