UNSTEADY // Nekfeu

• Chapitre 40 •

Ken Samaras

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Assise sur le rebord de mon lit, ma mère lisait tranquillement son bouquin, cela faisait bien deux jours qu'elle était monté sur paris, passant ses journées entières à mes côtés, elle me tenait compagnie, m'emmenant observer Lisana quelques quart d'heures où vous restions debout, contre la paroi à rester immobile devant le vitrage, ou alors à déambuler dans les couloirs ou même encore sortir prendre l'aire. Elle était constamment avec moi, et sa présence n'était pour le moins dérangeante, j'adorais sa compagnie et sa délicatesse qui s'émanait d'elle. Elle me réconfortait, me câlinait et me rassurait sans cesse, comme elle le faisait à l'époque quand rien n'allait ou juste après le décès de Suga, elle avait toujours été la, et c'était bien le rôle d'une maman.

Je regardais l'extérieur à travers ma fenêtre, comme le ferait un chien, je guettais chaque personnage défilant dehors, quand mon regard s'arrêta sur un jeune couple, identique à celui que je formais avec Lisana, ils marchaient mains dans la mains, se jetant des regards pleins de tendresses et se souriant amoureusement, déposant des baisers chastes sur leurs lèvres avant de se remettre à rire, ils étaient beau et leur idylle avait l'ai si parfaite. Mon esprit me renvoya soudainement quelques semaines voir quelques mois auparavant, nos vacances à Nice, quand en l'espace d'une semaine notre couple s'était réellement officialisé, tous me revenait en mémoire, et mêmes son toucher de faisait ressentir sur ma peau hâlé, à cette époque tout allait si parfaitement, pourquoi fallait-il que la vie nous remettent à notre place aussi serrement ? D'un pas las je me dirigeais jusqu'à ma table où je mangeais, attrapant un carnet de feuilles blanches et un stylo, hachurant quelques mots rapidement. Je relevais les yeux vers ma mère, la prévenant que j'allais me balader seul dans les couloirs et je fuyais aussitôt ma chambre, mes affaires sous le bras et je me mis à déambuler jusqu'à un coin plus calme des couloirs, contre une grande fenêtre, à même le sol, le carnet ouvert devant moi et mon stylo coincé entre mes dents avants qu'il vienne déverser son encre bleu sur les lignes des pages. Les souvenir d'un matin dans le métro et l'avalanche de souvenir me prit de cours, d'un mouvement vif et rapide, je retranscrivais mes sentiments sur c'est vulgaire bouts de papiers :

"En face d'une reine j'aimerais m'asseoir sur c'trône
J'aimerais connaître sa station de trom'
Mèche de cheveux derrière l'oreille
Mais je te veux et je t'aurais
Je la déshabille du regard
Je ne lâcherais pas même si tu me recales
Et la tu te retournes vers moi
Quand tu descends mais quand tu vois
Que je reste passif tu repars
C'est loin d'être le premier défi qu'on te lance
J'suis fautif mais il faut dire que ta douceur décontenance
Tout seul j'ai perdu tout sens des convenances"

Puis un refrain me vint en tête, puis des millions de mots, de longs quart d'heures d'écriture et des centaines de rimes, d'assonance et de souvenirs me submergèrent, petit à petit, je pu finaliser quelques-uns des sons de mon prochain album commencé il y a quelques semaines, certains pointèrent le bout de leurs nez dans mon esprit s'étalent aussi vite sur le papier. Lisana n'était plus seulement ma muse, mais bien la clé de mon seul et unique bonheur. Au fur et à mesure de mon écriture, une idée me vint, et plus inspiré que jamais, je retranscrivais l'image que j'avais d'elle, une image vague. Plus l'inspiration me venait, plus mon stylo s'acharnait sur ce vulnérable bout de papier, donnant naissance à mon "chef d'œuvre". Un récit, une histoire de quelques lignes destinée à une seule et même personne;