• Chapitre 12 •

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Lisana Johnson

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       Je me garais devant l'immense propriété décoré de fleurs et de végétations parfaitement entretenu, l'allée qui menait jusqu'à la magnifique demeure était souligné par de belles pierres déposées tout le long de ce chemin serpenté. Je saluais d'un signe de main le jardinier taillant l'un des buissons en lui donnant une belle forme arrondi faite avec perfection. Je sonnais une fois puis deux, tout en attendant que Marjorie, notre femme de ménage et bonne, viennent m'ouvrir et cette dernière arriva quelques instants plus tard, toujours avec ce même enthousiasme et cette joie de vivre la submergent. Elle me pris dans ses bras tout en me balançant de gauche à droite, sûrement heureuse de mon retour, pourtant, je n'étais pas parti bien longtemps, cela ne faisait que trois semaines que je n'avais pas remis les pieds ici. Elle m'indiquait la présence de Claudia et me laissa gravir les escaliers qui menaient à l'étage. Cette demeure était magnifique, son extérieur tout comme son intérieur, comportant d'une décoration à la pointe de la perfection, chaque choses avait sa propre place, rien ne devait traîner, même dans les chambres. À l'époque, quand je venais tout juste d'arriver ici, j'avais été totalement chamboulée, changer d'une petite chambre à une immense suite comportant un immense dressing et une salle de bain personnel m'avait perturbée et même effrayé . Je me souviens comme si c'était hier, quand j'avais finalement envisagée à ranger mes quelques vêtements dans le dressing j'avais été étonnée que la totalité de mes habits ne remplissait même pas un quart de cette pièce.
Quand je m'arrêtais devant la double porte faite de bois brut, j'enclenchais la poignée tout en pénétrant dans le grand bureau où travaillait la femme au chignon toujours aussi impeccable.

        "Oh Lisana, comment vas-tu mon ange?" S'empressa de me demander celle qui se trouvait être ma mère adoptive, celle qui m'avait recueilli et adopter il y a déjà dix huit ans de cela.

        "Bonjour maman, je vais très bien depuis la dernière fois." Je lui souriais en la serrant dans mes bras. Elle me caressa les cheveux comme à son habitude tout en me déposant un doux baiser sur la joue et la tempe avec son éternel douceur.

        
        C'était une femme admirable, de sa beauté rayonnante et de son immense gentillesse. C'était une femme d'affaire à la carrière reconnu, elle était la meilleure dans son domaine.  Malgré leur immense fortune j'avais refusé toute aides financières de leurs part, consciente que je puisse me débrouiller seule. À côté de tous ça, elle avait toujours été une très bonne mère, que ce soit à l'égard de sa propre fille biologique ou au mien. Elle m'avait adoptée après avoir perdu son deuxième enfant et très vite elle avait réussi à me donner une place importante dans son cœur pleurant la perte de son deuxième enfant. Avec l'aide de son mari, ils avaient essayés tant bien que mal de finir mon enfance chamboulé. Je m'en voulais d'avoir été si "instable" pendant mon adolescence, car oui, on m'avait diagnostiqué un caractère instable et parfois violent. Tous les psychologues que j'avais vu avaient essayé de comprendre d'où venait ce changement de caractère si soudain, mais chaque consultations se terminait bien trop mal. Combien de fois j'avais claqué un nombre incalculable de portes des bureaux, renversé les papiers et les stylos traînant sur un bureau ou élever la voix à l'égard du psy.

        "Mademoiselle veuillez vous calmer, vous n'avez aucunes raisons de vous mettre dans un tel état. Votre caractère est totalement instable, vous risquez d'être lunatique ou atteinte d'une importante bipolarité dans l'avenir si vous ne vous reprenez pas en main immédiatement." M'avait dit ce dernier imbécile. Je ne souffrais en aucun cas de ce genre de maladie, j'étais juste perdue, à la recherche d'un état stable et d'une raison de vivre. À l'époque, j'avais tout perdu, ma famille, mes repères, j'étais arrivée dans une famille totalement inconnu qui on tout fait pour mon bien et en échange je me suis enfermé sur moi même, partant à n'importe quelle heure de la nuit et de la journée. J'étais tomber dans un groupe de personne peu fréquentables et tout un tas de conneries on suivit, toutes ces merdes m'ont fait tomber au fond d'un gouffre pendant plusieurs longues années avant que je me reprenne toute seule en main. Et finalement, je m'étais accordée le fait d'appeler Claudia : "Maman". Claudia était devenu ma mère par adoption, elle avait tout donné pour mon bien, me regardant avec un regard plein de tristesses quand je rentrais après plusieurs semaines où j'avais dormi dans la rue, ou quand j'rentrais totalement défoncée ou bourré. Jamais, je dit bien, jamais elle n'avait éprouvée un sentiment de dégoût ou de haine en mon égard, elle était juste déçue et ne s'avait que faire d'un cas aussi désespéré que le miens. C'était elle qui m'avait emmené plus d'une fois à l'hôpital, qui était rester de longues heures à mon chevet, qui me murmurait que tout allait s'arranger. Elle n'avait jamais perdu espoir et je lui devait tout. Son mari avait été bien moins présente qu'elle, il n'avait jamais haussé la voix sur moi alors que j'en avais eu besoin bien plus d'une fois, il restait passif et interdit. Je me souviendrais toute ma vie du jour où je m'étais mise à pleurer devant eux, devant cette famille qui m'avait accueilli, implorant leurs pardon, c'était aussi ce jour là où pour la première fois je les avais appelé "Papa" et "Maman". Magali, leur fille biologique et ma grande sœur par adoption s'était jamais réellement occupé de mon cas, elle avait s'était d'abord occupé de ses études. Mais malgré ça elle avait toujours été présente pour moi. Je l'aimais d'un amour bien plus fort que celui du sang, elle m'avait éloigné des ennuis plus d'une fois en se mettant en danger. Aujourd'hui nous avions oublié presque quelques fois que nous n'étions pas réellement deux vraies sœurs, nous étions fusionnelles. Aujourd'hui elle était devenu une grande avocate et mère de famille depuis quelques mois mais elle n'était pas encore marié, elle n'avait même jamais envisagé de se marier.

UNSTEADY // NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant