• Chapitre 8 •

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Lisana Johnson

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     Je me retournais pour la énième fois dans mes draps frais qui habituellement me procurais le plus grand des biens mais ce soir-là, ma conscience m'empêchait de dormir, j'avais beau gesticuler dans tous les sens ce satané sommeille ne me parvenait pas et je perdais patience. Je me levais en traînant mes pieds jusqu'à mon réfrigérateur pour y dénicher ma bouteille d'eau et je buvais au goulots plusieurs longue gorgées afin de me réhydrater mais je compris très vite que ce n'étais pas ça le problème. Je me dirigeais ensuite jusqu'à mon petit bureau et je commençais à gribouiller des formes quelconque sur cette feuille blanche. À mesure que le crayon glissait gracieusement sur la feuille, ma conscience s'apaisait peu à peu, retranscrivant mes émotions sur ce papier. Très vite, la feuille fut noircis et ma conscience fut totalement apaiser par cette envie subite de dessiner. Mais mon corps, lui, n'en étais pas d'avantage satisfait et me réclamais une balade nocturne, j'y cédais à contre cœur et j'enfilais une veste et un pantalon ainsi qu'une paire de baskets traînant à l'entrée de mon logis. Je refermais soigneusement la porte derrière moi et je la fermais à clé avant de dévaler toutes les marches. Quand l'air frais de la nuit fouettait enfin mon visage, un frissons parcouru toute mon échine et je me mettais en marche pour ne pas avoir froid d'avantage. Ma montre avait beau afficher 2:14 , la fatigue elle, n'étais toujours pas présente elle, et mon corps avançait dans le froid ne se doutant pas que le lendemain je serais sûrement malade. Comme à mon habitude, je ne croisais pas un chat, seules les étoiles et le satellite de la terre partageait cette nuit avec moi, je marchais la tête relevée vers cette multitude d'astres m'accompagnant ou que j'aille. Cette habitude de m'évader à pas d'heure me venait de mon adolescence quand j'eu fêter mes quinze ans, j'eu très vite cette envie de me promener dans la nuit si calme et déserte d'humanité. C'est ainsi que je passais chacune de mes nuits, m'évadant loin de ma vie d'avant. Je continuais à m'aventurer a travers la ville lumière illuminé par les milliers de lampadaires et par notre grande dame de fer. Je m'arrêtais soudainement devant ce vieux banc sur lequel ma mère avait l'habitude de s'y installer le temps de m'attendre pendant que je jouais plus loin avec mes amis. Une larme quitta le coin de mon œil pour rejoindre la commissure de ma lèvre, je l'essuyait hargneusement à l'aide du dos de ma main. "Maudits souvenirs" , je pensais immédiatement en les effaçant de ma mémoire.

     Je restais devant ce banc, debout et stoïque, l'observant longuement malgré les nombreuses images qui se déballais devant mes yeux rougis comme un film de la vie de ce banc sur lequel je passais le plus claire de mon temps accompagné de ma mère.



     Je courais après Mélanie, comme un chat courant après une souris. Elle courait bien plus vite que moi et rigolais en même temps tout comme moi quand le bonheur était encore présent. Ma mère m'interpella et me cria de faire attention alors je tournais la tête vers elle, elle était comme à son habitude assise sur ce banc blanc, les jambes croisées, aux côtés de la mère d'un ami à moi. Je trébucha subitement et je m'étalais sur le gravier, je me mit a pleurer quand je vis ma mère courir jusqu'à moi en me soulevant délicatement, et avec pleins de tendresses, elle me murmurait pleins de mots doux avant d'embrasser mon genoux douloureux en guise de "bisou magique", je relevais le chef vers elle et je lui souriais de mon sourire enfantin et mon regard s'illuminait devant elle. Ma mère était tout simplement mon héroïne, mon modèle, elle était la femme de ma vie, celle qui m'a porté pendant neufs mois et encore des années plus tard, elle me prenait dans ses bras similaire à un bouclier d'amour, me protégeant de toute la cruauté pouvant s'abattre sur l'enfant que j'étais. D'une simple caresse sur mes boucles blondes, elle pouvait ôter toutes les mauvaises ondes qui s'était agglutiner sur moi. D'un simple baiser, elle pouvait me débarrasser du mal qu'on me faisait, des blessures que je me faisais. De ses simples mots doux, elle pouvait m'apaiser aussitôt. Elle était tout pour moi, ma maman. Ses deux perles bleus, similaire à deux océans remplies d'amour et de tendresses, ses cheveux blonds ondulés, et ses lèvres que j'étais habitué à voir recourbé en un véritable sourire. Sa voie douce que j'aurais aimé entendre tout le long de ma vie. Mais tous s'est envolé d'un jour à l'autre avec elle.




UNSTEADY // NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant