• Adolescence •

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Lisana Johnson

*.*.*.*










        "Johnson!" Je me retournais vers la voie venant de m'interpeller et je ne pus me retenir de sourire face au brun qui s'avançais vers moi, les mains dans les poches. "Tu va où comme ça?"

       "Ca ne te regarde pas Morreti . Laisse moi tranquille je t'en prie" Je lui offrais mon dos tout en continuant ma route.

        "Tous ce qui te concerne me concerne tout autant, Lisana." Dit-il en m'emboitant le pas, un air déterminé à fouiner dans mes affaires qui ne le regardait pas.

        "La ferme Nathan, je dois y aller, on m'attend." Répliquais-je aussitôt.

         "Cela m'étonnerait fortement."

        "Et pourquoi cela?" Je l'interrogeais en arquant vulgairement un sourcil.

        "T'es parents ne t'attendent sûrement pas." Je m'avance vers lui, le défiant du regard.

        "Je n'ai pas de parents." crachais-je

          "Arrête t'es conneries Lisana, dealer n'est pas une bonne chose, fuis cette merde avant qu'elle te bouffe."

        Énervée et perdu, je le laissait me réprimander dans son coin et je continuais ma route en ne lui adressant plus aucunes intentions. Mais pour qui se prenait-il bon sang?






*.*.*.*






          Cela faisait bientôt neuf ans que je vivais chez les Johnson, et je m'acclimatais petit à petit à ma nouvelle vie. Passer d'une vie calme à une vie mouvementé avait été un changement radicale, et encore aujourd'hui j'avais un peu de mal mais j'avais tout de même une vie à nouveau à peu près stable. Je m'entendais suffisamment avec les Johnson pour pouvoir sortir à n'importe quelle heure de la journée et de la nuit pouvant faire mes petites affaire, et à présent, je quittais le collège me dirigeant calmement vers le "boulot". Ils n'en savaient rien, et heureusement pour moi. J'allais encore au collège, j'étais en classe de troisième mais les études n'étais vraiment pas faite pour moi finalement, je passais mon temps à dormir et faire l'animation dans cette classe totalement morte. J'étais le genre de fouteurs de merde, comme on dit très clairement dans notre jargons d'adolescents. Je m'étendais vraiment avec tous le monde dans ce petit bahut qui étais bien calme, tous le petit beau monde étaient tout à fait sympathique et agréable, je n'avais pas vraiment de personnes à haïr, mise à part  bien sûre, Nathan Morreti, un gars de ma classe, le genre de mec perché, fouteur de merde, le petit con de service. Et c'était surtout le mec le plus populaire du collège, le genre de gars ténébreux, celui qui fume des joints avant et après les cours, celui qui impose ses règles et sa manière de voire les choses, et évidemment, je n'étais pas du tout le genre à me soumettre. Il me sortait par les narines, réellement, il me pompait l'air. Notre façon de communiquer était bien particulière, on se hurlait dessus, on s'engueulais, c'était limite qu'on se frappait pour chacun puisse imposer ses lois à l'autre, c'était mon pire ennemi, mon réel rival.

        Mais au fil des années on s'était rapproché au point de tomber bêtement amoureux l'un de l'autre côté, nous étions passés de deux êtres opposée à une seule et même personne.

          Vous savez, dans la vie on a tous son âme sœur, la personne qui est réellement faite pour vous, celle qui vous comprend grâce à un regard en l'espace d'un instant, celle qui vous complète, celle qui vous donne tous l'amour dont vous avez besoin. Et bien, Nathan Morel, était incontestablement et indéniablement mon âme sœur, celui qui m'avait sauvé. Oui, il était bel et bien mon sauveur, celui qui m'avait fait regoûter à la vie aussi délicieuse qu'elle soit après qu'elle m'ait arraché les deux personnes auxquelles je tenais le plus. Il avait occupé le vide qui était en moi, le vide qu'avait causé la perte de mes deux parents, et de sa petite personne, il avait occupé toute cette place vaquante. De ses mots doux, il faisait gonfler mon cœur le faisant battre à la chamade, il était le seul depuis des siècles à me procurer un tel effet, c'était tous simplement lui et personne d'autre.

        Il m'avait ouvert les yeux plus d'une fois, meme quand on se retrouvait au commissariat c'était le seul à me faire culpabiliser de mes conneries, même si lui aussi avait fait exactement les mêmes.



      «C'est pas parce que je le fais, que tu dois le faire aussi.» Me répétait-il sans cesse avant d'embrasser le bout de mon nez me procurant toute une vague de chaleur dans le corps. Je l'écoutait au doigt et à l'œil, mais jamais il n'avait abusé de ma confiance.

       «Tu sais, si je fais ça c'est pour ton bien bébé.» Disait-il d'un calme alarmant quand je lui hurlais de me laisser tranquille après qu'il m'avait une fois de plus fait la réflexion sur mes tendance de dealeuse.

       Il avait toujours détesté me voir là dedans.

         « Tu ne devrais pas faire ce genre de chose ni même les connaître » Répétait-il assis sur une chaise, tapotait met du pied, énervé une fois de plus alors que je déposais une énorme liasse de billet de banques après une belle vente de plus.

        « Je t'aime Lisana, je n'ai toujours voulu que ton bien» Me soufflait-il dans le creux de l'oreille alors que nous étions tous les deux allongé sur le vieux matelas posé à même le sol que l'on partageait durant des nuits entières.

        On étaient inséparables et on se complétaient beaucoup trop bien à mon goût. On fumaient, on buvaient, on riaient, on couchaient ensembles, partageant le même amour l'un envers l'autre. Malgré nos histoires aussi désastreuses l'une que l'autre, on se supportais dans les différentes épreuves que l'on surmontait ensembles.

       «Si tu m'aime... Ne me lâche pas.» Lui avais-je dit plus d'une fois après une engeulade de plus pour des sottises.






*.*.*.*

Voila ! Nouveau chapitre bonus les enfants!

J'espère que ça vous as plu de connaître un peu plus en détails l'histoire d'amour de Lisana et Nathan, les débuts de cet amour "idyllique"

Je vous aimes très fort,

La bise

Marie Kfr

18 avril 2017

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