~Chapitre Quatorze~

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- Et tu crois que je vais te laisser sortir d'ici, sans savoir ce qu'il t'est arrivée ? Haussa t-elle le ton. N'y crois même pas.

Elle fouetta l'air de sa main, catégorique. Et je compris que si je voulais sortir d'ici, j'allais devoir lui raconter.

- Bon OK, j'ai merdé, avouais-je, j'ai cru que je pouvais enfreindre les règles sans conséquence, alors au lieu de suivre l'exercice donné par Édouard, j'en ai fait qu'à ma tête. Je me suis battue avec Ethan, et après c'est avec Édouard que j'ai dû me battre, il a voulu me donner une leçon. Enfin voilà pourquoi je suis arrivée comme ça. Je la regardai dans les yeux pendant que je lui racontais, mais à la fin, elle ne dit rien, elle laissa un silence s'installer. Je m'attendais à une réponse cinglante, mais rien.
- Et bien j'espère qu'après ça tu te tiendras tranquille. Finit-elle par ajouter. Sur ceux, elle me fit sortir sans rien ajouter d'autre.

Je rejoignis les autres au réfectoire. Quand je passai entre les tables, les pensionnaires du camp me regardaient ou chuchotaient entre eux. J'arrivai à la mienne, et mes amis étaient surpris de me voir, mais affichaient tous un sourire heureux.

La voilà ! S'exclama Léo.
- Tu es décidément la fille la plus inconsciente qui soit entrée dans ce camp ! Rigola doucement Yannis.

Je passai ma main dans mes cheveux et regardai mes pieds qui étaient soudainement devenus intéressant et rigolai, gênée.

- A mon avis, ne refais jamais ça. Déjà la tu vas pas t'en tirer- commenca Johanna avant de se faire couper par la grosse voix de notre entraîneur.
- JESSICA !? cria une voix de l'autre côté du réfectoire.

Je me retournai vers l'entrée. Je trouvai Édouard dans mon champs de vision, c'était l'heure de ma punition. Je me dirigeai alors vers notre instructeur.

- Je suis là. disais-je  d'une voix neutre.
- Dans mon bureau ! Je te rejoins. Il se dirigea vers ma table et j'eus le temps de le voir parler avec Ethan.

Je traversai donc la cour, et arrivai devant le bâtiment dans lequel j'étais entrée avec ma tante à mon arrivée. J'entrai dans le hall du bâtiment et attendis mon instructeur qui ne tarda pas à arriver, avec Ethan. L'homme déverrouilla son bureau et y pénétra. J'y entrai à mon tour, suivis d'Ethan, il referma à clé la porte derrière nous, ce qui me surpris.

- Bien, maintenant nous pouvons discuter. Dit l'homme assis à son bureau.

Ethan et moi nous regardions sans comprendre, et se fus moi qui décidai de poser la question.

- Discuter ? De quoi ? Je pensais qu'on était de corvée !? Enchaînais-je les questions.
- Vous êtes de corvée ! Répondit-il, seulement ce n'est pas de cela dont je veux vous parlez.
- Tu peux nous éclairer s'il te plais, on est un peu perdu. Avoua le brun à côté de moi en me jetant un regard.
- En fait je pense que tu as du cran Jessica, et je voudrais t'entraîner en plus par rapport aux autres. Je vois la rage que tu as dans le ventre, ta haine transformé en force. Tout à l'heure, je n'aurais jamais pensé que tu serais venue m'affronter, je pensais que tu aller fuir avant même de commencer, mais tu n'en as rien fais.

Je ne savais pas quoi répondre, je vis Ethan cogiter à côté de moi, puis il demanda pourquoi il était là aussi s'il n'avait rien avoir avec cette histoire.

- Je suis désolé de t'avoir fais te déplacer pour rien, mais normalement je n'ai pas le droit de favoriser les pensionnaires, alors en vous amenant ici à deux, c'était moins suspect. Tu te débrouilles déjà très bien Ethan, tu n'as pas besoin de mon aide, surtout que tu es ici depuis plus longtemps que Jessica. Expliqua Édouard.
- Mais je ne saurais jamais tenir le rythme.. Disais-je  peu sur de moi.
- Ça sera sûrement difficile pour toi au début, mais tu finiras par t'y habituer ! Me répondit Édouard.
- Et si on nous surprend ? Demandais-je.
- Ce n'est pas possible, tout le monde dors la nuit, et puis sinon on trouvera une excuse.
- Je.. Je ne sais pas, il faut que j'y réfléchisse. Balbutiais-je.
- Bien sur, en attendant je vous demanderez de ne pas en parler aux autres. Je peux compter sur vous deux ? Il passa son regard de moi à Ethan.
- Bien sur, mais il faudrait peut être nous donner notre tache pour la corvée, sinon ça n'a aucun intérêt. Reprit Ethan à côté de moi.
- Tu as raison, ajouta Édouard, et bien vous n'avez qu'à ranger l'entrepôt à l'entrée du camp.

Le camp : Un changement dans ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant