~ Chapitre soixante-dix ~

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~ PDV Hugo ~

Colson était entré dans la pièce accompagné d'une vieille femme en blouse blanche. Elle était sûrement là pour les soins de Jessica. Je me levai rapidement et me campai devant le mafieux. Il me dévisageait sans gêne avant de déclarer:

- Vous avez l'air bien entraîné pour votre jeune âge. Vous faîtes partis d'un gang ou de l'armée ? Demanda t-il.
- Ni l'un ni l'autre, on est indépendant. Répondis-je.
- Je vois... Il se tut un instant avant de s'adresser à la vieille femme. Emmène là à l'infirmerie, et restes sur tes gardes, elle pourrait te la mettre à l'envers.

L'infirmière acquiesça et vint aider Jess à se lever, la brune ne fit preuve d'aucune résistance. Avant de quitter la pièce, elle me lança un regard qui se voulait rassurant mais en même temps elle me souffla d'être prudent. La porte de la cellule se referma et je restai seul avec Colson. Je n'avais pas bougé et je restai planté en face de lui, je n'étais pas décidé à baisser les yeux.

- Je tiens toujours mes promesses, commença t-il, mais je voudrais te laisser une chance de me montrer ce que tu vaux.
- Tu n'as même pas idée, répliquais-je.
- Je te trouve bien prétentieux petit.
- C'est moi qui ais butté tes deux idiots à l'entrepôt. Déclarais-je sans ciller.
- Tu n'as pas froid aux yeux en effet. Il me jaugeait de ses yeux bleus océan. Bien, très bien. Murmura t-il. Une livraison doit se faire dans la soirée, tu vas accompagner mes hommes. Mais je te préviens petit, si tu tente de me la mettre à l'envers, tu ne reviendras pas entier chercher ta petite copine. Parce qu'évidemment elle va rester avec moi ce soir ! Expliqua t-il.

C'était ma chance, si seulement il savait que nos intentions étaient de gagner sa confiance et non de la trahir. J'acquiesçai et il m'expliqua le déroulement de cette livraison. C'était une livraison de drogue, on devait se rendre dans un entrepôt désaffecté rencontrer un de ses clients les plus influents. Il tenait seulement à savoir si j'étais digne de confiance, une fois la livraison faite, il me laisserai partir et me surveillerai quelque temps.
Quelques heures plus tard il vint me chercher accompagné de deux hommes qui étaient assez jeunes, l'un deux était grand avec les cheveux rasés court bruns et des yeux verts. Comme la plupart des hommes que j'avais croisé jusqu'à ce moment, il était tatoué. Pour lui c'était un petit sigle sur son arcade sourcilière.  L'autre était plus petit, il était blond aux yeux bleus et ses tatouages étaient sur ses avant-bras, mais je ne savais pas les identifier. Il m'emmenèrent dans un sous sol remplit de véhicules, des motos, des fourgons, des voitures et même des camions. Les livraisons devaient être considérable pour certaines. On se dirigeait vers un fourgon noir, Colson parlait avec le plus grand des deux mecs devant nous, surement pour donner les dernières consignes. Avant d'embarquer, il me glissa deux mots :

- Ne fais pas le con.

La route fut assez longue, j'étais coincé à l'arrière du véhicule, de temps en temps le petit blond se retourner pour vérifier que j'étais toujours là. Comme si j'allais sauter d'un fourgon en marche, sur une route à 100 à l'heure. Et je ne me privai pas pour lui en faire la remarque :

- Tu penses vraiment que je vais me sauver là ? Grognais-je.
- On sait jamais, répondit-il en tournant son nez.
- Evidemment, comme si j'étais suicidaire. Raillais-je. Bon et comment il s'appelle notre petit pote qui consomme un peu trop de coke. Dis-je en jetant un regard à toute la marchandise.
- Ça ne te regarde pas. Répondit le brun au volant, il avait un accent très germanique. Tu livres et tu la boucles, tu n'as pas à savoir qui sont nos clients et ce qu'ils consomment.
- Ok chef, fis-je en faisant un salut militaire.

J'attendis sagement qu'on arrive à destination. Ulrich, celui qui était au volant, s'arrêta devant un vieux bâtiment et descendit ouvrir la porte avant d'engouffrer le véhicule à l'intérieur. On déchargea les caisses, je prenait celles que je pouvais porter seul, et les deux hommes prirent les plus lourdes, ils commencèrent à parler en allemand. Et de ce que je compris, ils n'étaient pas si dévoués que ce qu'ils laissaient entendre à Colson. Je ne laissai rien paraître, mais en réalité, je parvins à comprendre des bribes de la conversation, le reste ne fut pas difficile à déduire. Je remerciai intérieurement les cours de langues qu'on avait du suivre durant ces trois mois dans les forces spéciales.
C'était une chance pour moi, je pouvais peut-être sauver les affaires du mafieux et prouver ma loyauté par la même occasion. Mais il me fallait des preuves, pour ça j'avais mon téléphone. Pendant un instant d'inattention de leur part, durant laquelle j'aurais largement eu le temps de les buter et de me tirer, je mis mon téléphone en enregistreur. En passant à côté du brun, je le glissa dans la poche de son treillis, je n'avais plus qu'à attendre la bonne ouverture.

- Il est en retard votre client. Constatais-je. Qu'est-ce qu'il fout ?
- Il n'est que 21h36, il va pas tarder à arriver, annonça Kai, le blond, en regardant son téléphone.

A ce moment là, une berline noire passait la porte du hangar, un dandy descendit, il portait un costume noir et un chapeau qu'il enleva pour nous saluer. En me voyant aux côtés d'Ulrich et Kai, il fronça les yeux et s'adressa à eux en allemand toujours.

- Qui c'est celui là ? Pourquoi il est là ?
- C'est Colson qui nous a demandé de l'emmener, il veut vérifier sa loyauté. Expliqua le brun. On ne craint rien, il ne doit pas parler un mot d'allemand. Si tu savais mon grand, pensais-je.
- Colson est vraiment un idiot, il embauche vraiment n'importe qui et c'est bien trop facile de le berner. Se moqua l'homme en costume. Bien, qu'est-ce que vous avez pour moi aujourd'hui ?
- 10 caisses de 15L et 6 de 30L.
- Chargeaient les dans le coffre. Déclara t-il.

Il sortit de sa veste un paquet de cigarettes et un briquet, et en alluma une. Je m'approcha de lui lorsque les deux hommes s'occupèrent de la première caisse, pour lui en demander une. Il fut surpris mais m'en tendit une, il me l'alluma et pendant cette fraction de seconde, je me saisi de son arme qu'il avait planqué, comme je m'y attendais, dans la doublure de sa veste. Je la cachai à mon tour, à ma ceinture dans mon dos et allai aider les deux hommes de Colson. Entre deux efforts, je tirais une taffe de cette immonde drogue.
Au moment de nous séparer, ce fut mon ouverture, je pris le risque et me démasquai.

***


Saluut ^^'

Comment allez-vous ? Je sais, ca fait un piti moment que j'ai pas posté, mais je fais ce que je peux...
Enfin voilà dites-moi ce que vous en pensez, et je travaille sur la suite.
KissKiss

Le camp : Un changement dans ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant