♨Chap.49♨

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Point de vue de Jordan

"Boom boom, boom boom, boom boom
Je revois la scène,
-Nous déclarons Jordan Parker coupable !
Je ferme les yeux, me mords les lèvres.
En les ouvrant je vois ma mère tenue par mon père. Ma sœur dans les bras de ma meilleure amie en larme et mon bien aimé qui jusque-là me soutenait debout, le regard dans le vide.
Sébastian tentait de rester fort mais je voyais sa peine.
-Retournez-vous. J'exécute, on me met les menottes puis me tire vers une porte.
-Pas ma fille ! Non pas mon bébé!!
Je balaie la salle du regard.
La victoire et le soulagement se lisaient sur le visage des proches de Sasha pendant que sur la mienne on lisait la souffrance et le désespoir.
Au moment où je me refocalise sur l'endroit où je vais, je croise son regard émeraude rougis par la peine qui me détruit encore plus.
Je dois faire un effort surhumain pour ne pas éclater en sanglots "

-Hé debout ! C'est l'heure.
Je me réveille avec la même boule au ventre depuis 3mois.

Je me dirige vers les douches, me déshabille et rentre sous l'eau glacée. Tout de suite je pars dans mes songes.

"-Je peux me joindre à toi? Dit-elle d'une voix suave. Je la regarde de haut en bas. J'avais encore du mal à me faire à l'idée que j'entretenais une relation avec une femme.
-Alors ? Je dois te supplier ? Elle avance en me plaquant sur la vitre.
-Sasha..j'
-Chut.. détend toi. Elle passe sa main sur mon corps en se mordant les lèvres. Je frissonne, elle sourit"

Je passe ma main sur mon visage.
Je finis ma douche, me rhabille et va à l'infirmerie.

-Mlle Parker vous tombez à point nommé. Je vous présente le remplaçant de Claudette.
-Ok. Je fais un bref sourire
-Vous lui expliquerez un peu les choses' sa sonnerie de téléphone l'interrompt. Il répond en nous faisant signe puis part.
-Bon.. Bin salut je suis Ysaac, t'inquiète avec moi tu peux te lâcher'
-Je t'arrête tout de suite, je viens juste prendre mes médocs et basta. Il se met à rire, je lève un sourcil.
-Je savais que tu n'allais pas tenir.
-De quoi tu parles ?
-Je te connais bien Parker. J'ai déjà entendu parler de toi.
-A ouais ? Je le défis du regard en me rapprochant.
-Tu ne me fais pas peur, j'ai l'habitude de côtoyer les racailles de ton espèce.
-Elle t'emmerde ! Je le bouscule, il atterrit sur le brancard.
Depuis mon incarcération je ne me maitrise plus. Un mauvais regard, une mauvaise réponse, ça part en couille.
-Du calme Tigresse ha haha..
-Connard. Je le contourne je récupère ma boite de médocs dans le tiroir et les prend avec de l'eau que je bois à même la bouteille.
-Tu sais que tu n'es pas autorisé à te servir toute seule?
-Et toi à me mâter comme tu le fais. J'arrive à la porte je me retourne. Mais bon .. nous sommes quitte!
Je lui fais un sourire forcé et pars.

Je salue certaines détenues en me rendant à la cafétéria.
-Hey Parker, ramène ton cul.
Je prends mon plat et me dirige vers Vanessa ma camarade de chambre, Lydia et Rita de la cellule d'en face.
-Alors ? Il est comment? Me demande Vanessa.
-Qui ? Je me place en face de Rita.
-L'infirmier voyons. Poursuit Lydia
-Apparemment c'est un beau noir avec des locks. Rajoute Vanessa
-Ça va, ce n'est pas un top model non plus.
-C'est vrai qu'il n'a rien à voir avec celui qui vient te voir chaque semaine. Dit Rita
-C'est ton mec? Demande Lydia.
-Non ! C'est juste un ami.
-Mais oui c'est ça. Prends-nous pour des tartes.
-En tout cas si personne ne le veut, j'en ferais bien mon 4h. Dit Vanessa d'une voix coquine.
-Tu n'es qu'une allumeuse ! Lydia la bouscule amicalement
-Je sais ! Elle rit en mettant ce qui ressemble à une purée dans sa bouche.
-Pas plus que Jordan je pense, cette fille dégage un

sex-appeal de ouf.
-N'importe quoi ! Ha haha vous êtes folles. Je ris. Contrairement à ce que je pensais les femmes ne sont pas si cruelles que ça. Au début ce n'était pas la joie c'est vrai mais au fur et à mesure j'avais pu me faire une place dans le groupe. Lydia à 45ans, elle a tué son mari et sa maitresse. Rita à 45ans aussi, elle a détourné les fonds de l'entreprise où elle travaillait. Et Vanes à 24ans, elle a euh..
-Pourquoi tu es là déjà?
-Elle a volé l'herbes de son mec ! Dit Lydia en riant.
-Arrête avec ça! Elle lui tape l'épaule.
J'ai été arrêté pour trafic de drogue.
-Ah ok. Je continue de manger, j'ai envie de vomir putain, ce n'est vraiment pas bon.
-Et toi ?
-On dit que tu as tué ta copine c'est vrai ?
-..mouais.
-Elle avait fait quoi ? Elle t'avait trompé?
-Elle ne t'aimait plus ?
-Non. Elles enchainaient avec leurs questions. Euh.. je reviens. Je quitte subitement la table, j'avais encore du mal à en parler. Depuis sa mort je ne dormais pas, sauf quand j'étais avec Naël. Mais seule je n'y arrivais pas.

Je ne vous raconte même pas mes insomnies depuis que je suis ici.

Je vais faire un tour dehors, je laisse l'air me caresser la peau, mon esprit vagabonder.

"-Si tu ne veux pas je ne te forcerai pas mais tu ne sais pas se que tu perds .Elle me dit en se préparant. Moi je la regarde faire couchée sur son lit.
-Tant pis. Je réponds, elle boude.
-S'il te plait. Elle monte sur le lit, se dirige à quatre pattes vers moi.
Me fait des bisous sur les cuisses, fait remonter mon long t-shirt pour m'embrasser sur le ventre.
-Visiblement j'ai raison, ce n'est pas si intéressant que ça.

Je lui parle calmement les yeux fermés.
-Pourquoi tu dis ça?
-Regarde se ce que tu fais. A coup sûr je ne te laisserai pas sortir de cette chambre pas avant demain matin.

Dis-je avec un sourire en coin.
- Tu ne vas pas oser ! Dit-elle en se levant. J'ouvre un œil.
-On pari ?"

-Je suis désolée Sasha, je n'ai jamais voulu que ça aille aussi loin.
Je parle à moi-même.

Je ne le dis pas mais je vis cette situation très mal, se réveiller dans cet endroit, s'endormir dans cet endroit. C'est vraiment quelque chose. Heureusement qu'il y a Naël, Johan et ma mère pour me soutenir. Mon père a préféré rentrer, Emilie toujours pas de nouvelles. En même temps ce n'est pas si dérangeant.
J'ai quand même des sentiments forts pour son époux.

-Parker ! Tu as de la visite. Me crie un agent.

Je m'y rends avec peine.
Ça peut paraître con, mais je n'aime pas recevoir de visite. Cela me déprime encore plus.
Ceci dit peut importe ce que je pouvais penser en voyant ce sourire, ce regard, je ne pouvais résister.

Bonjour Poupée ...


DÉSIR MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant