• Chapitre 35 •

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Lisana Johnson

*.*.*.*


















" Je suis désolée, Ken "












Je relevais doucement mon regard vers lui, sans grandes surprises, il me regardait déjà, les larmes aux yeux, je ne l'avais jamais vu pleurer auparavant, il était blanc, anormalement blanc. Mais je le comprenais, il avait tellement bataillé avec moi depuis le début, avec moi, j'étais un réel fardeau et il avait aussi bataillé avec lui même car plus d'une fois il aurait pu partir loin de moi et me laisser me démerder seule mais il était restée à mes côtés depuis le début, et tous ça, c'était grâce à lui, depuis cet après midi il m'avait emmené à chaque endroits pouvant m'ouvrir les yeux, le cœur, l'esprit, me ressasser le passé que j'avais oublié et m'aider, et à présent, j'étais à nouveau à ses côtés, aux côtés de celui que j'aimais, de celui qui m'aimait.




" Tu... comment ? " M'interrogeait-il paniqué et perdu.


" Je suis désolée Ken, pour tous, tous ce que tu as enduré ces derniers mois, ces derniers jours, tous ce que tu as enduré à cause de moi " Je resserrais légèrement ma main dans la sienne " Sans toi, qui sait ? Je serais encore enfermée dans l'oublie à présent ? "


" Tu... Tu te sou- "



" Je me souviens de tous, oui " Je le coupais, un léger sourire sur mes lèvres.




Il restait muet quelques instants, son regard parcourant mon visage, à la recherche d'un quelconque signe de mensonge, mais rien, j'étais plus que sure de moi. Son regard s'encra a présent dans le miens, me couvrant d'amour et de joie.




" Je t'aime "





J'avais soufflé c'est mots si bas que j'eu le sentiment que lui même ne les avait pas entendu mais pour toutes réponses il joint ses lèvres aux miennes les lançant dans une danse délicate et inlassable. Je ne su combien de semaines j'avais été enfermé dans mon silence et dans l'oublie mais ses lèvres, son odeur et son touché m'avaient terriblement manqué. Nous rattrapions le temps perdu, sous le doux regard du clair de lune nous caressant la peau, on s'aimaient et c'était foutrement inconditionnel. Essoufflés, on se détacha l'un de l'autre, sautant sur nos pieds, on reprit le même chemin dans le sens inverse, marchant dans les ruelles d'un des nombreux quartier de la capitale, main dans la main, plus aimée qu'au premier jour. On bifurqua soudainement dans une bouche de métro, courant dans cet éternel labyrinthe jusqu'au quai, et une fois de plus la chance nous souriait et un métro venait tout juste de s'immobiliser, à l'intérieur, seul une dizaine de personnes y était installé, l'heure tardive nous rappela à l'ordre. Nous prenions place l'un en face de l'autre au fond d'une rame quasi déserte. Il me souriait de toutes ses dents, plus qu'adorable, ne quittant pas mes iris de tous le trajet jusqu'à notre arrêt. Il se leva, et j'en fis autant, me collant contre son corps tout en marchant, alors que lui entourait mon corps de son bras ballant. Il me serait fort contre lui mais jamais il me faisait mal, il était doux et démonstratif de ses sentiments, j'en étais folle, car c'était cette partie de lui que j'aimais. Je me souvenais aussitôt de la route qu'on empruntait ensembles, on l'avait prise plus d'une fois, nous menant jusqu'à chez lui, et a peine la porte ouverte et franchit qu'il me planquait contre cette dernière se claquant au même moment où mon dos l'heurta presque violemment. Sa bouche s'aventurait extrêmement lentement sur ma peau qu'il qualifiait lui même d'une douceur incomparable. Il embrassait chaque parcelles de cette dernière avec passion, remontant lentement jusqu'à mes lèvres tout en enlevant mon teeshirt, il dû tout de même se décoller de moi afin de passer le bout de tissu par dessus ma tête et reprit ses derniers gestes. D'une agilité sans pareil, ses mains retrouvèrent les agrafes dans mon dos, les détachant d'un mouvement et ôtant mon sous vêtements, le jetant à l'autre bout de la pièce, et de la même douceur il passa ses bras sous mes fesses m'emmenant avec lui jusqu'à sa chambres, étonnamment bordélique, lui qui avait toujours été si maniaque pour ce qui était de son lieu de repos. Me posant à même le matelas, il se redressa, passant lui aussi son teeshirt par dessus sa tête et revint à sa place initiale. Ses derniers gestes furent lent et passionné, débordant d'amour, dévorant mon corps avec avidité et convoitise. Les seuls instants où ses lèvres quittèrent les miennes et mon corps, il m'observait comme jamais l'on m'avait observé, d'un regard bienveillant et plus qu'aimant. Sa chaîne autour de son coup pendait juste au-dessus de moi, et de mes longs doigts je l'attrapais en jouant avec, ma lèvre inférieure pincé entre mes dents.

UNSTEADY // NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant