• Chapitre 37 •

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Lisana Johnson

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          Mon regard s'aventurait sur chaque bibelots présent sur les meubles de cette belle maison de campagne, s'attardant sur les photos qui devait sûrement dater de leur mariage, j'y observais avec amusement l'homme qui partageait ma vie depuis quelques mois déjà, habillé d'un costard, m'arrachant un sourire. C'était bien la première fois que je le voyais vêtu ainsi, si bien apprêter, et il était affreusement beau dans ce costume, et coiffé de cette façon. Les garçons eux aussi s'étaient mis sur leurs trente et un, tous aussi beau les uns que les autres, souriant comme des gamins ou tirant des tronches pas possible et inexplicables. Mais le seul qui sortait réellement du lot, pour moi, c'était bien le miens. Je me surprenais moi-même à imaginer le nôtre, comment se déroulerait-il, comme une gamine rêvassant son propre mariage avec son prince charmant. Puis s'en était affreusement risible la façon dont on s'aimait; Se haïssant pour mieux s'aimer. Un jour c'était l'amour fou, deux jours on ne pouvait pas rester plus de trois secondes dans la même pièce.

      Un jour pour le haïr, l'éternité pour l'aimer à en crever.



        " Lisana ? Tu viens on va manger " Je me retournais vers mon brun, tout souriant, appuyé contre l'encadrement de la porte.



        " Je suis là "




       Je trottinais jusqu'à lui, embrassant le coin de sa bouche et son bras s'enroula autour de ma taille me tirant un peu plus contre lui avec toujours le même automatisme. Il m'amena jusqu'à la salle à manger, presque tous le monde était déjà à table, et a peine avions-nous passé le seuil de la porte que tous les regards se tournèrent vers nous et de grands sourires se dessinèrent sur leurs visage, me plongeant dans une sentiment de mal-être immense. Comme tous bon gentleman, mon homme tira ma chaise, me faisant signe de m'installer ce que je fis aussitôt et il prit place à côté de moi, passant instantanément sa main sur ma cuisse pour ne pas briser notre contact. Les filles amenèrent le repas et à peine posé sur la table que les assiettes des sauvages étaient déjà servis, ils étaient de vrais morphale, surtout Deen qui se plaignait de son estomac vide depuis que nous étions arrivés.




      Je regardais mon repas, stoïque, ne pensant à rien, ou presque rien , pensant à simplement une pièce vide, aucun meubles, rien, une pièce blanche et horriblement vide. Rien, juste le bruit de quelques pas, des petites voies, des pleurs, des cris sourd, des bruits lointain qui résonnaient dans cette chambre vide, étrange. Il y avait seulement cette femme, allongée à même le sol qui apparu soudainement, et la pièce se meublait petit à petit. Mais même malgré les meubles qui apparaissaient lentement, la pièce était peu meublé, il y avait seulement ce vieux canapé de cuir troué, ce vieux plaides le recouvrant, le vieux post de télévision et de vielles étagères où s'étalaient une multitude de livres et qui menaçaient de craqué sous le poids de ces derniers. Les petits pleurs résonnèrent de plus en plus dans cette pièce se trouvant être un petit salon, une petite fille apparu, agenouillée à côté du corps de la jeune mère, des mèches de cheveux blonds recouvrant son visage. La petite fille regardait la scène sans réellement comprendre, comme je le faisait actuellement, comment mon âme le faisait. Elle passait ses petits doigts sur le corps de la femme, la secouant doucement et la femme ne se réveilla point, et ne se réveillera sans doutes jamais. Les petits pleurs redoublèrent, et d'une petite voie, l'enfant murmura simplement le mot «Maman» , étouffée entre deux sanglots. Une scène aussi émouvante que terriblement difficile à assister, ne pouvant rien faire à part observer et rester muette, avec tout cette incapacité d'agir. Même prendre l'enfant dans les bras était impossible, elle avait l'aire si perdue, et l'on pouvait imaginer que rien que le fait de la toucher pouvait la faire évaporer dans l'aire comme de la fumée, elle était comme au bord du gouffre. Ce gouffre n'était rien d'autre que la vie, toutes les fatalités et drames présent lors d'une vie toute entière, le gouffre qui emportait n'importe qui dans un mal-être intense, faisant de c'est personne des gens instable et tristes, des personnes au bord du suicide et tout simplement d'une mort certaine qu'elle même provoquait, et cette jeune enfant, du haut de ses cinq ans, risquait d'y plonger, ne sachant rien de ce qui pouvait bien l'attendre là-dedans.




UNSTEADY // NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant