DÉSIR MOI

♨Chap.13♨

Elle était au plus mal, elle tremblait de partout. Malgré la haine que j'éprouve pour elle je ne peux rester insensible à sa tristesse.
Emi se rapproche d'elle mais Sam grogne férocement. Elle s'éloigne et me dit de faire quelque chose.
-Tout doux Sam, je ne lui ferai aucun mal.. je veux juste la réconforter. Je dis cela en me baissant doucement. Il se calme et me laisse récupérer sa maîtresse. Je la prend en mode princesse et l'emmène jusqu'à sa chambre. Lorsque je la dépose sur le lit elle s'accroche fermement à mon t-shirt, comme si sa vie en dépendait.
-Non ne me laisse pas aussi..reste...je t'en prie..reste... elle me supplie. Son regard est si alarmant, rempli de désespoir.
Je cherche le regard de ma future femme, elle hoche la tête en me disant de rester, qu'elle a besoin de moi.
J'accepte et me couche près de Jordan. Elle était si vulnérable, si fragile, rien à voir avec la grande gueule arrogante que je connaissais.
Elle se crée une place entre mes bras et pose sa tête au creux de mon cou. Alors que je pensais qu'elle s'était calmée, elle se lève d'un bon.
-Sam ! Samy mon chien où es tu ?
-Calme toi...
-Non il doit être là, je ne pourrai pas dormir sans.
-Si, si tu pourras. Elle secoue la tête paniquée, je prend son visage entre mes mains et la regarde dans les yeux.
-Tu sais pourquoi ? Je suis là maintenant, tu n'as pas besoin de Sam, ai confiance en moi. Je l'embrasse sur le front, la remet couchée contre moi et lui caresse les cheveux.
Au bout de quelques minutes, je sens son souffle beaucoup plus lent dans mon cou, elle s'est endormie.
Je ne sais pas pourquoi j'ai dis ça, j'aurais pu lui dire qu'elle est forte, qu'elle pourra y arriver, je ne sais pas quelque chose de ce genre, non, je suis là maintenant. Je souffle contre moi même.

Je sens quelqu'un me toucher, je me réveille et regarde. C'est Émilie, je ne réalise pas tout de suite. Pourquoi est elle debout devant moi ? Je regarde la tête blonde à mes côtés, puis l'heure, 2h. Les évènements de la veille me reviennent, je sors de l'emprise de Jordan délicatement et part avec ma compagne.
Avant de fermer la porte j'appel Sam et lui dis qu'il peut rentrer veiller sur elle. A croire qu'il n'attendait que ça il file se mettre contre elle. Instinctivement elle se rapproche de lui et le prend sous son aile.
-Allé viens son héros est arrivé. Elle me tire hors de la chambre.

-Elle t'a dit quelque chose ? Emi me demande en me donnant un plat de riz et du poulet.
-Non rien.
-Bizarre. Elle reste 2s debout à réfléchir puis s'assoit.
Elle nous expliquera tout demain.
-Ouais.. je joue avec mon riz, je n'ai pas d'appétit.
-Tu ne manges pas ?!
-Je n'ai pas trop faim. Je pousse mon plat.
-Hé bien ! Ça c'est une première, toi sans appétit. Elle est surprise.
Après un moment de silence, elle prend la parole.
-En faite tu parlais à qui quand je suis arrivée ?
-Avec tout ça j'avais oublié. C'est l'anniversaire de ma mère demain, elle veut qu'on passe.
-C'est à plus de 4h ! Lundi on travaille on ne peut pas se permettre autant d'heure de route.
-Lundi c'est férié on peut, au pire on restera dormir là-bas.
-Dormir ? Sûrement pas ! En plus on fait quoi de Jordan?
-Comment ça on fait quoi de Jordan ? Elle rentre chez elle ! Je dis ça comme une évidence.
-Tu n'as pas vu dans quel état elle est ? Je ne peux pas la laisser toute seule!
-Vas y tu n'es pas sa daronne non plus ! Je me lève et met mon plat au frais.
-Moi qui pensais que tu avais changer d'avis sur elle.
-Parce-que je l'ai consolé ? J'avais juste de la pitié pour cette pauvre fille c'est tout. Jamais j'aurais quelque chose à foutre d'elle. Pourquoi tu ments ? A qui veux tu faire croire ça ? Emi ou toi ?
Je secoue la tête.
-Tout se que je peux te dire c'est que ma mère ne te porte déjà pas dans son coeur, ne lui donne pas une raison de plus. Qu'est ce qu'elle va penser ? Tu laisses son fils et sa famille pour une lesbienne de pacotille.
Elle ouvre grand les yeux et la bouche. Elle n'en revient pas, tout comme moi d'ailleurs. J'ai été cruel, je n'aurais peut être pas du dire tout cela, c'était méchant, j'avais tiré sur une corde sensible et je le savais.
Trop de fierté pour m'excuser je sors de la cuisine.
En passant près de la salle de bain, je jette un œil rapidement avant de rester cloué au sol, le regret comme seul allié.
Elle se lève avec peine du sol. Elle vomissait ?
Elle se rince la bouche et sors en me bousculant.
-Elle t'emmerde la lesbienne de pacotille !

J'étais mal, j'avais mal. Je m'en voulais encore plus. Je ne voulais pas lui faire du mal. Et pourtant tu l'as fais. Mais je ne le pensais pas je voulais juste... Je tire sur mes locks.

Putain, pourquoi j'ai dis ça ?