• Chapitre 33 •

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Ken Samaras

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          Je m'étais réveillé bien tard ce matin la, j'avais à peine ouvert les paupières que j'avais déjà sauté du lit en observant l'heure déjà bien avancé qui clignoté inlassablement sur mon radio réveil endommagé dû à toutes ses nombreuses chutes. J'avais à peine posé mon pied à terre sur le parquet extrêmement frais que mon petit orteil avait eu la merveilleuse idée d'embrassé le coin de ma foutu commode. J'avais eu beau hurler comme un pauvre connard, personne ne se souciait de mes soucis. J'avais avalé mon café sans oublier bien évidemment de me brûler avec ce dernier, j'avais avalé quelques biscuits et j'étais parti passer quelques heures au studio afin de finaliser deux-trois petites choses.


        Elliott était présent, déjà installé derrière les platine, de l'autre côté de la cabine, la tête bougeant en rythme avec sa prod qu'il écoutait, et il avait l'air d'apprécier. Il manipula quelques boutons et relança le son que bien évidemment je ne pouvait entendre vu qu'il avait le casque sur les oreilles. Je m'avançais tout de même jusqu'à lui et je posais ma main sur son épaule, et j'ai bien cru qu'il allait me crever entre les mains vu le sursaut qu'il fit.




        " Putain mec, t'es malade, tu veux me tuer ? " Gueula-t-il


       " Ouais désolé frère, je passais juste pour finaliser de trois choses si tu veux bien ? "



          Il acquiesça et me fit signe d'entrer en cabine, j'avais bouclé le tout en seulement quelques heures histoire de faire encore quelques retouches et d'écouter à nouveau d'autres anciennes maquettes, rien de bien intéressant mais je me devais de le faire. J'avais observé ma montre et j'en déduis qu'il était déjà l'heure de partir afin de commencé cette foutu mission, je saluais mon frère et je claquais la porte du studio. À peine dans la voiture, j'activais le contact et je partais sur les chapeaux de roues en direction de l'adresse que m'avait indiqué Elena. Je dus mettre une bonne heure avant d'y arriver, j'étais garé devant une immense baraque, je me demandais encore vraiment aujourd'hui à quoi ça servait d'avoir une aussi grande maison, une jardinière s'occupait des fleurs dehors. Je sortis de la voiture, en enlevant ma casquette pour être un minimum présentable même si je n'étais seulement que de passage. J'avançais à travers l'allée, observant chaque petit rassemblements de fleurs rouges jaunes et blanches, la jardinière que j'avais vu précédemment se tourna vers moi et s'avança tout en me souriant, elle replaça sa visière -qui lui donnait un look bien ridicule au passage- et je reconnu aussitôt Mme Johnson m'enlaçant tout en me saluant.




        " Oh, Mr Samaras, ou Ken plutôt, comment allez vous jeune homme ? "


          " Très bien Mme Johnson et vous même ?"



        " Très bien, merci. Dites ? Vous venez chercher Lisana n'est-ce pas ? Elle est dans sa chambre à l'étage, demandez donc à Marjorie, elle est sûrement entrain de dépoussiérer le buffet de l'entrée "



         Je la remerciais avec mon plus beau sourire et je trottinais jusqu'à l'entrée, je poussais doucement la grande porte décorée de fer forgée, cette dernière émis un horrible son qui me fit hérisser les poils et aussitôt la petite bonne d'une quarantaine d'années accourra jusqu'à moi, elle me sourit et me dirigea jusqu'à la fameuse chambre à couchée de ma blonde. Elle me fit un simple signe de tête et disparue aussitôt. J'inspirais longuement et enclencha la poignée, je poussais la porte et y découvris une magnifique chambre blanche où les murs étaient essentiellement recouvert de feuilles blanches gribouillées. Des dessins, des centaines et des centaines de feuilles noircis aux crayons papiers. Des dessins aussi sombre que sa vie, des scènes de crimes, des portraits heureux et malheureux et des paysages horriblement vide. Mais c'était affreusement beau à voir malgré tous. Je détaillais chacun d'eux avançant à pas de loups et les observant comme un gamin ébahis. Un seul bruit et j'eu un minable sursaut, je tapa sans faire exprès dans le bureau et une caisse tomba et rependit des dizaines de photos à terre. Je relevais doucement la tête vers la blonde fraîchement sorti de la douche, la peau légèrement rougies et les cheveux dégoulinant lui retombant sur les épaules, seule une serviette enveloppait son corps.



UNSTEADY // NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant