~Prologue~

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Papa et Maman vennaient de me déposer à l'école, je fis un dernier signe de main à Maman et rejoignis mes copines dans la cour. La cloche sonna et en rang nous rentrons dans la salle de classe. Je m'assis à ma place à côté de Nora, une fillette bien portante avec des cheveux blond mi-long, elle portait des petites lunettes rondes. Aujourd'hui on commençait par du français, madame Lobraque, notre professeur et la directrice de l'école, nous faisait lire un petit livre chacun notre tour. Mais en plein milieu de l'heure, le téléphone sonna, notre professeur répondit, et au fil de la conversation son visage se décomposa.

- Jessica, tu veux bien venir dans mon bureau s'il te plait ? Demanda t-elle en raccrochant. Continuez de lire dans votre tête s'il vous plait. S'adressa t elle aux autres.

Je suivis la directrice dans son bureau me demandant bien pourquoi elle voulait me voir. Elle ferma la porte de son bureau derrière moi avant de s'asseoir en face de moi.

-Écoute Jessica, je viens d'avoir ta tante au téléphone, et je n'ai pas une bonne nouvelle pour toi. me souffla t elle.

Je n'osais pas lui demander ce qui la mettait dans cet état, de peur de ce qu'elle allait m'apprendre.

-Jessica, t'es parents ont eu un accident de voiture, ils sont mort sur le coup. M'apprit la directrice avec un visage désolé.

Je mis un moment avant de réagir, des larmes glissaient le long de mes joues. Je m'entendis murmurer que ce n'était pas possible, qu'ils étaient toujours vivant, mais la jeune femme en face de moi secoua tristement la tête négativement.

-Je suis désolée, ta tante va bientôt venir te chercher. Me dit elle en se levant et en passant derrière moi, elle posa une main compatissante sur mon épaule.

Je restai un moment dans cette pièce, les larmes continuaient d'affluer sur mon visage. J'entendis des voix s'approcher, des voix qui m'étaient familières.

-Elle n'a pas bougé depuis que je lui ai appris la nouvelle. Dit ma professeur en ouvrant la porte de son bureau.
-Ah ma chérie tu es là, ma tante s'accroupie à côté de moi et posa ses mains sur mes épaules. Elle était fille unique, et elle comptait beaucoup pour ses parents, alors ça doit lui faire un choque d'apprendre ça. S'adressa t-elle à la directrice, qui se trouvait derrière moi.

Ma tante prit ma main, et je la suivis jusqu'à sa voiture, sans un mot. Elle m'emmena à l'hôpital. La jeune femme me demanda de l'attendre dans le couloir, alors qu'elle entrait dans une pièce de l'hôpital. C'est là que je réalisai ce que madame Lobraque m'avait annoncé quelques heures avant. Je me précipitai alors vers la poignée de porte de la pièce dans laquelle ma tante était entrée quelques minutes plutôt, mais un médecin m'attrapa le poignet.

-Lâchez moi, je veux les voir ! Criai-je pour le faire lâcher prise, sans succès.
-Calme toi, arrête de crier s'il te plait ! Me répondit t-il calmement.

Malgré mes cris, et que tout le monde se retournait vers nous dans le couloir, il resta calme et me prit dans ses bras alors que j'éclatais en sanglot.

- Chuut, calme toi, arrête de pleurer. Il me chuchota ces mots calmement. Tu veux venir boire un chocolat chaud ou manger quelque chose avec moi pour te calmer ? Me proposa t-il en me regardant.
- Non, je veux voir mes parents ! Répondis-je en criant de nouveau et en me débattant.
- Calme toi, je ne peux pas te laisser entrer. Viens avec moi à la cafétéria, il faut que l'on discute. Déclara t-il sans me laisser le temps de répliquer.

Je le suivis donc dans les couloirs jusqu'à arriver dans une petite salle blanche, avec quelques tables hautes par-ci par-là, et deux machines à boissons et à gâteaux. Je m'assis à une table, et l'homme me rapporta un chocolat chaud avec une barre chocolatée.

-Je ne savais pas ce que tu voulais alors je t'ai pris ça. Me dit il doucement avant de s'asseoir en face de moi. Comment t'appelles-tu ?
-Jessica. Répondis-je sans un regard.
-Eh bien Jessica, tu as l'air d'avoir un sacré caractère. Dit il en riant. Je suis désolé pour tes parents, mais ils sont arrivés ici en très mauvais état. Les pompiers sont arrivés une minute trop tard, la voiture venait de prendre feu. Nous avons malheureusement rien pu faire. Reprit-il sérieusement, il fit une petite pause et me lança un regard. Ça serait un énorme choque pour toi si tu les voyais, leurs corps sont mutilés et brûlés, tu ne les reconnaîtrais pas.
-Je m'en fiche, je veux les voir ! Répondis-je brusquement en relevant ma tête vers lui.
-Je comprends, mais ce n'est pas possible. Souffla t-il.

Ma tante fit irruption dans la salle de repos, mi-paniqué mi-en colère. Elle se précipita vers moi.

-Ah tu es là, j'ai eu peur, je pensais que tu t'étais enfuis. S'essouffla t-elle à côté de moi. Oh, bonjour docteur. Sourit-elle en se redressant.
-Bonjour madame, je me suis permis d'accompagner votre nièce manger quelque chose. Répondit le médecin à ma tante.
-Oui pas de soucis, elle est n'est pas perdu cette petite. Dit elle en souriant bêtement.
- Non mais elle vient quand même de vivre un sacré traumatisme. Reprit l'homme en face de moi.
- Eh je suis là hein ! Les interrompis-je. On peut y aller maintenant ? M'adressai-je à ma tante.
- Oui, on y va. Me répondit ma tante. Elle lança un sourire séducteur au docteur.

Une fois dans la voiture, un lourd silence s'installa, je me collai à la vitre et regardai le paysage défiler. Je me demandai comment j'allai vivre la suite. Ma tante était concentrée sur la route, mais je pensai qu'elle réfléchissait sûrement autant que moi a ce qu'il allait se passer par la suite.

Le camp : Un changement dans ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant