• Chapitre 31 •

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Lisana Johnson

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Silence.

Tous ce qui m'entourait inspirait la mort, le vide, le calme, le silence, la tristesse et l'oublie. Tous ce que je savais, c'est que je m'étais réveillée dans cette chambre blanche calme et vide, affreusement vide. Le même vide que dans ma tête, car je ne me souvenais de rien, même plus de ceux qui prétendaient être ma famille, mes amis, et celui que j'étais censée aimer. J'étais perdue, depuis m'être réveillé ici des souvenirs sombres et douloureux d'une soirée qui a terminé en cauchemar, où j'ai terminé mourante sous ses coups à répétitions avant l'étrange lueur des gyrophares. Je ne savais plus rien de ma vie passé, ni même le désastre qu'elle semblait être. Assise sur un fauteuil dans un des coins de cette affreuse chambre blanchâtre, j'écoutais les nombreux bruits qui y résonnaient comme dans mon crâne, le bruit des machines, des visiteurs dans les couloirs et des infirmiers qui passaient dans ma chambre comme des coups de vents, et puis des cris, j'entendais des gens crier, pleurer et rire. Je haïssais cet endroit, l'odeur et l'ambiance qui y régnait paraissait si morbide. Se rappeler que sûrement, à ce moment même, une personne venait de perdre la vie, dans une chambre ou dans une salle d'opération, ici, sans le même bâtiment que moi. La mort était ma "meilleure" amie c'est jours-ci, sa présence était la seule qui habitait vraiment l'hôpital, j'avais l'impression d'être suivie de près par elle, n'importe où j'allais, je voyais c'est pauvres gens, le visage triste et l'humeur morose. La mort était tapis dans l'ombre, muette comme une tombe et bruyante comme une arme, elle guettait chaque misérable être humain qui avait le malheur de passer sous ses yeux, et quand l'envie lui prenait, elle lui ôtait la vie sans aucuns scrupules et ne se doutait même pas des proches de cette personne. Elle errait chaque journées dans les longs et étroits couloir de l'hôpital, et je l'entendais chaque jour toquer à ma porte et s'immiscer dans ma chambre pour me rappeler que tout pouvait s'arrêter du jour au lendemain, elle me narguait. Elle me désignait de sa fauche avant de se détourner et d'en emmener un autre avec elle et elle me rappelait que tout au long de ma vie je l'avait convoité de près cette saloperie. Elle avait faillit m'avoir mais elle m'avait laissé la vie sauve. Puis elle repartait, sifflant un aire de musique joyeux, contrastant avec sa nature, elle était dangereuse,

Je voyais toutes c'est personnes entrer et sortir de ma chambre, les larmes aux yeux, les teints blafard et les yeux rougis, ils me regardaient comme l'ont regarde un cadavre, et ils parlaient de moi comme l'ont parle devant une pierre tombale, pour eux, j'étais morte. Je n'avais pas parlé depuis que j'étais ici, je n'avais pas dit un traitre mot, je croyais même avoir perdu l'usage de la parole, et les médecins s'inquiétaient, certains disaient même que j'avais peut-être échapper à la mort de peu mais elle m'avait déjà ôter une partie de moi même. J'étais là, mais je ne l'était pas, mon corps était présent dans cette pièce mais mon âme, elle, s'était égaré, je n'étais plus qu'une carcasse sans âme, qui restais immobile toute la journée à observée c'est personnes faire des vas et viens dans cette pièce qui puait la mort. L'autre jour, une infirmière m'avait proposée de me balader dans l'enceinte de l'hôpital, j'avais pas répondu, et j'avais décidée de me lever, pour m'aventurer seule dans les couloirs. Comme dans mes quelques misérables souvenirs, ils étaient longs, blanc et affreusement vides, de temps à autre je croisais une personne égarée, des infirmiers couraient d'un bout à l'autre. Même ici les personnes me regardaient comme si j'étais un monstre, jusqu'à que sans m'y attendre, un petit garçon me tapota le bras et me sourit. Il devait être jeune, son visage encore poupin, ses yeux bruns et sa casquette sur le crâne il me regardait avec un grand sourire souligné de deux petites fossettes à chaque joue. Il devait m'arriver un peu en dessous de la taille et lui aussi était en tenu d'hôpital, il devait être un habitué des lieux lui.


UNSTEADY // NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant