Chap.32

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Point de vue d'Emilie

-C'est bon, on peut y aller. M'informe Naël en descendant les escaliers.
-Jordan dort toujours ? Demande Johan.
-Qu'est-ce que j'en sais, j'étais aux toilettes.
Il se place près de moi et m'embrasse la joue. On y va bébé ?
-Non attend je vais dire au revoir à Jordan.

Je monte et me dirige vers sa chambre. Au moment où j'allais toquer, j'entends un bout de conversation.
--..
--Qu'est-ce que j'encours ?
--On ne peut rien contre ?
Sa voix se casse légèrement.
--Ok. Merci pour tout Sébastian.
--Non surtout pas. Je ne veux que personne soit au courant.

Après un temps de silence, je frappe.
-Oui ? Je rentre elle s'empresse de reprendre une bonne position.
Ça va ? Si je n'avais pas surpris un bout de conversation et entendu le son de sa voix j'aurais juré qu'elle va très bien vu son sourire.
-Ouais et toi ?

-Tu es sûr que tout va bien ? Je me mets près d'elle.
-Oui. Elle se lève ferme le tiroir de sa table de chevet et prend son panier pour ramasser des vêtements à terre.
-Si tu avais des problèmes tu me l'aurais dit hein ?
-Mais bien sûr quelle question! Je me rapproche d'elle, la force à déposer son panier et la prend par les épaules.
-Tu me le jure ?
-Je te le jure. Maintenant vas-y ton homme commence à s'impatienter. On entend des bruits de klaxon.
-Merci beaucoup. Je la prends dans mes bras.
-Pourquoi ?
-D'être toujours là au bon moment. Tu avais raison, Naël était avec sa mère, elle a eu un malaise la pauvre. Elle se tend légèrement puis se laisse faire.
-De rien. Elle me fait un sourire chaleureux en se détachant de moi.
-Je t'adore Jordan. T'es la meilleure. Sur ces belles paroles je l'embrasse une dernière fois et rejoins mon compagnon.

Sur le chemin du retour, je repense à ce qui s'est passé hier. J'ai cru devenir folle lorsque je l'ai vu partir à toute vitesse. De suite je l'avais appelé mais rien, il ne répondait pas.
Je m'étais faite toute une saison dans ma tête. Samantha tentait de me raisonner mais rien à faire. Une fois chez Jordan j'avais essayé à nouveau mais rien. Je pétais littéralement un câble. En plus la petite Johan ne faisait rien pour arranger les choses.

"-Il s'est sûrement barré avec Jordan.
Elle dit avec un rire qui donne froid dans le dos.
-Arrête avec tes bêtises! Et puis donne-moi ça! Depuis quand bois tu du vin ?
Sa mère lui prend son verre"

Quand elle avait dit ça un doute en moi c'était créé, j'avais appelé Jordan à la seconde mais elle non plus ne répondait pas. Je me faisais déjà des films d'eux en train de faire l'amour dans un hôtel, à me narguer. J'étais au bord de la crise de nerf. Je crois que je n'ai même pas dormi.
J'ai eu la paix que lorsque j'ai entendu la porte d'entrée claquer.
Malheureusement ce n'était pas mon homme mais Jordan.
Ceci dit, elle m'avait réconforté, m'avait rassuré. C'est une vrai amie cette fille.

-Meeeerde! Je sors de mes pensées, regarde dans la direction de Naël.
-Il est temps que se proprio décide de se bouger le cul pour son immeuble. La porte du parking est encore en panne. Il sort du véhicule et ouvre le portail manuellement.
Il rentre énervé.

-Le mois dernier c'était la porte de l'immeuble, depuis la semaine dernière les ascenseurs et maintenant le portail. Bravo ! Putain d'immeuble, Fuck! Je l'entends marmonner.
Je me suis toujours senti un peu mal. Naël c'est celui qui a été élevé avec une cuillère en or dans la bouche, le petit bourgeois qui avait tout. En y repensant il a du faire beaucoup de sacrifice pour moi.
Revendre son grand duplex, se taper 1h de route tous les jours juste pour vivre dans ce petit appart avec moi qui est à 20mins de mon travail. Arrêter et revendre sa moto pour me faire plaisir.
Et diminuer sur le foot parce-que je déteste ça.

-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Rien, je me dis que j'ai beaucoup de chance de t'avoir.
-Non ! C'est maintenant que tu t'en rends comptes?
-Ça va les chevilles?
On rit en sortant de la voiture puis marche main dans la main jusqu'à notre immeuble.

-Oh putain. Il se lâche sur le canapé.
Je n'en peux plus, il est temps de réparer cet ascenseur.
-Mr le sportif se fait battre par quelques marches d'escaliers?
Je me mets sur lui.
-Aïe aïe aïe! Il me pousse sur le côté.
-Qu'est-ce qu'il y a? Je le regarde choqué, il se masse la côte. Je soulève son t-shirt et reste choquée.
-C'est quoi ça?
-Juste des bleus, je me suis cogné.
- A oui ? Et les griffes ?
-Je-euh.. je m'écarte.
C'est ma mère, j'ai glissé elle a voulu me rattraper mais malheureusement elle m'a griffé.
-Dans le dos ?
-Oui. J'étais comme ça et puis je ..

Il me faisait une démonstration mais je ne le regardais pas, je ne l'entendais pas. Mon cerveau était en ébullition. Comment il a pu ?
-C'est qui ?
-Qui ? De quoi ?
-C'est qui cette pute avec qui tu m'as trompé?
-Mon amour crois moi, je... écoute prend mon téléphone appel ma mère et tu sauras.
-Qui me dit qu'elle ne te couvera pas ?
-Bin appel Mike tu verras ! Lui aussi était là. J'hésite puis prend son téléphone. Je compose le numéro de son frère et attend.

--Yo mec !
--Bonsoir Mickaël, c'est Emilie.
--Oh désolé, salut Emi ça va?
--Oui.
--C'est cool. Un silence tombe
Tu voulais me demander quelque chose?
--Euh..oui.. non, non je voulais juste prendre de vos nouvelles.
--Ah ok, on va bien merci, ça fait plaisir.

Par contre je ne pourrai pas rester longtemps j'ai des choses à faire.
--D'accord. Bonne soirée.
--Merci. Oh et dis à ton idiot de copain qu'il a oublié de récupérer les poires que maman avait mis de côté pour toi.
--Oh euh.. je lui dirai merci.Je raccroche, je n'arrivais même pas à faire face à Naël, j'étais honteuse. Je n'avais pas eu le courage de poser la question à son frère mais j'avais eu ma réponse.
-C'est bon, tu me crois maintenant?
-Oui, je suis vraiment désolée mon amour, comment j'ai pu douter de toi? Je m'en veux bébé.
-Non... ne sois pas si dure envers toi même.
-Je ne t'ai même pas donné le bénéfice du doute je t'ai tout de suite condamné.
-Allez c'est fini. Dans la vie on fait tous des erreurs.
Il me prend dans ses bras.
Je me sens tellement bien avec lui, je ne veux pas le perdre.
-Je t'aime tellement si tu savais Naël. Il se détache de moi et me regarde dans les yeux.
Il fait une tête de plus que moi.
-Moi aussi Emi, n'en doute jamais. Il m'embrasse le front.
J'étais rassurée et pourtant j'avais la phrase de Johan qui tournait encore dans ma tête.

Tu es trop bête, pour voir ce qui se passe ...

DÉSIR MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant