DÉSIR MOI

♨Chap.40♨

Point de vue de Jordan

Je claque la porte de toute mes forces.
Effrayé mon chien aboie et vient me rejoindre.
-Jordan? Mais'
-Commence pas Johan!
-Attend mais tu rentres super énervé t'
-J'ai dit ne commence pas Johan !
-Je ne te comprends vraiment pas. Elle secoue la tête.
-Bin tu sais quoi ? Comme tu ne me comprends pas

casse-toi ! Elle me regarde surprise.
Oui tu as bien entendu, barre-toi !
Comme elle ne fait rien, je la pousse vers la sortie et lui claque la porte au nez.

Je tremble de rage, je balance un vase qui se casse en mille morceaux, je renverse le petit meuble à l'entrée, décroche violemment le tableau pour le frapper de toutes mes forces à terre, je donne un coup sur le mur puis m'effondre sur

celui-ci.
"Tu me dégoutes" " A ouais?"
Les scènes passent et repassent.
Je ne contiens plus les larmes, je me laisse aller contre le sol.

Je l'ai perdu
J'ai perdu l'homme que j'aime pour une connerie.

C'était la première fois que je le disais, la première fois que je me l'avouais.

Je reste à terre à caresser Samy un certain moment. Au moment où je me lève pour aller me coucher on sonne.
C'est sûrement Johan qui revient.

-Je t'ai dit de te bar' ma phrase reste en suspens.
-Pourquoi ? Pourquoi tu m'as fait ça? Son regard me brûle.
-Pourquoi j'ai fait quoi ?
-Pourquoi tu m'as rendu aussi faible? Pourquoi ne serait-ce que te voir me désarme? Il se rapproche dangereusement de moi.
-Je'
-TA GUEULE ! Il me plaque contre le mur à côté en m'étranglant.
Sors de ma vie ! Je n'en peux plus de tout ça ! Ressentir toutes ces choses bizarres pour toi !
Je peine à respirer.
-La-lâche moi.
-Pourquoi je vais faire ça? Il était dans un état second, il avait le regard noir. Il se rapproche m'embrasse. Je profite pour lui donner un coup de pied dans ses parties. Il se tord.
-Et toi ?
-Moi quoi ? Il avance, rage de colère.

C'est de ta faute ce qui arrive !
Pourquoi tu n'es pas resté au Danemark? Pourquoi il a fallu que tu rentres dans ma vie ?
-.. Tu n'avais qu'à dire non si tu ne voulais pas de moi!

Mon cerveau ne comprenait pas ce qui se passait, j'étais perdue, je me contrôlais mentalement, physiquement. Je ne voulais pas qu'il voit que ses paroles me touchaient.

-Mais je te le dis là, je ne veux pas de toi ! Et je ne voudrai jamais de toi !! Je me mords les joues. Je fais un travail surhumain sur moi-même. Les phrases de Sasha me reviennent :
"Il va faire comme tous les autres, te baiser et te lâcher comme une merde"
Celle de Steeve quelques années plus tôt:

"Rend-toi à l'évidence, tu n'es qu'une fille de passage pour tout le monde, personne ne voudra de toi"
-Non ! Non tu ne peux pas ! Je devenais folle, je perdais les pédales, je n'arrivais plus à me contrôler.
-Et pourquoi ? Dès le début je t'avais dit que ce n'était rien de sérieux juste une'
Je le claque avec force et rage, je tremble de colère.
-TU NE PEUX PAS JE TE DIS! Je balance un autre vase.

"Tu as vu ce qui s'est passé avec Sasha? Ça ne doit plus recommencer Jordan" "Ne redeviens pas la Jordan de Londres" les phrases de Sébastian passent en boucle.
-Jordan ? Il ne me regardait plus de la même manière.

Il y avait quelque chose que jamais je n'avais vu chez lui.

De la peur. Il avait peur de moi ?
-Pourquoi toi aussi ? Pourquoi vous me faites tous du mal ? Je n'ai rien demandé à personne. Pourquoi je ne peux pas être heureuse aussi? Pourquoi c'est sur moi que tous les malheurs tombent ? J'éclate en sanglots, ma carapace de femme forte et arrogante s'était brisée. J'étais redevenue la petite fille qui avait peur de tout. Il se rapproche doucement.
-Ne t'approche pas de moi! Tu es comme les autres! J'ai cru que je pouvais te faire confiance mais tu es comme les autres! Tu me balances tes putains de saloperies à la figure mais toi ! Toi ! Pourquoi me faire ça à moi ? Pourquoi me faire tomber pour toi ? Pourquoi me laisser tomber amoureuse de toi alors que tu en aime une autre ?! Cette question me détruit littéralement. Il se fige tout comme moi en réalisant ce que je viens de dire.
-Je.. Je fais demi-tour il me rattrape.
-Attend, qu'est-ce que ? Qu'est-ce que tu as dit ?
-Je..rien. Oh mon Dieu..
-Je ne savais pas qu'
-Sors de ma maison !!
-Jo.. je
-Dégage j'ai dit ! Je le pousse vers la porte, il se laisse faire puis s'arrête et se retourne sans prévenir donc je le percute. Il me tient.
- Lâche-moi! Laisse-moi tranquille!
-Non, non je ne te laisserai pas. Il me tient plus fermement en collant son bassin au mien.
-Et Pourquoi ? Pourquoi hein ?! Je gigote
-..
-Hein?! Que de la gueule, rien dans le froque !!
Il nous retourne violement, je me cambre de douleur, quand mon dos se cogne contre la porte.
Il me regarde intensément, il lève sa main. Je ferme les yeux, il la dépose doucement sur la joue.
-Parce-que moi aussi... il hésite puis m'embrasse. Je réponds à son baiser, saute, il me rattrape par les fesses, je mets mes jambes autour de lui. Étant donné la pression qu'il fait contre moi, je n'ai aucun mal à faire passer son t-shirt au-dessus de sa tête sans risquer de tomber. Il fait de même pour moi.
Par la suite me porte jusqu'à la table basse où il me dépose délicatement. Il termine de retirer nos vêtements et poursuit ses baisers. Il m'embrassait, me marquait, j'étais aux anges. On faisait l'amour comme pour la première fois. Je ressentais chaque mouvement, chaque coup de rein. Je sentais le chemin que faisait son engin jusqu'à mon fond. Ses petits souffles, ses gémissements, ses caresses. J'étais comblée dans tous les sens du terme.
-Je suis accro à toi. Dit-il en m'embrassant chaudement.
-Pas plus que moi. Alors que je pensais qu'il allait me donner mon coup de grâce, Mr me fait glisser de manière à avoir les coudes sur la table, les genoux à terre et la tête sur son épaule. Une main contre mon sein, l'autre qui tient fermement ma hanche, sa tête dans mon cou, une putain de sensation. Un peu plus et je pensais qu'il allait me briser tant les mouvements étaient sauvages.
Après quelques coups de reins il se lâche comme moi même. A bout de souffle je monte sur le canapé, il me rejoint. Comme d'habitude, sa tête dans mon cou, ses bras autour de moi. Mon cœur battait la chamade. Pas par rapport à ce qui venait de se passer, du moins pas seulement. Mais surtout à cause de sa phrase.

-Tu es et resteras à moi,

Je ne te lâcherai pas comme ça ...