28. La nuit du nomade

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Quelqu'un frappait à la porte de la chambre de Léana, la réveillant, et surtout la mettant de mauvaise humeur. Comme les coups à la porte ne cessaient pas, elle décida de se lever et ouvrir la porte à celui ou celle qui venait de mettre fin à son sommeil.

La porte s'ouvrit sur le roi.

- Sire, mais qu'est-ce que vous faites là ? Il est presque trois heures du matin !

- Que je sache, vous ne faites rien de particulier dans vos journées, non ? Je veux dire, vous n'avez pas de rendez-vous de prévu ?

- Non, bien sûr, n'empêche que j'aimerais bien dormir. Bon qu'est-ce que vous voulez ?

- Est-ce que je peux dormir ici, cette nuit ? demanda le roi de but en blanc.

- Quoi ?

- Vous êtes sourde ou quoi ?

- Non... non, Sire, mais je ne comprends pas, vous n'êtes pas censé dormir avec Aélis, ce soir ?

- Si, mais j'étais pas censé passer toute la nuit avec elle, et quand j'allais repartir, elle a commencé à me prendre la tête, alors je suis parti voir Guenièvre, mais elle aussi elle a commencé à me saouler, alors j'ai pas arrêté les allers-retours, alors me voilà.

- Et vous vous êtes dit que ce serait chez moi que vous trouveriez la paix parce que nous sommes en froid, mais vous vous êtes dit que j'accepterai quand même.

- Je sais ce raisonnement est complètement débile, mais je suis fatigué, j'ai besoin de dormir dans un endroit calme, et vous êtes la seule à pouvoir m'accueillir.

- Alors excusez-vous.

- Non, c'est hors de question !

- Alors vous n'entrez pas, dit Léana en refermant la porte.

Mais le roi bloqua la porte avec sa main.

- Suis-je votre roi, oui ou non ?

- Non, je vous rappelle que je viens du futur.

- Mais vous êtes dans le présent, et ici, c'est moi le roi, est-ce que c'est clair ? Ce n'est pas une bonne femme comme vous qui va m'interdire de dormir là où je veux !

- C'est vrai que ces locaux vous appartiennent, et qu'en tant qu'enchanteresse, je dois pratiquer la justice. Mais je veux qu'une chose soit bien claire : je ne suis pas quelqu'un que l'on assujettit, je ne suis pas une esclave que l'on peut contrôler et à qui l'on donne des ordres. Vous avez beau être roi, vous n'êtes pas mon roi.

- Ok, est-ce que je peux dormir, maintenant ?

- Vous êtes chez vous, non ? demanda Léana en laissant le roi entrer.

Elle referma la porte derrière lui. Lorsqu'elle arriva jusqu'à son lit, elle vit que le roi y était déjà installé, commençant à s'endormir.

- On ne peut pas dire que vous perdez de temps, vous !

- Laissez-moi pioncer en paix ! rétorqua le roi, les yeux restés fermés. Vous allez pas vous y mettre, vous aussi !

Léana s'était installée à côté du roi.

- Vous ne dormez pas ? demanda celui-ci.

Il était tourné vers l'extérieur du lit, et ne pouvait donc pas voir la jeune femme, surprise.

- Comment savez-vous que je ne dors pas ?

- Vous n'êtes pas allongée.

- Et comment pouvez-vous le savoir puisque vous ne pouvez pas me voir ?

- Si je suis le roi, c'est que j'ai certaines capacités, comme le fait de savoir ce qui se passe derrière moi.

- Ok...

- Est-ce que je peux dormir, maintenant ?

- Faites donc, Sire. Je vous ennuie, c'est ça ?

- Non, pas du tout, je veux juste dormir, est-ce que c'est trop demandé ? demanda le roi, excédé.

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Voilà pour le chapitre 28! J'ai choisi la chanson Slave to the Rythm de Michael Jackson. Cette chanson raconte l'histoire d'une fille qui n'arrête pas de bouger à droite à gauche pour satisfaire tout le monde, et en particulier son mari. Cependant personne n'apprécie ses efforts à leur juste valeur. 

Le fait d'aller de droite à gauche fait référence ici au fait que le roi, juste avant d'aller voir Léana, n'a pas arrêté les allers-retours entre sa chambre et celle d'Aélis.

J'espère que ce chapitre vous a plu, à très vite! 

Kaamelott : Le voyage dans le temps Livre IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant